A partir du 5 août prochain la place de l’Hôtel de ville de Bobo-Dioulasso grouillera encore de monde, à la faveur de la 5e édition de la fête du « chitoumou ». Cette édition dont le thème est « La fête du chitoumou et la protection des biens culturels » est parrainée par monseigneur Anselme Titianma Sanon. Dans la perspective de ce rendez-vous très attendu par les inconditionnels de cette denrée, le comité d’organisation est en train de mettre les petits plats dans les grands pour rendre la fête belle. C’est le message en substance que Lassina Sanou, président de l’AECB et son équipe ont transmis aux hommes de médias. Cette année, le « chitoumou » sera encore présent dans sa richesse et sa diversité.

Une cinquantaine de femmes proposeront au public, différentes recettes à base de chenilles. Pour ceux qui veulent faire des provisions, c’est l’occasion rêvée d’obtenir la meilleure qualité. Puisqu’en plus des vendeuses de la ville, les femmes des villages environnants seront là avec des « chitoumou » fraîchement cueillis. La particularité de cette édition, a indiqué Lassina sanou, c’est l’intégration à la foire, des autres produits dérivés du karité. En plus donc du « chitoumou », le beurre de karité, la pommade et le savon à base de karité seront présents sur les étals. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. A écouter le comité d’organisation, la survie de cette manifestation culinaire est menacée par les problèmes économiques. Le soutien apporté par la commune de Bobo-Dioulasso reste très insuffisant pour couvrir les charges. Que fait le comité d’organisation pour se procurer un financement pérenne ? Se sont interrogés les journalistes.

Face à la persistance des difficultés, l’association, selon son président, s’est tournée vers un partenaire extérieur. Les contacts sont avancés pour la mise en place d’une structure de micro finance au profit des femmes. Les bénéfices serviront à financer la fête du « chitoumou » et à favoriser son autonomie. Convaincu que le « chitoumou » peut être porteur pour l’économie nationale, l’AECB ambitionne d’organiser un colloque international qui réunira les chercheurs, les nutritionnistes et les opérateurs économiques autour d’une même table afin de dégager des pistes en vue de la transformation du « chitoumou ». Les journalistes se sont intéressés à bien d’autres sujets parmi lesquels l’organisation des femmes autour de la manifestation, son impact économique et les activités de l’AECB entre deux éditions de la fête du « chitoumou ».

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya