LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Sortie de crise à l’Université de Ouagadougou : La CAER en appelle à la légalité

Publié le mercredi 30 juillet 2008 à 10h46min

PARTAGER :                          

La Coordination des associations des étudiants pour la reprise des cours
à l’Université de Ouagadougou (CAER) a organisé, vendredi 25 juillet 2008 à Ouagadougou, un thé-débat avec la presse sur les textes régissant la vie à l’Université.

"La crise actuelle est née d’une certaine interprétation des textes et les débats se mènent dans une méconnaissance totale des textes". C’est la conviction de Roland Dahourou, président de la Coordination des associations des étudiants pour la reprise des cours (CAER). En conviant les hommes des médias, vendredi 25 juillet 2008, Roland Dahourou et ses camarades, ont voulu donner leur lecture des textes sur les franchises universitaires, les questions des dérogations, de compensations intermodulaire et intramodulaire. Selon les responsables de la CAER, les textes sont clairs sur ces questions et ne souffrent d’aucun débat.

En effet par rapport aux dérogations, l’arrêté 2005-043/MESSRS/SG/UO/P portant fixation des conditions d’octroi de la dérogation stipule à son article 2 que la dérogation n’est pas un droit mais une autorisation exceptionnelle d’inscription pour l’étudiant. De ce point de vue, la CAER veut la légalité et estime que si ces questions sont au-devant de la lutte, c’est parce que certains responsables de l’ANEB, au regard des textes, ne sont pas en règle pour être étudiants. "Ils ont épuisé leurs cartouches et n’ont pas leur place à l’Université si les textes sont appliqués", a martelé Saydou Ouédraogo, porte-parole de la CAER. Le refus de la présence des forces de l’ordre sur le campus par l’ANEB a également été contesté par la CAER. Car, pour la Coordination, l’article 23 du texte sur les franchises universitaires mentionne que le président de l’Université peut faire appel aux forces de l’ordre quant il le juge nécessaire. Aussi, Saydou Ouédraogo dit être d’avis avec les textes du moment où c’est la sécurité des étudiants qui est en jeu.

A l’endroit de ceux qui sont allés à l’encontre du texte, il a dit qu’"un texte se conteste mais ne se viole pas". Cependant si la CAER jette la pierre à l’ANEB pour avoir "paralysé" l’Université, elle lui reconnaît néanmoins des mérites dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des étudiants. En outre, la CAER reconnaît une part de responsabilité de l’administration dans la crise que vit l’Université. Selon elle, si l’Université en est arrivée là aujourd’hui, c’est parce que les responsables ont quelque peu été laxistes dans l’application des textes. Au regard de l’évolution socioéconomique, la CAER estime qu’une relecture des textes s’impose afin d’en finir avec ces perturbations qui n’ont que trop duré sur le campus.

Pauline YAMEOGO
Aminata KABORE
(Stagiaire)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique