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8èmes Journées scientifiques du site ARNS : Burkina Faso, un bon élève en matière de réduction du fléau

Publié le vendredi 7 décembre 2012 à 03h11min

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8èmes   Journées scientifiques du site ARNS : Burkina Faso, un bon élève en matière de réduction du fléau

Les chercheurs, les autorités sanitaires, les acteurs de la santé, et aussi les associations de lutte contre le Sida ont échangé du 19 au 21 novembre 2012 à l’occasion des 8emes journées du site Agence nationale de recherche sur le Sida (ANRS). C’était au Centre Muraz de Bobo-Dioulasso en présence du Directeur de l’Agence national de recherches scientifiques sur le sida et les hépatites Pr François Delfraissy.

L’un des objectifs de ces 8èmes journées était pour le Directeur de l’ANRS, le Pr François Delfraissy et sa délégation de faire le point des projets de recherches et autres activités et surtout de réaffirmer leur engagement pour accompagner les centres de recherches au Burkina et renforcer leur partenariat avec le monde associatif a travers la Maison des associations de Bobo-Dioulasso. Initiées par l’ANRS, le CRIS et le Centre Muraz, ces journées ont réuni les responsables des programmes et projets nationaux, les chercheurs, les hospitalo-universitaires, le milieu associatif.

Conférences, communications suivies de discussions, débats ont été les moments forts de ces 8èmes journées du site ANRS Burkina. Il ressort que la pandémie du SIDA a connu une vraie réduction au Burkina Faso avec les avancées majeures de la recherche et surtout l’engagement des plus hautes autorités étatiques dans cette lutte. On peut alors citer des travaux majeurs à mettre à l’actif du fructueux partenariat ANRS-Centre Muraz comme la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) ou encore la prévention au niveau des travailleuses du sexe (TS).

Chaque acteur à son niveau a fait l’état d’avancement de ses activités, de ses résultats obtenus et ouvert des perspectives pour maintenir le cap pour une éradication totale du VIH/SIDA. Jugés satisfaisants les efforts doivent néanmoins se poursuivre dans les recherches à travers des projets de recherches pointues et plus adaptées aux réalités de notre pays. Car une chose est de réduire le taux de prévalence, mais une autre est de pouvoir développer les capacités afin maintenir ce taux, au regard de la réduction des financements de projets de recherches et de lutte contre le VIH/SIDA.

L’ANRS, rappelons coordonne et finance ces projets de recherches sur le sida et les hépatites, aussi bien en France que dans les pays du Sud. 23 % du budget sont consacrés aux partenaires des pays du Sud. Ce partenariat avec les pays du Sud, explique le directeur de l’ANRS se fait via les sites ANRS. « Ce sont des pays avec lesquels on a des relations privilégiées à la fois avec les autorités gouvernementales mais en particulier avec les programmes nationaux sida, le ministère de la Santé, les médecins et les chercheurs qui travaillent dans le domaine du sida et les hépatites. Les sites en Afrique sont le Sénégal, le Cameroun, la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso.

On a un site au Brésil, en Asie et un partenariat très important avec l’Afrique du Sud ». Ainsi, tous les 18 mois sont organisées des journées scientifiques, qui de l’avis du directeur de l’ANRS permettent aux chercheurs en l’occurrence du Burkina avec leur partenaires du Nord de faire le point sur les avancées scientifiques et sur les projets.
La transmission mère-enfant préoccupe toujours !

Au niveau du Burkina, c’est une question très importante, parce que beaucoup d’efforts considérables sont fournis dans la lutte contre le VIH/SIDA avec des résultats qui sont connus. L’épidémie n’est plus tout à fait généralisée. Mais il faut toujours poursuivre les efforts en posant des questions de recherches. Le directeur de l’ANRS a alors laissé entendre que « On peut dire qu’il y a un grand essai au niveau de la transmission mère-enfant mais aussi qu’il y a toute une série de questions de recherches dans le domaine de la co-infection par les hépatites et de la prise en charge dans le cadre des 2 et 3 lignes de traitement ».

Tout compte fait, on peut dire que le Burkina est un pays bon élève sur la réduction d’un certain nombre de facteurs de transmission, mais il reste encore beaucoup de travail dans le domaine de la prévention et le dépistage. Le Sida est encore marqué d’un signe rouge. Mais lorsqu’il est traité, il devient une maladie comme toutes les autres.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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