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Région du Centre-Nord : Un réseau de coupeurs de route démantelé

Publié le lundi 8 décembre 2008 à 23h08min

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Le directeur régional de la police du Centre-Nord, le commissaire Théophane Séguéda, a rencontré les hommes de médias le vendredi 5 décembre 2008 pour annoncer le démantèlement d’un gang de coupeurs de route.

L’année 2008 n’a pas été de tout repos pour les forces de sécurité de la région du Centre-Nord. La Direction régionale de la police du Centre-Nord a enregistré quarante-six (46) cas de braquages à main armée. Sur les trois provinces que compte la région du Centre-Nord, celle du Sanmatenga a enregistré le plus grand nombres de braquages. Les zones les plus touchées sont : Pissila, Barsalogo, Pensa, Dablo et Korsimoro.

En rencontrant la presse locale le vendredi 5 décembre dernier, le commissaire Théophane Séguéda, D.R. de la police du Centre-Nord, assisté du commissaire de police du district de Pissila (commune rurale du Sanmatenga située sur l’axe Ouagadougou-Dori), Daniel Minoungou, a annoncé le démantèlement d’un gang de coupeurs de route.

Ils sont trois présumés coupables à être tombés dans la nasse de limiers de la police de Pissila, laquelle a reçu lors de cette opération un renfort de la police de Kaya. Selon le commissaire de Pissila, le 28 novembre au matin, un appel anonyme leur a donné l’information de la présence de coupeurs de route sur la voie Pissila-Tiébélé (village de Pissila qui fait frontière avec le Sanmatenga et le Namentenga). Le commissaire et ses hommes, partis à la poursuite des coupeurs de route arriveront sur les lieux après leur départ.

Renseignements pris, les coupeurs de route, après leur braquage, se sont ravitaillés en essence dans un village voisin appelé Baguadé, mais auraient eu une crevaison.

Le commissaire et ses hommes s’étant lancés à leur recherche les ont aperçus dans des buissons en train de se déguiser. Dans les échanges de tirs, les bandits ont pris la fuite, abandonnant sur-le-champ une moto Hao Guin retirée lors d’un braquage le 15 juillet 2008, un fusil de chasse calibre 12 et deux machettes.

Grâce à la collaboration de la population, la police de Pissila, renforcée par celle de Kaya, réussit à mettre la main sur deux membres du gang qui opéraient dans la zone. Un troisième membre, arrêté par la population de Bogandé et remis à la police de Bogandé, a également été transféré à Kaya.

Les trois présumés coupables arrêtés (2 frères Dabliougou et le neveu de leur père) opéraient dans cette zone sur une moto Sanili et une moto X1. Selon le D.R. de la police du Centre-Nord, on n’a jamais enregistré de morts d’hommes dans les braquages de ce gang, mais il y a eu souvent des blessés, en témoigne celui de Dawaka (village de Pissila) au cours duquel un habitant qui a eu la cuisse fracturée serait toujours hospitalisé au C.H.R. de Kaya.

La police de proximité ne peut-elle pas contribuer à lutter contre le grand banditisme ?

Selon le D.R., de la police du Centre-Nord, la police de proximité, même si elle n’est pas le remède miracle, peut constituer un atout dans la lutte. Le commissaire Séguéda pense que si la police veut bénéficier de la collaboration des populations, elle doit essayer de changer sa manière de faire en adoptant une technique d’approche envers les populations, d’où l’importance de la police de proximité.

Tout en félicitant la police et l’ensemble des forces de sécurité de la région du Centre-Nord dans leurs efforts de sécurisation des populations, nous devons aussi reconnaître que les moyens du bord utilisés dans cette lutte sont insuffisants.

D.D. Windpouyré Ouédraogo

(Collaborateur à Kaya)

L’Observateur Paalga

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