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<I> On murmure</I> : Telecel-Faso, otage d’un scandale judiciaire ?

Publié le mercredi 4 juin 2008 à 11h33min

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La grogne des travailleurs de Telecel-Faso, lundi 26 mai dernier à 16h, a encore mis cette société de téléphonie mobile sous les feux de la rampe. De rebondissement en rebondissement, le feuilleton judiciaire qui oppose depuis deux ans environ, les deux principaux actionnaires, Atlantique-Télécom et Planor-Afrique, n’a pas livré tous ses secrets. Et le remplacement du directeur général de Telecel-Faso par un administrateur provisoire n’a pas permis de calmer durablement les tensions judiciaires.

Il est parvenu à Kantigui que depuis le 26 février 2008, le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou aurait contre toute attente, rendu un verdict obligeant l’actionnaire majoritaire Atlantique- Télécom, contrôlé par le groupe ETISALAT, à vendre toutes ses actions (plus de 60%) au sein de Telecel-Faso au groupe Planor-Afrique, actionnaire minoritaire. Ce verdict aurait immédiatement fait l’objet d’un appel par Me Barthélemy Kéré et Moumouni Kopiho, conseils de ETISALAT. Kantigui a ouï dire que trois mois après le jugement, le président du TGI n’aurait pas toujours redigé le verdict, empêchant ainsi ETISALAT d’exercer son droit d’interjeter appel.

Ce feuilleton judiciaire opposant un national, Planor- Afrique et des partenaires étrangers (Atlantique-Télécom et ETISALAT) aurait une fois de plus ravivé les débats parmi les investisseurs. Le Burkina Faso ne disposant pas de ressources compte sur leur concours, à cor et à cri, à travers un "code d’investissement attractif" pour soutenir ses projets de développement. Kantigui s’est entendu dire que de nombreux hommes d’affaires se poseraient la question suivante : "comment peut-on obliger un actionnaire majoritaire à vendre ses actions à neuf (9) milliards de F CFA alors que celui-ci a déjà investi dans Telecel-Faso la somme de douze (12) milliards F CFA pour le seul exercice 2007 ?". Affaire à suivre donc !


* La commune de Bobo-Dioulasso, bientôt à sept arrondissements ?

La commune de Bobo-Dioulasso pourrait passer de trois à sept arrondissements si le projet de redécoupage administratif venait à être accepté par les autorités compétentes. C’est ce que Kantigui vient d’apprendre. Le projet de découpage, se souvient Kantigui, avait germé pendant le mandat de l’ancien maire Célestin Koussoubé, mais n’a pas fait long feu. En son temps, le redécoupage donnait à Bobo-Dioulasso cinq arrondissements. L’équipe du nouveau maire Salia Sanou vient de réchauffer ce projet, mais en portant le nombre d’arrondissements à sept pour tenir compte des villages rattachés à la commune de Bobo-Dioulasso. Le nouveau projet de redécoupage administratif doit d’abord passer au conseil municipal pour adoption. S’il est approuvé par les conseillers municipaux, il sera ensuite acheminé au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation qui devra statuer là-dessus. Kantigui constate que si le projet est adopté, la commune de Bobo-Dioulasso aura sept maires d’arrondissements et un maire central, soit huit maires au total. Bobo-Dioulasso compte actuellement trois arrondissements (Dafra, Dô et Konsa), 25 secteurs et 35 villages dont certains sont devenus pratiquement des quartiers de Bobo-Dioulasso.


Le MBDHP réclame la lumière sur la mort d’un éleveur de Tikaré

Il est parvenu à Kantigui que le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) s’est saisi de l’affaire de la mort d’un éleveur de Tikaré dans la province du Bam, pour réclamer la vérité et la justice. Halidou Diandé, c’est son nom, aurait été arrêté et détenu au commissariat de police de Tikaré pour tentative de vol d’un mouton. Plus tard, sa famille apprendra son évacuation et sa mort au Centre médical. Pour la police, il serait mort à l’hôpital alors que pour la famille qui cite des sources médicales, Halidou Diandé avait déjà trouvé la mort avant d’arriver à l’hôpital. Kantigui qui a eu vent de l’affaire, a pu mettre la main sur un document du MBDHP qu’il vous donne à lire.

Le 23 avril 2008, M. Ahmadou Diandé, éleveur à Tikaré dans la province du Bam, confiait à son fils du nom de Halidou Diandé âgé de 18 ans, la charge de surveiller son troupeau de mouton. Ce dernier, dans des conditions non encore élucidées, sera arrêté et conduit au commissariat de police de Tikaré pour tentative de vol d’un mouton. Alerté, M. Ahmadou Diandé se rendra audit commissariat afin de s’enquérir de la situation de son fils. Sur place, il sera informé d’une tentative d’évasion du détenu ayant occasionné des dégâts au commissariat ; dégâts qu’il fera réparer le même jour à ses propres frais, sur ordre du commissaire de police, sans pour autant être autorisé à voir son fils. Aucun membre de la famille ne sera d’ailleurs autorisé à rendre visite au jeune Halidou Diandé durant sa garde à vue. Les policiers interdiront même à la mère du détenu de lui envoyer de la nourriture. Et le 26 avril 2008, aux environs de 5 heures du matin, M. Diandé sera informé de l’évacuation de son fils au centre médical de Tikaré où il serait décédé des suites de maladie. Arrivé sur les lieux, il constatera des hématomes sur le corps sans vie de son fils, laissant ainsi présager de tortures subies par Halidou Diandé, De sources médicales et contrairement à la version de la police, le jeune Diandé serait arrivé déjà mort au centre médical.

Cette situation dramatique pose de façon cruciale, la question des conditions de détention dans notre pays de manière générale et plus particulièrement, des conditions de détention pendant l’enquête de police.

Le MBDHP

1. Condamne les conditions de détention ayant conduit à la mort de Halidou Diandé dans les locaux du commissariat de police de Tikaré ;

2. Exige des autorités politiques et judiciaires de notre pays,
- que toute la lumière soit faite sur la mort en détention de Halidou Diandé et qu’au-delà de simples mutations des agents coupables, généralement adoptées en pareille circonstance en guise de sanctions, de véritables sanctions disciplinaires ainsi que des poursuites judiciaires soient infligées et engagées à l’encontre des responsables de la mort en détention de Halidou Diandé ;
- que des mesures concrètes soient prises, conformément au code de procédure pénale et aux engagements internationaux du Burkina Faso, pour proscrire la pratique illégale de la torture lors des interrogatoires pendant la phase de l’enquête préliminaire.
Pour l’heure, le MBDHP tout en présentant ses condoléances à la famille Diandé, s’engage à l’assister dans sa quête de la vérité et de la justice et appelle ses militants et sympathisants ainsi que l’ensemble de la population à dénoncer systématiquement auprès de ses structures, tous cas de tortures pratiquées dans les centres de détention préventive qu’ils auraient vécu ou dont ils auraient connaissance.

Fait à Ouagadougou, le 28 mai 2008
Le Comité Exécutif National


* Rectificatif

Dans notre rubrique "On murmure" du mercredi 28 mai 2008, Kantigui a commis l’erreur de publier un article dépassé concernant M. Félix Yé. C’est lui-même qui a attiré notre attention dans son écrit qu’il nous a envoyé et que nous publions in-extenso. Toutes nos excuses.

Monsieur le Directeur,

J’ai été surpris de lire dans le Sidwaya de ce jour 28 mai 2008, à la rubrique Kantigui, une information me concernant mais dont les faits relatés datent de 2004. Il me semble d’ailleurs que ladite information avait déjà été publiée il y a de cela 4 ans dans la même rubrique.
Pour une information plus à jour de vos lecteurs, je vous demande de bien vouloir rectifier cette erreur de date due sans doute à une fausse manœuvre dans la manipulation de vos fichiers informatiques.
J’ai en effet assumé au niveau de Microsoft-Afrique, à Johannesburg, de mai 2004 à mai 2005, les responsabilités dont il est fait mention mais j’ai quitté ces fonctions depuis mars 2005 et travaille en ce moment, pour les Nations unies au Burundi depuis septembre 2005 comme Expert international en politiques publiques et Conseiller technique principal du Programme d’appui à la bonne gouvernance du PNUD puis, de janvier 2007 à ce jour, comme Chef de la section intégrée paix et gouvernance du bureau intégré des Nations unies au Burundi.

Bien à vous


* 2e séminaire du Club des hommes d’affaires

Le deuxième séminaire de formation de l’année des chefs d’entreprises membres du Club des hommes d’affaires franco-burkinabè se tient du 5 au 7 juin prochain au Mercure Silmandé sur la communication et la prise de parole. Après le premier séminaire tenu en mai dernier et animé principalement par le député-maire français Stéphane Démilly autour du thème : « être un manager à cerveau total », ce second séminaire sera piloté par le Directeur général de Perfectum-Afrique et de l’IAPM, Abdoul Karim Traoré. Ces séminaires top management, faut-il le rappeler, sont financés par l’ambassade de France au Burkina et organisés par le Club des hommes d’affaires franco-burkinabè au profit de ses membres et de chefs d’entreprise burkinabè non membres, en collaboration avec les institutions nationales d’appui au secteur privé.


Fréquentation des débits de boisson par les mineurs : * Le bon réflexe du commandant Yoda

La fréquentation des débits de boisson par les mineurs est une réalité dans la cité de l’Epervier. C’est donc avec espoir que Kantigui s’est laissé informé du geste louable du commandant du corps urbain de la ville de Manga, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du bar dancing "Liberté Plus". En effet, il a été rapporté à Kantigui que pendant que le show battait son plein, un quadruplet de mineurs vint prendre place, non loin de la table des invités officiels, non sans payer immédiatement leur service. C’est au moment où la servante s’apprêtait à leur décapsuler les bouteilles de bière que le commandant Yoda les aurait éconduits, menaces et fessées à l’appui, sous le regard approbateur des fêtards. Si de tels réflexes se développaient, pense Kantigui, l’on viendrait à bout de ce phénomène qui, après les grandes villes, est en train de gagner nos villes moyennes et même nos campagnes. Car, il serait rare qu’un show pareil se passe en l’absence d’un seul agent de sécurité. Merci et courage mon commandant !


* Un forum panafricain sur les médias au Burkina Faso

« Médias et développement », tel est le thème d’un grand forum panafricain que va abriter du 11 au 13 septembre prochain le Burkina Faso. Organisé par l’Union européenne, ce forum qui réunira les communicateurs et journalistes de cinquante pays d’Afrique devra leur permettre d’échanger sur leur métier et de partager leurs expériences en vue d’améliorer leur pratique professionnelle, tout en faisant une meilleure connaissance avec la politique européenne. Kantigui qui a eu la primeur auprès du chef de la Délégation de la Commission européenne au Burkina Faso a appris aussi qu’un de nos éminents professeurs de communication pourrait être associé aux préparatifs et à l’animation de ce grand forum sur la communication.

Kantigui

Sidwaya

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