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POT-POURRI : Quand une moustiquaire devient un pare-balles

Publié le vendredi 22 avril 2011 à 03h13min

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La moustiquaire protège contre les piqûres de moustiques. Cela est connu depuis des lustres. Par contre, ce que l’on ignorait, c’est que la moustiquaire pouvait accessoirement jouer le rôle de pare-balles. Le 13 avril dernier, un habitant de la zone du SIAO, à Ouaga, a eu au réveil la surprise de voir son toit troué juste au-dessus du lit. Dans sa tentative de comprendre, il s’est aperçu que c’était l’impact d’une balle qui, heureusement, n’a pu l’atteindre dans son sommeil grâce à la moustiquaire.


Razzia de porc au four

Les soldats mutins qui ont écumé la ville de Ouagadougou, n’ont pas eu d’yeux que pour les magasins et certains coffres-forts. Dans leur randonnée punitive, ils ont pillé un vendeur de porc au four. Le vendeur, qui a vu les militaires se diriger vers son étal, a pris ses jambes à son cou, abandonnant aux mutins son four plein de morceaux. Les mutins, après ce bon repas, sont repartis pour leur expédition.


Mutinerie à Kaya : c’étaient des militaires et non des gendarmes

Contrairement à ce qui a été dit, la gendarmerie de Kaya n’a pas participé, aux côtés des militaires de cette ville, à la mutinerie de la nuit du 17 avril dernier. Il y a eu seulement une confusion. En effet, selon la gendarmerie de Kaya, des militaires se sont rendus dans leurs locaux pour demander des munitions cette nuit-là. N’ayant pas obtenu satisfaction (il n’y avait rien comme munitions dans les locaux, selon la gendarmerie), les militaires ont tiré des coups de feu pendant un bout de temps avant de poursuivre leur chemin. Comme c’était la nuit, la population de Kaya n’a pas pu faire la part des choses. Pour elle, les gendarmes avaient emboîté le pas aux militaires.


Manifestations de militaires : fausse alerte à Manga

Ils seront nombreux à garder un très mauvais souvenir de ce dimanche 17 avril, jour de marché de Manga (le 21 de Manga). En effet, au moment où les uns et les autres s’affairaient qui, à écouler ses produits, qui à en acheter, sans que l’on ne sache comment et par qui, une rumeur a commencé à circuler : "Les militaires de Pô sont venus à Manga." Il était environ 14 h 30. Avec cette nouvelle, il n’en fallait pas plus pour créer une panique générale ; c’était le sauve-qui-peut et chacun a fait appel à ses talents endormis de sprinter ou de cycliste. En un clin d’œil, le marché central s’est vidé de ses occupants qui ont abandonné marchandises et autres effets pour "se chercher". Evidemment, les portes ont été étroites pour permettre un passage fluide des fuyards. C’est seulement après cette scène, une première, que petit à petit, chacun a compris qu’il ne s’agissait que d’une simple rumeur. Mais déjà, il était devenu impossible de rattraper certaines choses.

Des effets ont été perdus ou abîmés, des marchandises ont été renversées par leurs propriétaires, etc. Dans la bousculade, une dame venue de Gon-Boussougou, commune située à 45 kilomètres de Manga, a été piétinée dans le marché lorsqu’elle est tombée. Malheureusement, elle a eu un pied fracturé et aurait aussi perdu son téléphone portable et de l’argent.


Meurtre à Bobo : le corps d’un jeune de 32 ans retrouvé au secteur 13

Il a été retrouvé au secteur 13 de Bobo-Dioulasso, quartier Dogona, le corps d’un jeune sous un arbre. Ce jeune se nomme Adama Zongo, menuisier de profession et habitant le secteur 1 de Bobo, selon les références portées sur sa pièce d’identité qu’on a retrouvée sur lui. D’après quelques témoignages recueillis sur les lieux, la victime serait un voleur. Ils seraient venus à deux dans la nuit du mardi 19 avril 2011 pour des opérations de cambriolage. L’un a pu s’enfuir, alors que la population du quartier a pu mettre la main sur l’autre, arrestation qui le conduira à pousser son dernier souffle. Une chose est sûre, le corps de la victime abandonné sous l’arbre était couvert de plaies à plusieurs endroits, ce qui laisse croire à un lynchage. Quelques égratignures sur les épaules font penser aussi qu’il a été ligoté avec une chaîne dont le frottement a dû sans doute laisser ces traces indélébiles.

Des femmes ont aussi témoigné avoir entendu des gens dans la même nuit criant "au voleur". Mais compte tenu de la peur, beaucoup ont préféré se terrer chez eux. Ce n’est qu’au lever du jour qu’on a découvert le corps. La police s’est rendue sur les lieux et a effectué les constats d’usage avant d’ordonner l’enlèvement du corps par Burkisep pour la morgue. La police attend les parents de la victime pour en savoir davantage sur ce meurtre.


Eglise catholique : les célébrations de la semaine sainte à partir de 18h

En raison du couvre-feu repoussé de 24h à 5h du matin, les fidèles catholiques célébreront la Passion du Christ et la messe de minuit à partir de 18h et ce, dans toutes les paroisses de Ouagadougou. Ainsi, ce vendredi et demain samedi, les différentes célébrations ne devront pas excéder 23h, selon les consignes données par la hiérarchie catholique. Les heures des célébrations du dimanche restent inchangées : 7h et 9h.


Santé de la reproduction : ces sources d’infos sans infos

Un jeune homme et sa copine se sont rendus dans un centre de santé de la capitale pour s’informer sur les modes de contraception afin d’éviter des grossesses non à propos. Grande a été leur désillusion car l’agent qui les a reçus, ne leur accordant pratiquement pas d’attention, s’est contenté de leur demander s’ils voulaient faire un test de grossesse, pour ensuite leur dire que c’est la pilule qui leur conviendrait. Des autres modes contraceptifs, il n’en a pas parlé. Le jeune couple est donc reparti de ce centre en restant sur sa faim d’informations. Dans un pays où les grossesses indésirées et les abandons de bébés foisonnent, il est peut-être nécessaire que certains agents de santé revoient leurs manière d’accueillir, si ce n’est pas leur formation qu’il faudrait parfaire.


Inata : la population s’oppose à l’extension de la société minière

Après les menaces, la population de Inata est passée à l’action pour manifester son ras-le-bol contre la Société des mines de Belahouro, objet de critiques comme relaté dans notre édition du 19 avril 2011 (« Le Pays » n°4848). Le 19 avril dernier, sa frange jeune s’est opposée à l’extension du périmètre de la société en bloquant la zone concernée. Fort heureusement, il n’y a pas eu d’affrontements et la tension est retombée après. Mais avant de lever le blocus, les jeunes ont fait savoir que si la société ne renonce pas à son projet d’extension qui chassera la population du village, ils s’en prendront prochainement à ses installations. Le maire de Tongomayel, Issa Sadou Tamboura, s’est rendu sur les lieux le lendemain 20 avril pour calmer les esprits.


Cinquantenaire de l’école primaire de Kelbo : dans la joie et les retrouvailles

Le 16 avril 2011, l’école de Kelbo, une commune rurale de la province du Soum, a célébré les 50 ans de sa toute première école qui a ouvert ses portes le 1er octobre 1960. Témoignages d’anciens maîtres et élèves, animation musicale, visite de locaux et plantation d’arbres ont marqué la célébration à laquelle a assisté le gouverneur de la région, Eloi Bambara. Il y a eu aussi un don de 10 lits de maternité et de produits pharmaceutiques d’une valeur de plus de 4 millions de F CFA au CSPS de Kelbo par le parrain du cinquantenaire, Adama Kindo, PDG de SOMIKA, qui s’est fait représenter à la cérémonie. De leur côté, les anciens élèves ont remis des vélos aux meilleurs élèves de chacune des 6 classes. La population et les ressortissants de la localité n’ont pas voulu être en reste. Ils ont offert des cadeaux en guise de reconnaissance à tous les enseignants qui ont été les directeurs de l’école de 1960 jusqu’à nos jours.


Manifestations des militaires : l’ambassadeur du Ghana n’a pas été agressé

Lors de leurs manifestations des 14, 15 et 16 avril 2011 à Ouagadougou, les militaires sortis dans la rue ont retiré des véhicules de personnes physiques et morales pour sillonner la ville. Au cours de ces "réquisitions" à l’aveuglette, l’ambassade du Ghana au Burkina a ainsi vu un de ses véhicules retiré de force. Cela a été largement suffisant pour alimenter la rumeur qui a fait état d’une agression de l’ambassadeur du Ghana au Burkina par des militaires. Mais foi de l’agence de presse Labor, il n’en est rien. Le chauffeur était seul à bord au moment du retrait du véhicule qui, d’ailleurs, a été retrouvé par la suite.


Culture : les Kundés 2011 reportés à une date ultérieure

Le commissariat général des Kundés a tenu sa 3e conférence de presse de l’année 2011, le jeudi 21 avril à l’Hôtel indépendance. En principe au cours de cette conférence, les organisateurs devaient donner les détails sur le déroulement de la cérémonie qui était prévue pour le 29 avril. Mais contre toute attente, le commissaire général des Kundés, Salfo Soré, apprend ceci aux journalistes : l’événement des Kundés 2011, prévu pour le 29 avril 2011, est reporté à une date ultérieure. Et pour cause, il indique que la situation nationale actuelle n’est pas propice à la tenue d’un événement festif. En plus, il a expliqué que les partenaires au niveau national sont touchés par les récentes manifestations et que les partenaires internationaux sont inquiets. Il a rassuré le monde du show-biz et les partenaires que les Kundé 2011 auront bel et bien lieu, mais après une accalmie totale de la situation. En attendant, les votes continuent sur le site www.kunde.bf et par sms.


Cinquantenaire du Burkina : une brochure en gestation

Harouna Ilboudo, conseiller des affaires économiques, est l’auteur d’une brochure à paraître sur le cinquantenaire du Burkina. Intitulé "Cinquantenaire du Burkina Faso : un levain pour la restauration nationale", ce document "récapitule le maximum des empreintes indélébiles du Burkina Faso". La démarche suivie par l’auteur est celle d’une "réflexion collective spontanée" qui fera aussi appel aux médias et au grand public.

Le Pays

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