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Tribunal de grande instance de Ouahigouya : La justice se dévoile au public

Publié le mardi 8 juillet 2008 à 10h32min

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La salle d’audiences du palais de justice de Ouahigouya a, abrité, le samedi 28 juin 2008, une conférence publique co-animée par le président du tribunal, Jean Roger Ouédraogo, et le procureur du Faso, Francis Arsène Sanou. Objectif : lever le voile sur l’appareil judiciaire, son organisation et son fonctionnement à l’occasion de ces vacances judiciaires.

"Lever le voile qui pèse sur l’appareil judiciaire, son organisation, son fonctionnement, afin de favoriser une meilleure approche de la justice du justiciable." Tel est l’objectif recherché à travers cette conférence publique organisée par les premiers responsables du Tribunal de grande instance de Ouahigouya (TGI). Ce samedi 28 juin 2008, la salle d’audiences du palais de justice a été prise d’assaut par des responsables d’associations et mouvements des droits humains, les forces de sécurité et des hommes de médias. Dès l’entame de sa communication, le président du TGI de Ouahigouya, Jean Roger Ouédraogo, a fait remarquer que beaucoup de citoyens ne s’intéressent pas à la justice ou alors ils ne s’y intéressent que lorsqu’ils ont un problème.

L’organisation de la conférence publique vise à aller à l’encontre de ce désintéressement selon le président. De ce fait, les premiers responsables, veulent créer un cadre d’échanges francs pour mieux faire connaître le fonctionnement de l’appareil judiciaire à l’occasion des vacances judiciaires. Et au procureur du Faso, Francis Arsène Sanou, d’ajouter que cela se justifie également par la peur que l’institution inspire en elle-même, du fait qu’elle soit mal connue du grand public, souvent qualifiée comme un service à part entière. Comment faut-il la démystifier en vue d’inverser la tendance ?

Les communicateurs diront que l’appareil judiciaire est largement inspiré du système français et est en cela, structuré en deux ordres à savoir l’ordre judiciaire et l’ordre administratif. L’ordre judiciaire, qui connaît des affaires opposant des individus entre eux, et l’ordre administratif dont la compétence qui est de juger d’éventuels litiges qui opposeraient les justiciables à l’administration publique. Quant à son fonctionnement, la justice burkinabè s’opère à un triple niveau, selon le procureur, qui procède de la volonté des pouvoirs publics et de donner un large éventail de possibilités aux justiciables de faire prévaloir leurs droits.

Ainsi, on a, au premier niveau, les Tribunaux de grande instance (TGI), au second, les cours d’appel, tous coiffés par la Cour de cassation. Les échanges, qui ont duré 2 heures, ont permis aux communicateurs de donner des détails sur la composition de ces différentes juridictions, leurs attributions et surtout les voies de saisine.

Les préoccupations des participations ont porté sur le manque de diligence souvent constaté dans le traitement de certains dossiers, ainsi que des garde-à-vue que l’on prolonge, parfois à souhait, au nom même de la loi. En apportant des réponses aux préoccupations des participants, les communicateurs ont invité les populations à à se départir de toute méfiance vis-à-vis de la justice, car "c’est à ce prix que l’on bâtira une justice véritablement au service du justiciable".

Par Adama SINARE

Le Pays

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