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Inondations du dimanche 25 mai 2008 : Les vérités de Simon Compaoré

Publié le jeudi 29 mai 2008 à 08h56min

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Le maire de la ville de Ouagadougou, Simon Compaoré s’est expliqué le 27 mai 2008 sur les inondations intervenues le dimanche dernier.

Dans la soirée du mardi 27 mai 2008 à l’hôtel de ville de Ouagadougou, le maire Simon Compaoré avait comme un crapaud dans la gorge qu’il était pressé de cracher. Arrivé à 16h moins le quart, il voulait commencer la conférence de presse avant l’heure. Enfin 16 h, Simon Compaoré peut parler aux hommes de médias. "Dire la vérité, toute la vérité rien que la vérité", à propos des inondations survenues dans les quartiers Kouritenga et Saondogo suite à la pluie du dimanche 25 mai dernier. Dressant un bilan de ces inondations, le maire fait état de 93 familles sinistrées, soit 542 personnes (347 enfants, 103 femmes et 92 hommes).

Les sinistrés ont perdu du matériel et des maisons dont le bilan n’est pas encore établi, selon le bourgmestre de la capitale burkinabè. En attendant, a-t-il indiqué, les sans-abri ont été dotés de couvertures et nattes et relogés dans un premier temps dans deux écoles de la zone. Seulement les sinistrés doivent libérer les classes dans la mesure où les cours ne sont pas encore achevés et les écoles concernées sont réquisitionnées pour abriter les examens qui se profilent à l’horizon. C’est pourquoi ils ont été conduits dans un second temps à la Maison des jeunes du secteurs n°16 et à l’école de football Gohiah sise au secteur n°17. Selon le maire Simon Compaoré, des tentes ont été dressées pour les accueillir et des dispositions ont été prises pour leur assurer deux repas par jour avec un petit déjeuner en plus pour les tout-petits.

Pour ce qui est des dédommagements possibles des victimes, il a affirmé que ces questions pourraient être discutées avec le maire de l’arrondissement de Boulmiougou (dont relève la zone sinistrée ) Mme Séraphine Ouédraogo, actuellement hors du pays. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, des rencontres sont prévues (hier en principe) pour essayer de trouver des remèdes immédiats aux inondations dans la zone. Parce que pour le maire, trois raisons principales ont milité en faveur des inondations du dimanche : "d’abord une grosse quantité de pluie est tombée en peu de temps ce jour, ensuite la zone n’a pas suffisamment de voies, les populations étant installées même sur les espaces à tracer ; enfin le fait de nouveaux travaux dans la zone".

En clair, Simon Compaoré ne remet pas en cause la qualité du bitume et des quelques caniveaux construits à Kouritenga. Il reconnaît toutefois l’insuffisance de caniveaux. Une situation due à une insuffisance de moyens financiers alloués au projet de désenclavement de la périphérie de Ouagadougou. Ces propos seront soutenus par Barthelemy Toé, directeur général des services techniques municipaux. Face aux contraintes financières, a-t-il expliqué, il fallait faire des arbitrages. Il précise que les arbitrages ont été faits en présence des conseillers municipaux, des associations, des maires des différents arrondissements et des techniciens. C’est ainsi que le choix a été fait de réaliser le bitume avec, en attendant quelques tronçons de caniveaux. "Sinon l’ambition était de construire des caniveaux des deux côtés de la voie…", a fait remarquer M. Toé.
Le maire, pour sa part, dit espérer que des fonds supplémentaires pourront être obtenus à l’issue de futures négociations pour compléter les travaux.

La rencontre avec le maire de Ouagadougou a été une occasion en or pour les hommes de médias de chercher à éclairer le financement du nouveau bitume qui longe le domicile de François Compaoré, conseiller à la présidence du Faso. Pour Barthélemy Toé, "Nous avons été saisis par le maire de Baskuy, par lettre, de l’intention d’un citoyen en la personne de François Compaoré, de faire bitumer une route (…) Nous avons apprécié la fiche technique et donné notre accord".

Au maire de renchérir qu’"aucun centime de la mairie n’est rentré dans la construction de cette route". Il a rappelé que tout citoyen peut financer la construction d’ouvrage à usage public, mais après en avoir informé les services municipaux. "Nous ne pouvons qu’applaudir ces initiatives", a salué Simon Compaoré. Avant de prendre congé des journalistes, le maire a conduit lui-même une visite de terrain sur les zones sinistrées. C’est tant bien que mal que les populations essaient de reprendre la vie après le passage des fortes eaux.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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