C’est dans l’enceinte du Théâtre populaire de Koudougou que les travailleurs se sont retrouvés pour dire non à la vie chère. Pour ce premier jour, l’essentiel a porté sur une communication sur le nouveau système d’évaluation des agents de la Fonction publique. Elle a été donnée par Ali Kaboré, responsable de la formation syndicale du bureau national du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB). Pour ce dernier, le nouveau système d’évaluation des agents de la Fonction publique tire sa source légale de la loi n°019/2005/AN du 18 mai portant modification de la loi 013/98 du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique en ses articles 78 (pour les fonctionnaires) et 192 (pour les contractuels). Lesquels articles stipulent que tous les agents doivent faire l’objet d’une évaluation annuelle exprimant leur rendement dans le service sauf dérogation prévue par un décret pris en Conseil des ministres. Ce rendement, a-t-il dit, se traduit par une note chiffrée qui varie entre 1 et 10. Le nouveau système, a-t-il ajouté, divise les agents en quatre groupes avec chacun ses critères particuliers. Ce qui n’était pas le cas pour l’ancien système qui soumettait tous les agents aux mêmes critères de notation, a fait savoir le conférencier.

Le communicateur s’est beaucoup appesanti sur le mode d’évaluation et les critères de notation, des différents groupes. Le nouveau système, a-t-il fait remarquer, paraît complexe et sa mise en œuvre objective sur le terrain sera difficile. Pour illustrer davantage sa thèse, le responsable syndical a souligné le fait que certains notateurs et notés ne sont pas formés, comme c’est le cas au MEBA. De l’avis du syndicaliste, le nouveau système d’évaluation ne vise que la maîtrise de la masse salariale, et partant, le blocage de la carrière des agents de la Fonction publique. Il a donc jugé nécessaire pour les organisations syndicales de mener une réflexion approfondie sur la question et de prendre une position claire contre ce nouveau système, comme l’ont déjà fait le collectif syndical CGTB. Pour le communicateur, au regard de la réaction des uns et des autres, l’on peut bien affirmer que le message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Avant de se quitter, rendez-vous a été pris pour la marche-meeting du mercredi 14 mai 2008 à 8h au Théâtre populaire de Koudougou.

Par Dabadi ZOUMBARA

Le Pays