Prenaient part à cette visite commentée, des chercheurs de l’INERA, des techniciens de la direction provinciale de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques du Bazèga (DPAHRH) et des représentants du Projet pour le développement rural décentralisé et participatif Bazèga-Kadiogo (PDRDP-BK), partenaire financier. La visite commentée du champ-école s’est effectuée en trois phases. M. Gabriel Diasso, chercheur à l’INERA après présentation des représentants des 03 partenaires du champ-école aux populations, a fait un exposé liminaire sur le contexte, les objectifs et l’esprit de travail du champ-école.

De cet exposé, on retiendra qu’il s’agit pour les chercheurs de l’INERA et leurs partenaires de partir des connaissances et des savoir-faire endogènes des paysans, de leur montrer des choses nouvelles, de susciter en eux des réflexions et des réactions par l’effet de la comparaison pour améliorer leurs pratiques culturales. La 2e phase a consisté en la visite commentée proprement dite. C’est le site, où diverses variétés sont cultivées pour la production de semences, qui a reçu les visiteurs. Ce site où les semis ont été tardifs et où la dernière pluie était tombée le 15 septembre, semblait durement éprouvé.

Sur le site d’expérimentation diverses variétés comme le RVX sont cultivées. Les emballements ont été faits le 29 juillet 2004. Trois groupes de 5 élèves ont été constitués. Chaque groupe dispose d’une superficie morcelée en 3 portions. Sur la première portion on a du niébé traité avec des pesticides, sur la deuxième portion, on a la même variété, le KXV traité cette fois-ci avec des extraits botaniques comme les feuilles de neem et enfin, sur la troisième portion le niébé local. Ces données sont valables pour les trois groupes. L’élément moteur demeure ici la comparaison.

Après cette visite commentée, les élèves nous ont enseignés sur leur mode de fonctionnement. Chaque jeudi, chaque groupe se retrouve sur sa superficie, prend la mesure des plantes, procède aux observations agro-écologiques, se retrouve en classe, discute et consigne les informations recueillies sur des feuilles.

Mina MILLOGO
AIB/Bazèga