"Le présent congrès se tient à un moment où le monde connaît de profonds bouleversements ayant pour origine d’une part, la libération de l’économie et la mondialisation des échanges des biens et services, et d’autre part l’évolution technologique rapide". Ce propos du secrétaire général sortant du SYNATEL, Valentin Sawadogo, à l’ouverture des travaux du XVIe congrès le vendredi 23 mai 2008, traduit l’ampleur du travail que cette formation sociale doit abattre pour espérer donner des conditions de vie décentes à ses militants.

En effet, en conviant ses militants à trois jours de congrès, le SYNATEL entendait approfondir l’examen du contexte national et international du secteur des télécommunications en général et faire le bilan critique d’une année de gestion de Maroc Telecom en particulier."A l’instar de beaucoup de pays africains, le Burkina Faso, soumis à la pression de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, a procédé en fin 2006, à la privatisation partielle de l’ONATEL sur un schéma inadapté, en dépit des observations et propositions pertinentes des travailleurs de la société", a rappelé M. Sawadogo.

C’est face à ce nouvel environnement mondial et régional des télécommunications et tenant compte particulièrement du changement de statut de l’ONATEL que le XVIe congrès a retenu le thème "Place du SYNATEL dans l’ONATEL-SA : enjeux, défis, perspectives et stratégies de lutte".

Ce congrès a accouché d’un nouveau bureau national avec à sa tête M. Souleymane So qui remplace M. Valentin Sawadogo. Le bureau qui compte 14 membres enregistre en son sein deux personnes du bureau sortant, le reste étant du "sang neuf". Par ailleurs, le congrès a réaffirmé l’appartenance du SYNATEL au collectif syndical CGT-B, à la coordination des syndicats autonomes et sa participation aux actions syndicales au plan national. Il a décidé de convoquer un congrès extraordinaire dans un délai de six mois pour examiner les propositions de modifications des statuts et règlement intérieur.

Considérant les efforts déployés pour la libération des actions et la nécessité que les travailleurs soient effectivement actionnaires, le congrès a sollicité la bienveillance du gouvernement pour la cession de l’action à sa valeur nominale de dix mille francs CFA aux travailleurs de l’ONATEL.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya