Le toit a cédé sous les assauts des flammes. Le sol a été sévèrement léché ; c’est dire que les tables, chaises et armoires, en bois ou en plastique sont détruites. Une arme discrètement gardée sur les lieux par le Secrétaire général de la mairie n’a pas résisté aux flammes. Le bilan rapide révèle également la destruction de deux ordinateurs, d’une photocopieuse, d’un téléviseur, des bureaux et de leurs contenus. Parmi ces bureaux figure celui de la comptable de la commune, parti en fumée avec une somme d’environ 10 millions de francs CFA.

L’argent était prédisposé, dit-on, pour être rendu à des Comités villageois de gestion des terroirs. L’argent de la mairie, déposé comme de coutume à la Perception, a échappé à cet incendie. Le gardien qui veillait sur les lieux a pu alerter les voisins parmi lesquels la brigade territoriale de la gendarmerie de Sabou. Les secouristes de circonstance arrivés sur les lieux n’ont pu sauver que quelques meubles alors que le feu prenait de plus en plus de l’intensité à l’intérieur de l’immeuble. Le maire de la commune, Charles Kaboré, venu en catastrophe de Bobo Dioulasso où il réside n’a pu que constater les dégâts de l’incendie. La haut-commissaire du Boulkiemdé, Fatimata Koumba Touré /Diallo s’est rendue sur les lieux dans la matinée du 29 avril pour constater l’ampleur des dégâts.

Le procureur du Faso près du Tribunal de grande instance de Koudougou était également attendu dans la soirée, afin de prendre acte des dégâts causés par l’incendie. Après le constat fait par la police, une enquête est ouverte pour situer les causes de l’incendie. En attendant, et durant toute la journée, les populations n’ont cessé de défiler à la mairie pour être témoin des pertes survenues dans la maison commune, se demandant si l’incendie est intervenu suite à un court-circuit ou suite à un acte délibérément criminel. Les enquêteurs et les experts de la SONABEL devront donner leur verdict dans les prochaines semaines.

François Kaboré

Sidwaya