"Vraiment ce n’est pas la peine ! ". Cette phrase de désespoir lancée par un usager, en train de pousser péniblement sa moto dans les eaux en dit long.
Il est environ 20 h 30 mn, ce vendredi 20 juin 2008. Nous sommes sur la nouvelle voie bitumée jouxtant le côté Sud du cimetière de Gounghin à Ouagadougou. Une pluie venait d’arroser la capitale burkinabè, du moins, cette partie de la capitale. Sur cette voie que les déviations nous obligeaient à emprunter, le spectacle était assez désolant. La hauteur d’eau était impressionnante. Ce qui obligeait certains usagers à attendre qu’elle baisse. D’autres usagers faisaient demi-tour pour chercher un passage moins envahi par les eaux.

D’autres encore, s’armaient de courage et essayaient de forcer le passage dans cette eau étendue sur près de cinq cents mètres et dont la hauteur atteignait par endroits, les genoux. Le risque pour ces derniers est que sous l’effet de l’eau, le moteur s’éteignait en plein milieu de la voie, créant des embouteillages.
C’est dans cette confusion que le moteur du mini-car transportant la quinzaine de journalistes s’est arrêté. Il fallait donc descendre, retrousser les pantalons pour pousser le véhicule sur une distance d’environ vingt (20) mètres. Sorti de l’eau, le véhicule refuse de démarrer. Il fallut insister un quart d’heure à peu près avant de pouvoir remettre le moteur en marche. Ouf ! Mais que de frayeur et d’exercice musculaire !

Au regard de la situation sur cette route de la capitale, le rapport avec l’échangeur de l’Ouest en construction, est vite fait. Les précautions n’ont pas été suffisamment prises pour faciliter l’évacuation des eaux sur les voies de déviation. Il conviendrait que des mesures urgentes soient prises pour éviter le pire à cette partie de Ouagadougou.
En effet, les riverains de cette zone ne sont pas du tout à l’abri d’une inondation. De ce fait, autorités compétences, populations riveraines, vous êtes interpellées !

Alban KINI

Sidwaya