Le ministre Fillipe Savadogo a donné le top de départ du festival culturel du grand Yatenga le 2 mai 2008 à la maison du Peuple. C’est un festival qui est porté par l’association Club tigré du Yatenga, et qui a bénéficié du parrainage du ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication. Le festival a été placé sous le patronage de Chantal Compaoré et avait pour marraine , Alizèta Ouédraogo (Alizèt Gando).

Le parrain a salué le club Tigré du Yatenga pour avoir eu cette initiative de créer un tel forum culturel - une occasion de révisiter les traditions et de montrer aux nouvelles générations leurs racines.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par un défilé d’une dizaine de troupes venues des quatre coins du grand Yatenga - et des scènes de plaisanterie entre Mossi, Samo, Gourmantché et Bissa. Le représentant du Mogho Naaba Baongo, le Balkuy Naaba, a transmis le message de fraternité entre les Yadsé et leurs frères du Plateau central. "C’est la même chose", a-t-il dit.

Le Toogo Naaba, Premier ministre du Yatenga Naaba, a représenté le Naaba Kiiba. Il a déclaré que la culture était comme un arbre qui a des racines et des branches, et qu’il fallait la faire vivre. Le festival a été une occasion de faire vivre cette culture. Il a demandé aux uns et aux autres de se donner la main afin que la culture du terroir Yadéga ne meure jamais.

La présidente du Tigré Yatenga, Gnone Nougtara, a présenté son association et expliqué pourquoi celle-ci porte le nom Tigré, nom du père du Yatenga Naaba actuel. Une façon de rendre hommage à un roi qui a su rassembler son peuple et lui assurer l’autosuffisance alimentaire. En organisant ce festival, une des idées force, selon la présidente, est de faire connaître le Yatenga dans son vrai contexte historique. Le festival a pris fin par une nuit culturelle le 3 mai qui fut riche en couleurs. Les Ouagalais ont également pu découvrir la gastronomie yadéga à travers la rue marchande. Une conférence publique sur le thème multiplicité ethnique et nation a permis de jeter un regard sur la contribution des Yadsé.

Abdoulaye Tao

Le Pays