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<I> On murmure</I> : Relance de la filière riz : vers un échec programmé de la stratégie nationale

Publié le mercredi 23 juillet 2008 à 12h28min

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Il est revenu à Kantigui que si l’on n’y prend garde, le Burkina Faso court vers un échec tout programmé de sa stratégie nationale de relance de la production de riz. Les exploitants seraient actuellement dans l’inquiétude car les promesses du ministre en charge de l’Agriculture dans les différentes plaines (Bagré, Banzou, N’Dorola, vallée du Kou, Sourou, etc) sont loin d’être tenues. Il

se serait engagé à mettre à la disposition des producteurs des semences améliorées subventionnées (1000 F CFA le sac de 25 kg), de l’engrais subventionné (12 500 F CFA le sac d’urée et 13500 F CFA celui du NPK), des encadreurs techniques supplémentaires (ingénieurs agronomes, techniciens supérieurs, etc) qui résideront au niveau des plaines, des conseillers techniques pour la gestion de l’eau et des tracteurs subventionnés à crédit (payables en 5 ou 6 ans). Car Laurent Sédégo reste convaincu qu’avec un tel appui, les riziculteurs pourront doubler leurs rendements et passer de 4 à 8 tonnes à l’hectare. Seulement, il est parvenu à Kantigui que le fossé s’agrandit de jour en jour entre la volonté du ministre et la mise en œuvre de ses promesses.

De nombreuses insuffisances constatées dans le dispositif risqueraient ainsi d’entraver l’atteinte du résultat escompté de 250 000 t de riz pour cette campagne 2008/2009. Kantigui a ouï dire que sur un besoin en semences de 2700t pour satisfaire l’ensemble des producteurs, le ministre n’aurait obtenu à ce jour que 200 t avec l’Union nationale des semenciers du Burkina. Le programme riz de l’INERA refuserait à juste titre l’importation des semences (incertitude des rendements, risque de maladie, etc) et proposerait en revanche de sélectionner certains "champs de riz propres" ou encore bien entretenus dans les périmètres irrigués pour des "semences acceptables".

Ainsi, une liste de "champs propres" d’une production semencière de 800 t aurait été proposée à la Direction générale des productions végétales (DGPV). Kantigui a entendu dire qu’au lieu d’emprunter cette piste pour se rapprocher des besoins en semence de 2700 t, des agents de la DGPV auraient fait fi de ladite liste pour livrer une concurrence sévère avec les transformateurs traditionnels qui rachètent le même paddy à 170 F CFA/kg contre 250 F CFA par la DGPV. Or ce riz acheté bord champ caractérisé par son humidité et sa mauvaise conservation inhilant son pouvoir germinatif est destiné à la consommation et non à l’ensemencement. Les inquiétudes sont aussi perceptibles au niveau de la distribution. Ce volet n’aurait pas été confié aux organisations de riziculteurs. Du coup, n’importe quel quidam ayant des rapports particuliers avec les distributeurs improvisés peut acheter le riz paddy subventionné pour la semence et le décortiquer pour sa consommation.

Kantigui qui a ouï dire qu’aucune des autres promesses n’a été tenue, partage les inquiétudes des riziculteurs d’autant plus qu’à la date du lundi 21 juillet 2008, aucune grande plaine n’a reçu autre appui que des semences. Des techniciens de la filière soutiendraient que l’engrais (NPK et urée) ne serviront plus à rien d’ici le 1er août. Pour respecter le calendrier cultural, des coopératives qui se sont engagées à payer elles-mêmes leurs engrais sont confrontées à des difficultés financières car la DGPV n’aurait pas encore remboursé l’argent que celles-ci ont utilisé pour s’acheter des semences à crédit. Des sites de production ne disposeraient pas jusque là d’aucun sac d’engrais. Kantigui appelle tous les acteurs de la filière riz à accorder leurs violons pour éviter l’année prochaine au pays le scénario de hausse de prix du riz, voire de penurie qu’il a connue en 20080.


Drissa Sawadogo, un des premiers médecins burkinabè sorti de l’Université du Limpopo

Il est parvenu à Kantigui que son compatriote Drissa Sawadogo a reçu, au cours d’une cérémonie grandiose, son diplôme de docteur en médecine de l’Université du Limpopo, le samedi 31 mai 2008 en présence du chargé d’affaires a.i du Burkina Faso en Afrique du Sud, Eric Y. Tiaré.

Dans ses investigations, Kantigui a découvert que M. Sawadogo après son BAC obtenu au lycée Newton à Ouagadougou, s’est inscrit d’abord en faculté de médecine à l’Université de Ouagadougou et ensuite à celle d’Abidjan. Mais avec les multiples grèves en Côte d’Ivoire et après des tentatives d’inscription dans la sous-région, M. Sawadogo a finalement obtenu un permis d’études en Afrique du Sud où il y est arrivé en 1998.
Selon les sources de Kantigui, après deux années de vie assez dure et de démarches interminables, il réussit à s’inscrire en 2000 à l’Université du Limpopo, Medunsa Campus. Et la source de poursuivre que dans un climat tout aussi difficile, voire malsain avec toutes les entraves possibles, Drissa Sawadogo a, malgré tout, réussi à terminer ses études en 2007. A en croire la source de Kantigui, M. Sawadogo serait le premier burkinabè à être entièrement formé en médecine dans une université sud-africaine.
Le compatriote de Kantigui est actuellement employé dans un hôpital public pour une durée de deux ans à l’issue desquels il recevra un certificat qui lui ouvrira d’autres portes y compris en dehors de l’Afrique du Sud.


* Telecel Faso : droit de réponse de la direction générale de Planor Afrique

La déclaration ci-dessous parvenue à Kantigui est un droit de réponse de la direction générale de Planor Afrique concernant l’affaire Telecel Faso. Il s’agit d’une réponse à une lettre de Isam Akrat, publiée dans le Sidwaya du 14 juillet 2008 que Kantigui vous livre en intégralité.

L’affaire Telecel Faso et c’est mieux ainsi, tire vers sa fin. Une sortie honorable pour le développement de ce groupe de téléphonie mobile. Après les vagues de mauvaise gestion, les querelles de leadership et la tempête médiatique savamment orchestrée, l’heure est à la clarification.

Mais, certains continuent de ramer à contre-courant du droit Ainsi, les fuites de correspondances organisées dans les médias relèvent d’une stratégie du défaitisme, de la désinformation et de l’intoxication. C’est ce qui nous vaut de produire le présent droit de réponse à Sidwaya du 14 juillet 2008 qui a publié une lettre de Monsieur Isam Akrat.
Tout en appréciant le souci de Sidwaya de donner l’information, nous sommes au regret de constater qu’il prête ses colonnes à des opérations de dénigrement de l’image d’une société (Telecel Faso) et d’atteindre à l’honneur de l’Etat burkinabè.

Ni Isam Akrat, ni Maître Barthélemy Kéré ne peuvent ainsi salir notre magistrature. Car devant cette même magistrature, ils ont gagné certaines batailles. Ce n’est pas parce qu’ils ont perdu la guerre que du coup notre magistrature est devenue l’objet de leurs salves dans les médias. Cette affaire Telecel Faso a été celle des rebondissements. Au lieu de diaboliser la justice burkinabè, Atlantique Télécom, Etisalat doivent s’en prendre à leurs poissons renifleurs qui les ont égarés.

Le chantage honteux des investissements étrangers ne fait peur qu’à des Etats soumis, mais pas au Burkina, pays souverain qui a su donner la place à de nombreux investisseurs étrangers sérieux et crédibles. Nous ne pensons pas qu’un investisseur digne de ce nom peut accepter de traiter avec des intermédiaires crapuleux et véreux.
Le Burkina Faso est un pays gouverné qui fait la preuve de sa capacité à s’ouvrir aux investisseurs étrangers. Si Telecel Faso a été une expérience douloureuse et amère pour Etisalat et Atlantique Télécom, ils doivent éviter la politique de la terre brûlée.
Si Planor Afrique est seul maître à bord de Telecel Faso en attendant arrivée imminente d’un nouvel actionnaire majoritaire, il le doit à la force et aux poids de ces arguments devant la justice. Le dossier Telecel Faso réhabilite notre magistrature, par sa lecture juste du droit dans cette affaire. Déjà, les mêmes avaient accusé la justice de traîner les pas, de ne pas accélérer la rédaction de la grosse du jugement n°71 du 09 avril 2008 Maintenant que la justice a répondu favorablement à leur requête, ils parlent de précipitation.

En se ruant maladroitement sur la justice burkinabè, les responsables de Etisalat et leur conseil font la preuve de leur manque de maturité en affaire, toute chose qui révèle l’amateurisme avec lequel ils ont abordé le dossier Telecel Faso.
Ce dernier baroud d’honneur dans les médias vise certainement à se voiler la face, mais la réalité est là, vivante et juste.
Que veulent-ils réellement ? Que le droit soit dit en leur faveur, même s’ils ont mal géré Telecel Faso ? Le peuple burkinabè veut la vérité. En cinq (05) ans, Etisalat et Atlantique Télécom ont fait faillite. En six mois, l’Administrateur provisoire a équilibré les comptes. Qui dit mieux ? Et c’est cela la stricte vérité.

Tout en vous remerciant Monsieur le co-Directeur de publication de Sidwaya, pour ce droit de réponse, je vous prie de croire à l’expression de ma parfaite considération.

La Direction Générale de
Planor Afrique


* La ville de Pô sans électricité

Kantigui a poussé un ouf de soulagement et a applaudi des deux mains en apprenant l’interconnexion de Pô au Ghana. Ville frontalière du Burkina avec le Ghana, la question de l’électricité semblait être résolue et définitivement réglée.
De sources dignes de foi, l’enthousiasme des Pôlais semble avoir été d’une courte durée. Depuis quelques temps, les coupures d’électricité seraient fréquentes à Pô et elles dureraient parfois 48 heures. Pourquoi cette nouvelle situation ? Vivra-t-on encore cette semaine la même angoisse ? La centrale qui alimentait la ville de Pô ayant été transférée à Gombousgou, Kantigui estime que cette ville frontalière ne doit pas être plongée dans le noir pendant de longues heures. L’insécurité, les désagréments que cette situation cause aux habitants et même à ceux qui y séjournent nécessitent qu’une solution rapide soit trouvée. Alors, chers messieurs de la nationale d’électricité, faites quelque chose pour Pô !


* Lycée départemental de Pouytenga : détournement, mensonges, roublardise

Kantigui a ouï dire que malgré les efforts du Premier ministre pour asseoir une meilleure gouvernance au Burkina Faso, certains chefs de service ont malheureusement décidé de ramer à contre-courant, quitte à dériver.

Ce serait le cas du lycée départemental de Pouytenga dans la province du Kourittenga, qui serait en proie à des pratiques pas du tout licites : détournement de fonds, mensonges, parjures sont le fait quotidien du premier responsable du lycée, le proviseur. Il est revenu à Kantigui qu’au début de l’année scolaire 2007-2008, chaque élève du lycée (effectif d’environ 1300) a été soumis à une cotisation spéciale de 1000 F, soit 500 F pour accéder à la salle informatique et 500 F pour la cérémonie annuelle de récompense.

Le lycée a ainsi récolté au moins 1 300 000 F CFA au titre de ce fonds spécial. Au mois de mars 2008, l’APE du lycée transfert la somme de 1 000 000 F à l’intendance du lycée. Fin avril, l’ordonnateur du lycée, le proviseur, au cours d’une rencontre avec son personnel, aurait annoncé qu’il n’ y a plus un seul centime dans les caisses du lycée. Du coup, aucun élève n’aurait eu accès à la salle informatique au cours de l’année. Mieux, il n’y a pas eu de cérémonie de récompenses en fin d’année et aucun remboursement n’est à l’ordre du jour. Au mois de mai, le personnel du lycée se met en branle. De blocage en blocage, c’est finalement le 17 juillet 2008 que s’est tenu le conseil de fin d’année dans une cacophonie indescriptible. Aucun élève n’aurait participé au calcul des moyennes de fin d’année.

Quelle irrégularité ! L’inspection générale des services du ministère en charge de l’Enseignement secondaire gagnerait, à auditer les comptes du lycée départemental de Pouytenga, avant que ne s’ouvre le "mercato" des places qui battra son plein dès début septembre 2008.

Kantigui a appris que le lycée départemental de Pouytenga, considéré à tort ou à raison comme une vache à lait par bon nombre de proviseurs de la région, serait en état de délabrement, où il n’y a ni labo, ni bibliothèque, ni cantine, rien, malgré son budget annuel d’au moins 30 000 000 CFA.
Il est temps d’y procéder à une enquête de moralité avant toute nomination


*Les jeunes du Boulkiemdé organisent “Villy 2008"

Kantigui a ouï dire qu’à la suite de leur remarquable forum des 26 et 27 avril derniers à Koudougou pour se donner un schéma directeur, la Coordination d’initiatives et d’actions des jeunes du Boulkiemdé (CIAJB) entend s’investir activement dans les actions de développement économique et social de toute la province. Ainsi, elle vient d’initier sous le coparrainage de Naaba Tigré , chef coutumier de Nanoro et de Victor Bouda, PDG de CORAM, une campagne de reboisement dont la première édition dénommée "Villy 2008" se déroulera du 07 au 10 août 2008 à Koudougou précisément dans les villages de Villy et Doulou ( localités abritant le bosquet du maire de Koudougou). Il est parvenu à Kantigui que cette activité mobilisera plus de 300 jeunes membres et sympathisants de la CIAJB pour mettre en terre plus de 1000 plants avec grille de protection. Placée sous le thème "Vivons avec les arbres", cette campagne de reboisement marquant le lancement officiel des activités de la CIAJB est dirigée par le directeur de la communication et des relations publiques de la CENI, Boris Edson Yaméogo.

Pour ce faire, des bouchées doubles seraient mises à tous les niveaux pour assurer un plein succès à cette rentrée. Kantigui s’est vu expliquer que la coordination nourrit l’ambition de rassembler de les ressortissants et les non ressortissants de la province autour de son programme afin de contribuer avec les autres forces vives au tracer des sillons du développement de la localité.


* Adama Jean-Baptiste Moda aux commandes de CDP-Sanguié

Kantigui s’est réjoui du bon fonctionnement des structures de base du CDP dans la province du Sanguié.
C’est Adama Jean-Baptiste Moda qui a été installé officiellement, dimanche 13 juillet 2008, dans ses fonctions de secrétaire général de la section provinciale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) du Sanguié.
Toute chose qui contribue à l’édification de la démocratie au Burkina Faso. Il est parvenu à Kantigui que Adama Jean- Baptiste Moda dirige une nouvelle équipe de dix neuf (19) membres.

Le commissaire politique régional du CDP du Centre-Ouest, Jean Hubert Yaméogo a procédé à son installation lors d’une cérémonie qui a réuni de nombreuses personnalités du parti.
M. Moda a exprimé sa disponibilité à œuvrer davantage au rayonnement du CDP. Cela avec le soutien de l’ensemble des militants. "Nous devons unir nos efforts et regarder dans la même direction pour remporter des victoires", a-t-il dit à leur adresse


* Des propostions de "Développement sans frontières" aux ONG locales

Kantigui a été ampliataire d’un courrier dont le contenu pourrait bien interesser les ONG locales, travaillant en faveur du déveloprement. . . Nous vous le publions in extenso.
"Alors que les Objectifs du millénaire pour le développement votés par l’ONU en l’an 2000, visent à établir une coopération mondiale pour le développement durable, la mondialisation de ce début de millénaire, reste très inéquitable. "Développement Sans Frontières" (DSF) est une association française de solidarité internationale à but non lucratif qui est née en 2006 pour remédier à un paradoxe. Malgré le fait que beaucoup de jeunes Français désirent effectuer une mission de solidarité internationale, beaucoup ne peuvent pas le faire à cause de la structure sclérosée du secteur. De plus, ceux qui bénéficient d’un poste de Volontaire de solidarité internationale (V SI), financé par l’Etat, font des missions qui profitent quasiment exclusivement aux grandes Organisations non-gouvernementales (ONG) du Sud, mais jamais aux petites.

Par conséquent, DSF tente de mettre en contact les jeunes désirant faire du volontariat et les petites et moyennes ONG du Sud, pour les aider à mener à bien leurs projets.
Pour ce faire, et consciente du fait que les ONG du Sud n’ont pas forcément accès à Internet, DSF envoie dans les pays du Sud des voyageurs "solidaires" qui consacrent une partie de leurs séjours à découvrir de nouvelles ONG, identifier leurs activités et les mettre en relation avec DSF.

ONG du Sud : concrètement, le but de DSF est de vous aider à communiquer, à former des volontaires, à capitaliser les connaissances et à pérenniser vos projets. L’activité de DSF se base sur un volontariat équitable qui profite à toutes les parties prenantes, les volontaires comme les ONG du Sud. Ainsi, afin de responsabiliser les volontaires qui souhaitent partir en mission, DSF insiste largement sur l’empathie nécessaire aux missions et sur l’importance d’agir pour transmettre des connaissances et des savoir-faire. Si DSF insiste sur ces aspects, c’est tout simplement pour s’assurer que le volontariat Equitable va permettre d’autonomiser les équipes locales. Pour assurer l’équité de cet échange de service, le volontaire paie son billet d’avion, ses vaccins etc., mais c’est l’ONG locale qui prend en charge le logement et la nourriture du volontaire et lui propose des missions utiles et valorisantes, ce qui garantit la recherche de profitabilité de l’échange pour les deux parties.

Pour appuyer une mission sur ces bases saines, éthiques et justes, DSF veille à ce qu’une "charte du volontariat équitable" soit signée dès la mise en relation de l’ONG et du volontaire, les engageant à respecter les engagements mentionnés ci-dessus, mais engageant également DSF à accompagner les acteurs durant toutes les étapes d’une mission. Une autre garantie éthique ; tous les projets proposés par les ONG du Sud sont définis par les membres de ces ONG, sans interférence de DSF ou des volontaires. Pour plus de renseignements ou pour établir un partenariat, n’hésitez pas à contacter l’association : dsf@developpementsansfrontieres.org h.ouedraogo@developpementsansfrontieres.com"


* La brigade territoriale de gendarmerie de Kongoussi toujours dans le noir

Onze (11) ans après l’électrification de la ville de Kongoussi (1997), la brigade territoriale de gendarmerie de ladite ville est toujours dans le noir. Pas d’électricité pour ce service de sécurité. Kantigui en a fait le triste constat cette semaine dans la "cité des lacs". Il a remarqué par la même occasion que ses locataires sont toujours au stade des vieilles machines à dactylographier. Ayant promené discrètement ses radars sur le bâtiment, Kantigui a constaté que celui-ci est vieux et fissuré. Conséquences, en cas de pluie, les pandores passeraient leur temps à déplacer les dossiers et autres matériels très importants d’un coin à un autre pour éviter que ceux-ci ne soient mouillés par les gouttes d’eau qui suintent de partout. Côté moyens de déplacement, c’est apparemment la même situation difficile.

Kantigui qui a fait le tour de Kongoussi pour voir les autres services a constaté que c’est le seul service étatique qui vit ce calvaire depuis 11 ans. Selon des indiscrétions, des devis auraient été faits à plusieurs reprises, acheminés à qui de droit mais ils sont restés sans suite. Kantigui ne comprend pas les raisons d’un tel délestage. Surtout qu’il a été témoin ces dernier temps de l’engagement et des prouesses des gendarmes de cette brigade qui ont mis leur vie en danger pour démanteler plusieurs réseaux de malfrats et mettre hors d’état de nuire des bandits de grands chemins. Et comme sans sécurité il n’y a pas de paix et pas de développement, Kantigui pense que ce service de souveraineté de l’Etat mérite de meilleures conditions de travail et par conséquent lance un appel aux autorités compétentes.
Car de bonnes conditions de travail et d’action pour les pandores de cette brigade, c’est plus de sécurité pour la population, sans compter Kantigui.


* Un certificat professionnel pour réussir l’action internationale

Le Centre de recherche-diffusion Yangrin Sawadogo sur la paix et le développement (CRYSPAD) et le Centre d’études et de recherche sur les problèmes contemporains (CERPC) mettent en commun leurs efforts pour aider des personnes à réussir l’action internationale. Kantigui a eu la primeur de l’annonce qu’il vous livre.
"Travailleurs du public et des collectivités locales, du privé, des institutions internationales et des organisations de la société civile, gestionnaires directs ou indirects des affaires extérieures, vous avez le devoir de relever les nouveaux défis du contexte mondial en constante mutation. Il est évident que l’action et la coopération internationales, plus que des exigences, deviennent des questions de vie pour toute personne et pour toute structure de nos jours.

Conscient de cet état des faits, le CRYSPAD et le CERPC mettent en synergie leurs compétences, leur savoir-faire et leurs intelligences pour vous offrir, en cours du soir au cours de l’année académique 2008-2009, un programme innovant et adapté. Il a déjà connu une phase expérimentale avec des résultats hautement satisfaisants. Ce programme certifiant intitulé : "Action et coopération internationales" se veut être une réponse efficace à vos besoins d’insertion dans l’international. Il s’agit d’un espace de consolidation des concepts relatifs à la diplomatie et aux relations internationales, d’un cadre de renforcement des compétences pratiques dans le domaine international et d’un forum de partage des expériences internationales des formateurs et des participants" .

Dr Poussi SAWADOGO,
Doyen du CRYSPAD, Responsable exécutif

Pr Ambroise ZAGRE,
Recteur de l’ULB
Superviseur

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