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FETE DU TRAVAIL A DEDOUGOU : Des scènes de pillage au marché central

Publié le mercredi 2 mai 2012 à 02h05min

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A l’instar des travailleurs du monde entier, ceux des secteurs public, privé et de l’informel de Dédougou regroupés au sein de la coordination des activités syndicales du Mouhoun, ont commémoré le 126e anniversaire de la fête du travail le 1er mai 2012. Célébrée tous les 1er mai de chaque année, l’édition de 2012 a été marquée dans la cité de Bankuy par une marche suivie de la remise du cahier de doléances au Haut-commissaire du Mouhoun, Zakaria Paré.

A l’instar des travailleurs du monde entier, ceux des secteurs public, privé et de l’informel de Dédougou regroupés au sein de la coordination des activités syndicales du Mouhoun, ont commémoré le 126e anniversaire de la fête du travail le 1er mai 2012. Célébrée tous les 1er mai de chaque année, l’édition de 2012 a été marquée dans la cité de Bankuy par une marche suivie de la remise du cahier de doléances au Haut-commissaire du Mouhoun, Zakaria Paré.

Faits marquants de ce 1er mai 2012 à Dédougou : le pillage des eaux de boisson, la débandade des vendeuses de légumes et autres condiments. En effet, la marche organisée pour commémorer la fête du travail 2012 dans la cité de Bankuy s’est terminée de la plus mauvaise manière. Certains marcheurs s’en sont pris aux commerçantes dont les étals étaient ouverts au motif que ces dernières n’ont pas participé à la marche. Pire, celles qui étaient assises et qui vendaient leurs eaux de boisson ont assisté impuissamment au pillage du contenu de leurs glacières et ce, malgré l’intervention de certains responsables de la marche. « Nous sommes en démocratie et chacun doit respecter le droit de l’autre. Pourquoi nous contraindre à fermer nos étals. Le matin, c’est d’abord des loubards qui sont venus nous menacer de fermer.

Certaines femmes ont eu leurs marchandises renversées et éparpillées. Pourquoi ? Nous n’avons pas de force, mais Allah le Tout- Puissant est fort et va récompenser chacun à travers ces actes ici-bas », a dit une vendeuse d’oignons en furie. Et pourtant, tout avait bien commencé jusqu’à ces incidents. Pour l’une des rares fois, la mobilisation n’a pas failli. L’ambiance était bon enfant entre travailleurs, scolaires et associations qui brandissaient pancartes et banderoles. Partis de la place de l’ancienne auto-gare vers 9h45, les marcheurs avec leurs leaders au premier rang ont bravé la canicule, la soif et la fatigue dans la discipline, entonnant l’hymne de la solidarité jusqu’au haut-commissariat. Dans leurs différentes déclarations lues, les manifestants ont analysé la situation du travailleur tant au niveau international, national que local.

Grève générale le 26 mai prochain

Tout en exprimant leur solidarité militante à l’endroit des travailleurs et des peuples qui se battent à travers le monde pour de meilleures conditions d’existence, pour la liberté et l’indépendance, les travailleurs de Dédougou ont annoncé une grève générale le 26 mai 2012 contre la vie chère. Un cahier de doléances qui résume leurs préoccupations en 10 points a été remis au haut-commissaire du Mouhoun, Zakaria Paré. Ce dernier qui, après leur avoir souhaité une bonne fête, les a félicités pour l’esprit pacifique et la démarche républicaine dont ils ont fait preuve. Il a également promis de transmettre à qui de droit les doléances et dit espérer qu’elles seront examinées avec la plus grande attention.

Les doléances des travailleurs du Mouhoun

La construction de la Bourse de travail de Dédougou
L’obligation pour tout employeur de déclarer ses employés à la CNSS et d’organiser des élections de délégués du personnel
L’allègement de la pression fiscale dans le secteur informel
Le recrutement des jeunes qui ne manquent pas de compétences
dans les travaux de construction et d’exploitation des sites miniers
Le renforcement du personnel médical au niveau du CHR
La construction d’un hôpital moderne dans la province
La construction d’un centre régional de transfusion sanguine
La construction de caniveaux
L’arrêt des licenciements des employés sans rapport avec les textes de loi
Le respect par les employeurs vis-à-vis de l’inspection du travail

Serge COULIBALY

Le Pays

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