L’euphorie de la victoire de Tunis est passée. Cap sur le match de demain samedi. Le Burundi qui ne sera pas à sa première visite au Burkina est une formation à prendre au sérieux, même si lors des éliminatoires de la CAN 2004,les Etalons s’étaient imposés devant les Itambas Murugambas ou les Irondelles en aller-retour. L’exploit de Tunis ne devra nullement aveugler Mahamoudou Kéré et ses camarades car chaque match a sa vérité.

Pour se réconcilier davantage avec le public, une victoire est obligatoire. Une victoire qui mettrait les Etalons sur la bonne voie de la qualification pour le dernier tour. Les poulains de Duarte ont les moyens d’offrir une nouvelle fois ce cadeau aux Burkinabè. Le portier Daouda Diakité qui fut, à notre avis, l’homme du match à Tunis, dervra pouvoir être à nouveau bien inspiré. A Tunis, il a souvent pallié certaines failles de la défense en sortant de sa zone défendre de la tête. Ses prises de balles fermes rassurent. Mais il va lui falloir discipliner certaines sorties car, à Radès, l’attaque tunisienne a tenté par deux fois de le lober.

Les dix joueurs de champ ont été solidaires à Tunis et doivent l’être davantage demain soir au stade du 4-Août. Si Moumouni Dagano retrouve sa force de pénétration et son sens de l’anticipation , Jonathan Pitroipa n’aura plus qu’à donner du tournis à la défense burundaise avant de centrer la boule ronde pour que la cuvette du stade du 4-Août soit plongée dans l’extase. La rigueur à la défense doit être plus accrue car si les athlétiques attaquants burundais respirent la bonne forme, la soirée peut être morose pour nos raves Etalons. A voir le jeu de la semaine dernière, il est certain que les "ambassadeurs" burkinabè ont dépensé beaucoup d’énergie. Certains ont même manqué de fraicheur physique en fin de match. Il est donc à souhaiter que ces crampes constatées au stade de Radès s’éclipsent pour faire place à ce jeu collectif bénéfique.

Mahamoudou Kéré et Madi Panandétiguiri ont écopé des cartons jaunes à Tunis. Ce n’est certainement pour cela qu’ils devront lever le pied. Cette générosité dans l’effort qui a amené la Tunisie à enregistrer sa première défaite au stade de Radès depuis que ce dernier a été construit en 2001 est très attendue sur le rectangle vert du stade du 4-Août de Ouagadougou.

Paulo Duarte qui interesse déjà les Tunisiens va certainement mettre son génie en jeu, aidé par son calepin qui ne le quitte pas durant le match pour convaincre le public burkinabè que la victoire de Tunis n’est pas un fait de hasard.

On peut se satisfaire de l’expédition tunisienne, mais chaque Etalon doit avoir permanemment en tête que rien n’est encore fait, absolument rien , car la route est encore longue. Les poulains du Paulo doivent savoir raison garder, continuer à travailler dans l’humilité et la discipline. Tout en gardant les pieds sur terre, ils doivent se servir des leçons du passé pour ne plus se laisser prendre dans le piège des équipes qu’on qualifie d’outsiders.

En attendant, le 12e joueur a toutes les raisons de rendre le stade du 4-Août petit en faisant massivement le déplacement. Pour que les Etalons leur procurent le bonheur attendu , il faut que les supporters jouent leur partition. C’est ce défi que chacun doit relever demain soir.

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays