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PLUIES DILUVIENNES AU NAYALA : 7 morts et près de 2000 sinistrés

Publié le mercredi 23 septembre 2009 à 04h22min

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La province du Nayala a enregistré, dans la semaine du 3 au 9 septembre 2009, l’une de ces plus graves catastrophes engendrées par les pluies diluviennes. Le bilan provisoire à la date du 9 septembre faisait état de 7 morts, 13 blessés graves, 382 habitations détruites et de 1861 sinistrés. Plusieurs animaux et des volailles ont été emportés par les eaux. De même, de nombreux champs ont été inondés et une dizaine de villages inaccessibles à véhicule et à moto. Dans l’entretien qui suit, Halidou Zamtako, haut- commissaire du Nayala, dresse l’état des lieux, parle des secours apportés et lance un appel à la solidarité.

"Le Pays" : Quel est l’état des lieux dans le Nayala après les pluies diluviennes du mois de septembre ?

Halidou Zamtako : La catastrophe a démarré dans notre province le 3 septembre 2009. Jusqu’à nos jours (NDLR l’interview a été réalisée le 14 septembre), la province connaît de très grandes pluies qui ont occasionné un vrai désastre dans au moins trois communes que sont Gassan, Kougny et en grande partie Yé. Cette dernière est la plus touchée. A la date du 11 septembre, nous avons enregistré sur l’ensemble des 6 communes que compte la province, 7 morts, 13 blessés graves, 382 habitations détruites et 1861 sinistrés. Une grande partie des blessés a été évacuée au CHR de Dédougou. La situation s’est quelque peu aggravée parce que certaines habitations qui tenaient debout s’écroulent de jour en jour. Il y a des villages qui sont complètement rasés. Les sinistrés ont été logés dans des écoles. C’est dire que la province est fortement touchée. Contrairement à Ouagadougou où il y a eu une seule pluie de près de 300 mm, notre province a enregistré plus de 350 mm en 5 jours de pluie. Avec des habitations bâties en banco et enduites de ciment, vous comprenez tout le désastre.

Est-ce vrai qu’il y a eu une importante perte de bétail et de volaille et que plusieurs villages seraient inaccessibles à moto et à véhicule ?

Dans la commune de Yé par exemple, l’un des meilleurs éleveurs du nom de Lassané Pagbelem a perdu plus d’une centaine de têtes de bétail sans compter sa volaille. D’autres éleveurs ont vu également tous leurs petits ruminants et leurs volailles emportés par les eaux. Plusieurs villages de cette même commune sont effectivement inaccessibles à moto et à véhicule. Nous avions parcouru quelques communes, mais nous n’avons pas pu atteindre certains villages.

Qu’est-ce qui a été fait en « direction » des sinistrés ?

Dans un premier temps, nous leur avons apporté des encouragements. Dans un second temps, nous avons reçu des vivres, des nattes et des ballots de friperie du gouvernement que nous avons acheminés. Une délégation ministérielle a également rendu visite aux sinistrés de Gassan, Yé et Kougny au nom du président du Faso et du Premier ministre. Le soutien apporté par cette délégation du gouvernement a réconforté un tant soit peu les populations. Comme dirait l’autre, le geste est bon mais ce n’est pas arrivé parce que les dégâts sont énormes. Nous espérons que d’autres convois de vivres et de matériels viendront donner plus de joie.

Quelle est la situation des contributions dans votre province suite à l’appel à la solidarité nationale et internationale lancé par le chef de l’Etat le 7 septembre dernier ?

Le député Maurice Bonané nous a apporté un soutien inestimable et nous espérons que son geste sera un tremplin pour d’autres bonnes volontés.

Des dispositions ont-elles été prises pour que les dons du gouvernement profitent réellement aux bénéficiaires ?

Nous avons donné des instructions aux préfets et aux maires afin que les vivres arrivent aux destinataires. La seule condition pour en bénéficier, c’est d’avoir été régulièrement recensé par les services techniques et les maires qui connaissent mieux la situation. Aucun membre chargé de la gestion de ces dons ne peut emporter ne serait-ce qu’un grain de céréale.

Comment se fera l’acheminement des vivres et autres dons dans les zones inaccessibles ?

Des initiatives seront développées. Même si c’est à bicyclette, les vivres seront acheminés.

Le Pays

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