Document d’analyse diagnostique, document du cadre logique et document de politique nationale. Ce sont là les trois documents constitutifs de la politique nationale d’Enseignement technique et de formation professionnelle (ETFP) autour desquels se sont réunies, du 17 au 21 mars 2008 à Bobo Dioulasso, 163 personnes. Objectif de la rencontre : examiner, amender, et valider les documents sus-cités. "Si nous sommes ici, c’est pour finaliser le processus d’élaboration de la politique nationale de l’ETFP et ainsi donner espoir à la jeunesse qui croit en l’avenir de notre pays.

Cette jeunesse a besoin, pour passer des difficultés d’aujourd’hui à l’espérance de demain, d’être éduquée, instruite et formée et, en fin de compte, d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour accéder à l’emploi et à l’auto-emploi et ainsi participer au développement économique, social et culturel du Burkina Faso », a indiqué à l’ouverture des travaux de l’atelier Maxime Somé, ministre délégué chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Le ministre Somé avait à ses côtés deux autres ministres délégués du gouvernement Zongo. Il s’agit de Ousséni Tamboura de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle et de Issaka Maïga de l’Agriculture.

Le gouverneur des Hauts Bassins, Mathieu B. Ouédraogo, a souligné l’importance de la formation professionnelle pour notre pays.

Abordant les enjeux de la politique nationale de l’ETFP, Maxime Somé a dit qu’ils étaient liés à la valorisation des ressources humaines, à la qualification des jeunes, à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté.

C’est pourquoi il a invité les séminaristes à travailler de sorte qu’au sortir de la rencontre tous les partenaires aient la même vision sur la question de l’enseignement technique et de la formation professionnelle dans notre pays. "Certains partenaires pensent et sont convaincus qu’il faudrait faire une formation professionnelle qui soit intimement liée aux emplois offerts à au temps T, c’est-à-dire ici et maintenant. Ils ont raison, car ils ont peur de "fabriquer des chômeurs". "Mais ils ont tort, en réalité. Effectivement, on peut leur demander de désigner quel pays sous-développé ou en voie de développement a obtenu des résultats par cette approche. En Asie, des pays sont devenus des dragons lorsqu’ils ont osé former massivement. En Afrique du Nord, la Tunisie et le Maroc sont devenus des pays de services lorsqu’ils ont investi dans la formation professionnelle", a relevé le ministre Somé.

De nombreuses autorités régionales ont assisté à la cérémonie d’ouverture de la rencontre de cinq jours.

Par Grégoire B. BAZIE

Le Pays