LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

<I>Pot-pourri</I> : Des révélations de Salif Diallo

Publié le vendredi 4 avril 2008 à 11h02min

PARTAGER :                          

On l’avait prédit, le départ de Salif Diallo après le réajustement gouvernemental "pascal" fera des vagues pendant un bout de temps. On sait que le 23 mars, 2 heures environ avant la lecture du décret présidentiel qui l’a limogé, Salif Diallo était sur le plateau de la télévision nationale. Sur cette prestation, M. Diallo s’explique dans Jeune Afrique du 30 mars au 12 avril : "Compte tenu de l’imminence des changements, nous nous sommes posé la question de ma participation à l’émission. Nous avons finalement décidé de la maintenir, car c’était l’occasion de parler de mon bilan."

On sait aussi que l’homme était à l’ENAM où il a présidé des soutenances. On sait aussi que Salif Diallo, selon ceux qui ont pu le joindre, dit être serein. Dans le même Jeune Afrique n°246424465 du 30 mars au 12 avril 2008, l’ex-ministre d’Etat a affirmé : "Voilà plus de dix-huit ans que je suis au gouvernement. Après tout ce temps, le risque de devenir moins efficace est bien réel. En politique, il faut savoir prendre du recul."

Selon lui, affirme toujours la même source, ce départ a été décidé "d’un commun accord". Ce qu’on sait moins, c’est pourquoi la passation de service au ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques entre Salif Diallo et le ministre entrant Laurent Sédégo, s’est passée presqu’en catimini, à l’insu des médias. C’était le mercredi 26 mars dernier, au lendemain du Conseil des ministres extraordinaire qui a réuni l’équipe Tertius II autour de Blaise Compaoré. En attendant, les rumeurs les plus inimaginables continuent de courir sur le départ de Salif Diallo.


Valse de DG et de DAF dans un ministère

Un ministère de la place est à son troisième DAF depuis la nomination de son nouveau patron. Le limogeage des proches collaborateurs du chef de département est devenu fréquent, à tel point que les agents du ministère s’en inquiètent . Directeurs centraux et directeurs généraux ne sont pas épargnés. Les cadres dudit ministère parlent d’insécurité à leur poste. Avec une telle épée de Damoclès sur la tête, c’est le rendement qui risque d’en prendre un coup. Le dernier directeur général d’une institution rattachée à ce département ministériel n’a tenu que trois mois à son poste.


BCB : un cadre dénonce un licenciement abusif

Dominique Marie-André Nana est employé à la Banque commerciale du Burkina en tant que directeur des affaires juridiques chargé du recouvrement et du contentieux. En mai 2006, il a demandé à être affecté à un autre poste. On lui a dit d’attendre, jusqu’au jour où il a été démis de ses fonctions et promis à une affectation. Dès cet instant, il dit avoir été privé des indemnités et avantages liés à la fonction de directeur. Dans la foulée, il dit avoir été privé de l’accès au système d’information de la banque. Conséquence, il n’avait plus accès à ses correspondances.

Dominique Marie-André Nana est donc resté sans affectation. Pire, a-t-il souligné, il est simplement commis à des tâches subalternes et ponctuelles. Relevant ces mesures arbitraires prises en dehors de toute légalité, le cadre de la BCB dit avoir épuisé tous les recours et toutes les voies de règlement à l’amiable avec sa direction générale. Il a dû se résigner à demander la rupture de son contrat de travail en offrant à la direction générale l’option de régler les modalités de cette situation hors des prétoires.

Mais cette offre, selon lui, a été rejetée par la direction générale qui a considéré la rupture comme une démission. Aujourd’hui sans travail, Dominique Marie-André Nana exige que justice lui soit rendue afin qu’il recouvre ses droits.


Des greffiers attendent de prendre fonction depuis juillet 2007

Le 25 juillet 2007, le Conseil des ministres procédait à la nomination de greffiers en chef dans un certain nombre de juridictions. Quatre mois plus tard, soit le 27 novembre, la direction des ressources humaines du ministère de la Justice signait au profit des intéressés un certificat de prise de service collectif. Par la suite, certains sont allés effectivement prendre fonction dans leur juridiction d’affectation. Par contre, et selon des informations qui nous sont parvenues, d’autres n’ont toujours pas pris fonction en ce mois d’avril 2008. S’ils perçoivent leur salaire, ils ne font pas le travail pour lequel ils sont payés. A ce que l’on dit, certains de ceux qu’ils doivent remplacer font des des pieds et des mains pour ne pas bouger de leur poste.


Commune de Ziou : des conseillers "bannis" des sessions

Une exclusion des sessions du conseil municipal de Ziou (province du Nahouri) qui ne dit pas son nom frappe 5 conseillers de l’ADF-RDA. Selon nos informations, cela fait 9 mois que ces conseillers du parti de l’Eléphant, dont 3 résident à Ziou, ne sont plus convoqués par le maire CDP Talato Karfo pour les sessions. Au cours des 9 mois, 3 sessions se sont tenues uniquement avec les 52 autres conseillers du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir).

Pourtant, par le passé, et selon toujours nos sources, les 5 autres conseillers ADF-RDA (4 maintenant après le décès d’un d’entre eux) étaient convoqués en bonne et due forme au même titre que les autres pour les sessions. Les intéressés disent ne pas comprendre ce qui leur arrive vu qu’aucune explication ne leur est fournie par le maire CDP. Après avoir appris comme tout le monde la tenue de la session le 31 mars dernier, l’un des conseillers "bannis" a tenté en vain de joindre le maire sur son téléphone portable pour comprendre la situation.

En l’absence de toute explication, les conseillers se demandent tout simplement si ce n’est pas une façon de les empêcher d’utiliser la tribune des sessions pour exprimer leur désaccord par rapport à certains aspects de la gestion du maire.


Célébration du 8-Mars par les femmes burkinabè de New York : l’organisation laisse à désirer

Comme à l’accoutumée, les femmes burkinabè de New York ont célébré en différé le 29 mars dernier la Journée internationale de la femme. Si ces femmes ont mis l’accent sur le côté festif (soirée dansante) de la commémoration plutôt que sur des actions de réflexion et d’engagements, il n’en demeure pas moins que des dispositions sérieuses auraient dû être prises sur le plan organisationnel de la cérémonie. Car, il n’y a aucune coordination dans le déroulement du programme.

La cérémonie a été parrainée par l’épouse de l’ambassadeur Paramanga Ernest Yonli qui a conduit une délégation de l’ambassade du Burkina à Washington. Madame Yonli avait à ses côtés les premiers responsables de la Mission permanente du Burkina auprès de l’ONU, et l’épouse de Son Excellence Michel Kafando. Lors de son intervention, elle a dû faire recours à la parenté à plaisanterie pour ramener le calme afin de se faire entendre. Les femmes étaient plus préoccupées par des séances de photos et faisaient des va-et-vient interminables dans la salle au milieu de leurs enfants qui couraient dans tous les sens. Le cafouillage va continuer avec l’arrivée tardive d’autres marraines et parrains de la cérémonie, dont certains sont originaires d’autres communautés ouest-africaines. L’animation musicale a été orchestrée par le talentueux DJ Gérard Koala, qui, à un moment donné, a cédé son micro à des griottes qui ont encaissé des billets verts après un faro-faro d’un groupe de femmes. Mais au fait, qui parraine finalement la cérémonie ? s’est exclamé quelqu’un. Une autre dame a dit que les femmes de New York auraient mieux fait de valoriser la culture burkinabè en organisant un dasandaga en lieu et place d’un bal.

A écouter les nombreuses réactions négatives sur le déroulement de la cérémonie, il faut que pour le prochain 8-Mars, Inch’Allah, nos soeurs de New York revoient leur organisation au risque de faire baisser la participation aussi bien au niveau de la communauté que des autorités. La preuve, celles-ci ont quitté tôt la cérémonie après le faux départ de l’ouverture du bal.


Manifestations du 28 février : le jeune poignardé quitte l’hôpital

Dans la foulée des violentes manifestations du 28 février 2008 contre la vie chère à Ouagadougou, un jeune homme avait reçu un coup de poignard dans l’arrondissement de Nongremasson. La rumeur avait même fait état de son décès, juste après qu’il eut été admis aux urgences de l’hôpital Yalgado. Aujourd’hui, fort heureusement, la victime qui a quitté son lit d’hôpital depuis le 14 mars dernier va beaucoup mieux, selon son infirmier traitant, qui précise toutefois qu’il lui reste encore quelques pansements à faire à domicile.


Réconciliation entre le SIAO et les artisans de Bobo

La rencontre que Jean -Claude Bouda, directeur général du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), a eu le 27 mars dernier avec les artisans de Bobo consacre la réconciliation entre ces derniers et son institution. Il faut dire que depuis l’édition de 2004, le courant ne passait plus entre le SIAO et les artisans de Sya. A cette édition, les artisans avaient accusé les responsables du SIAO d’avoir vendu à d’autres personnes leurs parts de stands. Pour le DG Bouda, ce n’était qu’un incident de parcours qui ne doit plus se reproduire. Aussi a-t-il invité les artisans à se préparer dès maintenant à participer à la 11e édition du SIAO qui se tiendra du 31 octobre au 9 novembre 2008. "La balle, leur a-t-il lancé, est dans votre camp."


Sourou : la lutte et la culture célébrées

Tougan, capitale du Sourou a fait peau neuve pour abriter la 6e édition de la lutte traditionnelle, danses et chants du 4 au 6 avril. Le député Sérémé Saran, initiatrice et promotrice du festival, a mis les bouchées doubles pour sa réussite. Les cérémonies seront placées sous la présidence d’honneur de Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale, sous la présidence physique de Mahamane Ousmane, président du parlement de la CEDEAO et Mohamed Ibn Chambas, président de la Commission de la CEDEAO. Le parrain du festival est Jean-Pierre Palm, ministre des Sports et Loisirs du Burkina. Des personnalités du monde culturel, sportif et des députés sont attendus. Des lutteurs venant du Sénégal, du Niger, du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso rivaliseront d’ardeur pour arracher le super trophée du député Séré/Sérémé Saran.


Cinquantenaire de l’école de Tiébélé

Dans la matinée du 30 mars dernier, eu lieu à la Maison du Peuple à Ouagadougou, une assemblée générale (la deuxième) qui a réuni les anciens élèves de l’école, des ressortissants et des sympathisants de Tiébélé. Au menu de cette rencontre, des échanges autour du budget et du programme de la célébration du cinquantenaire de l’école de Tiébélé qui prévoit entre autres des manifestations culturelles et sportives, des ateliers et des conférences, une kermesse et un projet de réfection de l’école qui se trouve actuellement dans un état délabré.

Pour la réussite de cette manifestation, aucune contribution ne sera de trop selon les membres du comité d’organisation de ce cinquantenaire qui ont saisi l’occasion de cette assemblée générale pour lancer un appel aux ressortissants et aux sympathisants de Tiébélé, pour qu’ils mettent la main à la poche et à la pâte.


Yam-pukri lance un site sur le developpement

L’association Yam-pukri a lancé officiellement un nouveau site Internet. Celui-ci est essentiellement consacré à la thématique du développement. Le site est dénommé : www. faso-dev.net.

L’originalité de ce site selon ses promoteurs est d’offrir un accès à des informations fiables et spécifiques sur les axes de développement du Burkina. Le gouvernement du Burkina appuie fortement cette initiative à travers le ministère de la Promotion des technologies de l’information et de la communication, Le CAPES, IICD, la Banque mondiale, etc. Les acteurs du développement tels les ONG, les associations, et les institutions y ont accès pour publier leurs informations sur le les NTIC, l’agriculture, l’environnement, l’énergie, la jeunesse, l’emploi, etc. L’idée qui se cache derrière cette initiative "Faso développement" est de créer un cadre d’échange d’expériences, de savoirs et de ressources. Le lancement officielle a eu lieu le 3 avril dernier.


Le CITO présente "Le lien du sang"

Le Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO) présente, du 4 avril au 31 mai 2008, son 13e spectacle majeur intitulé : "Le lien du sang". Les représentations se font au CITO tous les mercredi, jeudi, vendredi et samedi à 20h. "Le lien de sang" montre les tribulations de deux frères ayant une vision du monde différente, pour interpeller sur l’essentiel des relations humaines quels que soient les degrés familiaux de celles-ci. Cette oeuvre est du Sud- Africain Athol Fugard. Elle est mise en scène par une grande figure des arts du spectacle ivoirien, Mamadou Bomou. La grande première de ce spectacle a eu lieu le jeudi 3 avril 2008, au CITO.


Tébéré a son CSPS

Le 9 mars dernier, une population en liesse a accueilli la cérémonie inaugurale du Centre de santé et de promotion sociale de Tébéré dans la commune rurale de Pissila, province du sanmentenga.

L’idée est à l’actif de Jean Sawadogo qui, en collaboration avec l’Association Wêndpanga (pour le développement de Tébéré) et natif de ce village, a initié le projet en décembre 2002. Il a été financé par un couple allemand Dieter Moll et Edith Till-Moll résidant à Benissa en Espagne.

L’œuvre a été suivie par l’OCADES Kaya qui, avec la complicité bienveillante des autorités locales et surtout sanitaires a mené à bien ce projet.

Le CSPS comprend un dispensaire et une maternité équipés, une salle de mise en observation, trois logements infirmiers, un forage à motricité humaine et des latrines.

Il a coûté 53 574 024 F CFA de et bénéficiera à plus de 20 000 habitants.

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Développement : SOS pour la route Pouytenga-Bogandé
Portées disparues : Fati et Mounira ont été retrouvées