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Négociations Etat-SITARAIL-Travailleurs : Les pourparlers ajournés au 22 septembre

Publié le lundi 15 septembre 2008 à 13h22min

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Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougma, a ouvert, dans l’après-midi du 12 septembre 2008 à Ouagadougou, les négociations tripartites Etat - Sitarail - organisations syndicales de travailleurs. Mais sitôt ouvertes, elles ont été ajournées au 22 septembre prochain, le temps de procéder à des réglages.

Le bras de fer entre la direction de Sitarail et les syndicats de travailleurs à propos de certains problèmes sociaux continue d’entraver la bonne marche de cette société privatisée en 1995. En plus de la justice qui a été saisie par les syndicats de travailleurs pour la préservation de certains acquis, l’Etat s’est aussi mis de la partie pour remettre les choses sur les rails. Cette action a abouti aujourd’hui aux retrouvailles autour d’une même table entre les travailleurs regroupés dans leurs syndicats et la direction de Sitarail pour des négociations qui seront menées sous la houlette de l’Etat à travers notamment le ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Celles-ci se sont ouvertes dans l’après-midi du 12 septembre 2008 à Ouagadougou et devront donner lieu à la mise sur la table des points de litige comme celui des grades réels, du statut unique, le sort de 60 travailleurs dont le contrat de travail est suspendu depuis 6 ans, etc.

Selon le secrétaire général du Syndicat libre des cheminots du Burkina (SLCB), Ibrahima Boly, le problème de grades réels est né du refus de la direction de Sitarail de reconstituer les carrières des cheminots burkinabè en prenant en compte les avantages et les acquis d’avant privatisation. Toute chose contraire à l’article 19 de la convention de concession signée entre l’Etat burkinabè, la Côte d’Ivoire et Sitarail qui stipule que tous les travailleurs seront reversés avec leurs avantages et acquis, a laissé entendre le responsable syndical. Quant au statut unique des travailleurs, il pose problème selon le secrétaire général adjoint du SLCB, Mondi Diallo, parce que non encore entré en vigueur alors qu’il avait été convenu au moment de la privatisation qu’il doit être appliqué 1 an après la signature de la convention de concession.

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougma, en ouvrant les négociations, a relevé que le défi qui se présente aux parties en présence est de savoir opérer une prise en compte exhaustive et effective de leurs préoccupations sans compromettre les équilibres économiques et financiers de la société dont la bonne tenue conditionne l’avenir de tout un chacun. Mais pour le ministre Bougma, le défi n’est pas insurmontable pour peu que les parties fassent preuve d’acceptation du compromis qui est le principe essentiel du dialogue. Lequel dialogue est, avec la concertation, une illustration parfaite de la volonté du gouvernement d’en faire une voie privilégiée pour la recherche de solutions aux préoccupations des travailleurs et de la direction de Sitarail.

Le ministre des Transports, Gilbert Ouédraogo, qui était à la cérémonie, a vu son engagement personnel pour l’aboutissement de ce conflit social salué par son homologue du Travail et de la Sécurité sociale. A la presse, il a dit fonder son espoir quant à l’obtention d’une solution qui satisfasse les parties au regard des compétences en matière de techniques de négociations et de résolution de conflits du ministère du Travail et de la Sécurité sociale.

Après l’unique discours d’ouverture du docteur Bougma, les parties se sont retrouvées à huis clos pour arrêter un chronogramme. Il en a filtré que deux faits ont conduit à l’ajournement des négociations pour le 22 septembre. Le premier est le refus d’un des syndicats, que l’on dit sans reconnaissance légale, de signer la plate-forme commune au contraire des deux autres qui ont harmonisé leurs revendications. Le deuxième est la volonté du directeur de la société, absent des négociations, de suivre de près les pourparlers. Dans ce sens, il aura, en principe, une audience le 19 septembre avec le ministre du Travail et de la Sécurité sociale.

Par Séni DABO

Le Pays

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