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Contrôle de qualité des vivres Cathwel et des cantines scolaires : Tecal-Sate dément et accuse...

Publié le jeudi 15 juillet 2004 à 07h46min

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Dans notre rubrique "On murmure" du mercredi 14 juillet 2004, un article faisait état de doutes sérieux sur le contrôle de la qualité des vivres Cathwel et des cantines scolaires du MEBA. Tecal Sate, principale mise en cause dans cette affaire a promptement réagi par rapport à cette information qu’elle juge fausse et infondée.

Avec preuves à l’appui, le premier responsable de cette société , Alfred Zoungrana crie à la machination et affirme avoir toujours bien fait son travail.

C’est un directeur général de Tecal Sate profondément touché par l’article de Kantigui que nous avons reçu mercredi matin à notre rédaction avant de le suivre pour une visite-guidée de son établissement et un entretien à bâtons rompus sur son travail de contrôle de la qualité des vivres Cathwel et des cantines scolaires du MEBA.

Evoquant le contrôle de qualité, il dira que c’est quelque chose que les consommateurs font souvent au quotidien, peut-être sans le savoir quand ils envisagent l’achat de denrées alimentaires. Plus sérieusement, il examine l’aspect extérieur des vivres, en déterminant la teneur en eau, le taux de brisure, la quantité d’impuretés ainsi que la nature et le nombre d’insectes etc. En d’autres termes, il effectue une analyse physique tant sur la qualité que la quantité des vivres. "Nous disposons du matériel nécessaire pour ces analyses", précise M. Zoungrana.

Il nous révèle en outre les tenants et aboutissants du métier d’agent phytosanitaire. Selon lui, l’agent phytosanitaire, de par sa formation, peut identifier et traiter les insectes qui s’attaquent aux vivres. Il peut également assurer le contrôle de la qualité des vivres. Les agents phytosanitaires exécuteraient ainsi cette tâche à la SONAGESS sans problème.

S’agissant de sa qualification et de ses compétences, il nous présentera son CV et des copies d’attestations délivrées par des institutions de renom telles que l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) d’Ibadan au Nigeria, le Food and Feed Grain Institue de Kansas state university aux Etats-Unis et le Centre national d’étude agronomique des régions chaudes (CNEARC) de Montpellier en France. Diplômé de l’IUT du Burkina Faso, il fut directeur régional du Sud-Ouest, directeur commercial, directeur du Centre national de stockage et d’approvisionnement à l’ex-Office national des céréales (OFNACER) du Burkina auprès du PAM et consultant indépendant, il a à son actif plusieurs publications et formations dans le domaine du contrôle de qualité et la gestion des stocks de vivres. Il est dans le domaine depuis au moins 25 ans.

Une carte de visite qui se passe de tout commentaire.

Revenant sur les appels d’offres du MEBA pour le contrôle des vivres des cantines scolaires, il dira avoir remporté le marché en raison du problème de cautionnement de son principal concurrent qui avait proposé 502 000 F CFA contre 1025 000 pour lui.

Il soupçonne d’ailleurs ce dernier de même que certains commerçants d’avoir contribué à répandre les informations contenues dans le murmure. Il pense en l’occurrence à une société dont il a rejeté une grande quantité de riz (3 600 tonnes) pour qualité impropre à la consommation.

Il n’écarte pas non plus les fraudeurs de riz américain qu’il a débusqués.

"Je n’ai pas bonne presse auprès des commerçants qui me trouvent trop rigoureux. Je n’y peux rien car j’aime mon métier et il n’est pas question pour moi de me compromettre dans un domaine sensible comme celui des vivres", affirme M. Zoungrana qui se dit disposer à subir toutes les inspections si besoin en était pour prouver que sa société est "blanche comme neige dans cette affaire". Il dément avoir falsifié ses documents.

Nous présentant ses équipements, il profitera pour montrer les produits qu’il utilise.

Sur ceux que nous avons vus, nous constaterons que les dates de préremption mentionnées en clair se situent en juillet 2007. "Ce sont les mêmes produits qui sont utilisés par la SONAGESS" ; nous confie-t-il avant de nous citer l’affaire de maïs aflatoxinés qu’il a eu à gérer quand il était directeur des stocks de l’OFNACER. "A l’époque , on avait dû recourir au laboratoire du Pr Alfred Traoré (Burkina) et à des structures spécialisées à Rennes, Londres et Hambourg pour pouvoir se décider. Pour ce qui concerne les vivres Cathwel et des cantines scolaires, on n’a pas besoin de tels examens pointus. Le contrôle physique qui nous est du reste demandé suffit car lorsque les vivres présentent des problèmes au plan physique, ils sont rejetés", explique M. Zoungrana qui dit collaborer avec le Département technologies alimentaires du CNRST lorsque cela est nécessaire.

Victorien A. SAWADOGO
Sidwaya

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