L’enquête policière a révélé que le drame est parti de l’atelier de couture où s’exerçait Yacouba Tontorogbo. Un atelier qui n’était pas électrifié. A la barre, l’apprenti tailleur a reconnu avoir oublié d’éteindre son fer à repasser la vieille de l’incident. Selon les témoignages du veilleur de nuit, c’est aux environs de trois heures du matin que les flammes ont pris l’atelier de couture avant de se propager sur les 17 autres boutiques voisines. Sachant que le coupable n’a pas les moyens, les victimes ne se sont pas constituées partie civile.

La perte est estimée à plus de 61 millions. En pareil cas, l’assurance reste l’unique espoir pour les victimes. Malheureusement, il se trouve qu’aucune d’elles n’est assurée. Nous avons espoir qu’après cette situation déplorable, les commerçants de Kaya se mettront désormais sous l’abri de l’assureur.

Il poignarde son rival

Absetou Sawadogo a quitté son concubin Amado Zoré pour vivre avec Amidou Baguian, orpailleur. Selon elle, son ex serait devenu stérile suite à une maladie et refuserait d’aller se soigner à Nagréongo. Lasse d’attendre la naissance d’un deuxième enfant, elle décide de vivre avec l’orpailleur. Celui-ci l’accepta et l’enceinta aussitôt.
Le prévenu Amado Zoré fit alors le déplacement à plus de 30 km pour demander des comptes à son rival Baguian.

De leur conversation naquit une crise de jalousie puis une altercation suivie de coups de poignard. Amidou Baguian fut blessé et transporté dans une formation sanitaire. Pourquoi ne pas régler une telle affaire avec les sages du village ? se demanda le tribunal.
Le mal est consommé.

Le prévenu qui n’a pas nié les faits a été condamné à 8 mois fermes et à payer 91 800 F CFA de dommages et intérêts ainsi que 300 000 F CFA pour les frais exposés. Ce fut une occasion pour le procureur (chameau ou samo) de s’en prendre aux Mossé pour la récurrence des affaires relatives aux femmes.

6 mois fermes pour une affaire de stupéfiant

Amado Sawadogo est né en 1983 et habite Konéan. Il est cultivateur et va souvent à Pouytenga pour le petit commerce.
Prévenu pour détention et vente de stupéfiant, il soutient avoir été commissionné par un certain Ousmane pour lui acheter du chanvre indien au marché de Pouytenga. Mais comment a-t-il pu acheter cette drogue, lui qui dit ne pas connaître un vendeur et qui ne connaît même pas le chanvre indien.
Ce qui est curieux, il a pu s’en procureur pour 6 000 F CFA et a été appréhendé avec. Il s’en tire avec une peine d’emprisonnement de 6 mois fermes.

Ils font du vol, leur sport favori

Amado Soré âgé de 25 ans est cultivateur à Kaya. Selon le procureur, il est multirécidiviste. Cette fois-ci, il a été pris en flagrant délit de tentative de vol de marchandises au préjudice de Yaya Ouédraogo. Il a reconnu avoir tenté de dévaliser la boutique en tôle de la victime à l’aide d’un arrache-clous.
Il ne serait pas condamné à 36 mois fermes si il avait renoncé définitivement au vol. Surtout qu’il reconnaît ne pas avoir la chance. Il ferait donc mieux de se trouver un métier.

Rasmané Ouédraogo, cultivateur de 24 ans doit en faire autant, lui qui réintègre la Maison d’arrêt et de correction pour 36 mois fermes. Il lui est reproché le vol de 6 poulets. La peine parait trop lourde. Mais elle se justifie si l’on considère le passé du prévenu.
Il semble faire du vol son sport favori. De Ouahigouya à Koudougou en passant par Kongoussi, Kaya et Ouagadougou, le sieur Rasmané y a laissé ses marques. C’est donc un habitué de la MACO. Il reste peut-être à vérifier que ces prévenus ne sont pas victimes de cleptomanie.

Augustin OUEDRAOGO : AIB/Kaya

Sidwaya