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Présidentielle 2005 : les probables candidats de l’opposition

Publié le mercredi 9 juin 2004 à 07h37min

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Plus 2005 approche, plus les ambitions se dessinent dans les différents états-majors politiques.
Le passe-temps favori des grands stratèges ou intrigants politiques, à l’heure actuelle, c’est la définition de stratégies ou méthodes de conquête du pouvoir en 2005.

A cet effet, 15 partis politiques de l’opposition ont formé une coalition. De ce regroupement, Kantigui a appris que devront sortir trois présidentiables : Hermann Yaméogo pour les libéraux, Me Sankara Bénéwendé pour les sankaristes et une troisième figure qui tarde à se définir qui représentera les autres.

Déjà, pour se consacrer exclusivement à la campagne, Me Sankara a démissionné de toutes les responsabilités parlementaires et autres. Hermann Yaméogo, le professionnel de la politique, est déjà dans le bain. Il ne rate aucune occasion pour se faire entendre et rappeler qu’il est à l’affût.

La question que Kantigui se pose, c’est que fera Norbert Tiendrébéogo face aux deux candidatures potentielles des Sankaristes (Nongma Ernest Ouédraogo et Me Sankara) ? Va-t-il choisir de se rallier à l’un ou l’autre de ces candidats ? Va-t-il lui aussi annoncer sa candidature (ce qui est probable étant donné qu’il entame une revue de ses troupes par Bobo-Dioulasso), où va-t-il se rallier à Hermann Yaméogo pour former un duo "Wade-Mandela" ?

En attendant, les supputations vont bon train. Kantigui veille au grain.


Silence radio à Kourita FM

Chut ! Kantigui s’est ému du silence radio observé à Radio Kourita FM de Koupéla. Depuis le 24 mai, les Koupéliens se sont rendus à l’évidence. La fréquence 93.7 sur laquelle émettait Radio Kourita était sans voix. D’aucuns à Koupéla selon les rumeurs parvenus à Kantigui, auraient cru juste à une panne technique. Kantigui a ouï dire que même des animateurs de cette radio se seraient laisser aller à cette raison. Les causes de la fermeture seraient plutôt dues à une non rentabilité de Radio Kourita pour cause de lourdes factures impayées.

Kantigui constate qu’avec ce silence radio, c’est un pan, si minime soit-il, du cadre de débat qui se tait.


- Deuxième guerre mondiale : Il faut réhabiliter le soldat Zoumana Ouédraogo

Il serait du soldat Zounama Ouédraogo (lire Ioumana) comme il en a été du soldat Ryan. Parti "sauver" la patrie de ses grands parents, les Gaulois en 1939-45, le soldat Ouédraogo, illustre inconnu, aurait inscrit son nom dans les hauts faits des annales de l’histoire de la guerre. Selon des informations parvenues à Kantigui, ce vaillant soldat, originaire du village de Tougouzagé, aujourd’hui quartier de Ouahigouya, aurait en compagnie de trois autres combattants, repoussé un assaut d’un commando de cinquante militaires allemands qui tentaient de percer leur ligne. Un mérite reconnu qui aurait valu à notre compatriote, la croix de guerre. Zoumana devenu entre-temps, caporal, aurait provoqué la fierté de ses compatriotes et de tous ses collègues tirailleurs. Alors que le débarquement des alliés vient d’être commémoré avec faste ce 6 juin. Kantigui espère qu’en août, au 60e anniversaire du débarquement de Provence où les tirailleurs étaient en première ligne, la mémoire du caporal Zoumana Ouédraogo sera saluée. Et avec lui, tous ceux qui, au champ d’honneur, ont consenti le sacrifice suprême pour sauver la France.


La nouvelle carte d’identité nationale

Kantigui a reçu de ses fidèles lecteurs, un scoop qu’il s’empresse de partager. La nouvelle pièce d’identité, c’est pour bientôt. Lisez.

Du 30 mai au 4 juin, Djibrill Yipènè Bassolé, ministre de la Sécurité a bouclé une visite d’amitié et de travail avec les partenaires canadiens dans le cadre des bonnes relations de coopération qui existent entre nos deux pays. A l’occasion, le premier responsable du département de la Sécurité était accompagné de ses collaborateurs de premier plan en charge des finances, de la migration et des services informatiques.

Le Burkina Faso entretient avec le Canada, un réseau d’échange pour accroître la crédibilité des pièces administratives dont notamment la carte nationale d’identité. La mission devait suivre une présentation des applications du projet, assister aux essais de fonctionnalité du système informatique en relation avec les exigences que requiert ce type de technologie.

Il faut rappeler qu’il s’est établi des habitudes de travail entre les administrations des deux pays en matière d’émission de documents de haute fiabilité. Ainsi en est-il du passeport burkinabè dont la confection au Canada fait de notre sauf- conduit, l’un des plus sûrs lors des escales internationales. La carte d’identité va connaître la même rigueur, la mettant à l’abri d’éventuelles contrefaçons.

Pour l’occasion, Canadian Bank note qui, de concert avec ses vis-à-vis burkinabè, réalise ce projet, est spécialisée dans la mise en circulation des actes authentifiés de monnaies. C’est cette institution qui produit entre autres, le dollar canadien.

La mission du Burkina Faso a rencontré un staff parfaitement au courant du détail de l’opération. Quatorze hauts responsables ont participé à la concertation de juin dont Ian Shaw, président supervisant les systèmes d’identification et son vice-président, Stephen Dopp, commis aux affaires internationales.

Le ministre Bassolé a mis à profit son séjour pour nouer avec le gratin canadien, des contacts utiles dans la perspective des prochaines rencontres internationales que manage notre pays. Ainsi en est-il de la séance de travail initiée par l’ambassadeur Bonkoungou au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international avec l’équipe d’Anne-Marie Boursier de la Direction Afrique. Il faut mentionner également le cénable de la Francophonie dirigé par Louis de Lorimier que l’on peut présenter comme un habitué du Burkina Faso en raison des relations privilégiées qu’il entretient avec nos autorités dans le cadre de la tenue dans notre pays, du 10e Sommet de l’institution.

Au terme de son séjour, le ministre Bassolé a exprimé une satisfaction visible quant au test d’acceptation de l’émission des cartes d’identité nationale. Le plus encourageant est l’envergure du projet qui ne s’en tient pas à la seule émission de la carte, mais qui va au-delà. Tout en couvrant le territoire, le projet est un prélude à l’établissement d’un fichier qui pourra servir de référence aux consultations nationales et ainsi, appuyer les efforts de bonne gouvernance. C’est un aspect qui ne laisse pas nos partenaires indifférents, eux qui mettent au centre de leurs préoccupations, l’incontournable volet promotion de la démocratie.

Le chef du département de la Sécurité est devenu un familier du Canada, là le conduit l’impératif d’un travail de haute précision en conformité avec l’appropriation de l’excellence et de la performance dans un environnement où rien ne s’accommode plus du hasard et de l’à peu près.

A travers le Canada, c’est un partenaire éprouvé en matière de haute technologie que le Burkina s’est choisi. Les résultats sont là pour attester que le pari a été fait sur l’étalon entrant, et le bon. La perspective de grands enjeux nous pousse vers ce partenariat que les nôtres sont décidés à aller chercher aussi loin que le commande le souci de "performer", une quête d’évolution que la distance ne peut refréner.


-ONG Plan-Direction régionale de l’Enseignement de base du Kourittenga, le divorce !

Entre l’ONG Plan et les enseignants de la Direction de l’Enseignement de base du Kourittenga, ce serait la grise mine. Kantigui a en effet, ouï dire que les enseignants du Kourittenga sont à se poser des questions sur la non prise en compte de leurs activités par l’ONG Plan. Il est parvenu à Kantigui que de par le passé, Plan appuyait les activités pédagogiques organisées par la DREBA. Toute chose qui permettait aux enseignants, notamment aux instituteurs adjoints affectés dans cette région, de bénéficier d’une série de stages de formation professionnelle. Depuis le début de cette année scolaire, Plan ne "plane plus" selon le terme consacré à Koupèla. Une façon de dire que Plan, le partenaire fidèle, a "disjoncté". Ce que les enseignants ne comprennent pas, c’est que Plan dans sa nouvelle philosophie d’intervention, dit avoir prévu 40% de son budget à l’éducation. Plan, murmure-t-on à Koupéla, ambitionnait de porter le taux de scolarisation à 70% d’ici à l’an 2006 dans le Kourittenga contre 58,87% actuellement. Comment ? S’interroge-t-on dans le milieu enseignant à Koupéla.


-L’orientation de la décentralisation au Burkina est anticonstitutionnelle

C’est avec beaucoup d’intérêt que Kantigui a lu les avis juridiques et décisions du Conseil constitutionnel pour le compte de l’année 2003. Des avis et décisions qui jugent la constitutionnalité des traités, conventions, accords signés par le gouvernement, des lois votées par l’Assemblée nationale...

En tout cas, le Conseil constitutionnel n’est pas allé de main morte vis-à-vis de certaines lois, notamment, celles relatives à la décentralisation à travers son délibéré du 17 décembre 2003.

Kantigui constate que le Conseil constitutionnel déclare les lois N°040/98/AN du 6 août 1998 portant organisation de l’administration du territoire au Burkina, non conforme à la Constitution du 2 juin 1991.

Cet avis a été transmis au président du Faso, au Premier ministre et au président de l’Assemblée nationale et conformément à la loi, transmis au Journal officiel.

Face à cette donne, même si Kantigui se félicite de la vigilance du Conseil constitutionnel, il y a lieu de se demander comment cela a-t-il pu arriver !

Comment tous ces experts bien "enfeuillés", ces juristes et hauts cadres de l’administration, ces hommes politiques ont pu en arriver à une telle faute lourde et grave !

Complaisance, laisser-aller, ignorance ?

Difficile d’y répondre pour l’heure.

Mais, Kantigui suit la chose de près, d’autant plus que d’autres lois ont été déclarées non conformes à la constitution. Par ailleurs, certaines volontés de saisir le conseil, comme celle du secrétaire général du gouvernement en date du 25 mars 2003, ont été déclarées non conformes à l’esprit et à la lettre de la constitution.


-Tourmente dans l’aéronautique burkinabè

Kantigui a ouï dire qu’un rapport d’évaluation tenu au plus grand secret, accablerait les pilotes et les copilotes d’une compagnie aérienne de la place. La situation du personnel naviguant technique ferait ressortir des tares et des insuffisances en matière de navigabilité. Il paraît que le document a provoqué des frayeurs au sein de la compagnie et plongé les autorités aéronautiques nationales dans la tourmente. Les pilotes et co-pilotes craignant les sanctions à venir, chercheraient des "parapluies politiques" au cas où leur poste viendrait à être menacé. De son côté, la Direction générale de l’aviation civile et de météorologie (DGACM) ne saurait quelle décision prendre.

Il semble que ce dossier constituerait un casse-tête chinois qui dépasse même les grosses pointures du ministère des Transports. Personne ne veut risquer sa place. Les enjeux autour de cette affaire seraient très grands et préoccuperaient les autorités au plus haut niveau.

Tout aurait commencé en mars 2004 où les compagnies aériennes devaient faire évaluer leur personnel naviguant dans les centres aéronautiques agréés par l’Etat burkinabè. Toutes les connaissances des pilotes et copilotes y ont été minutieusement testées. Les rapports individuel et général issus de cette évaluation présenteraient des points peu reluisants pour la navigation aérienne au Burkina Faso. Les instructeurs inviteraient les intéressés à une mise à niveau rapide. Une recommandation dont d’aucuns refuseraient à se conformer.

Il paraît que des chancelleries seraient au parfum de cette affaire classée "top secret". Elle risquerait un jour de sentir du roussis. En attendant, pendant que personne ne veut réagir ici au Faso, dans les chancelleries, on s’apprêterait à prendre des décisions pour couper les ailes de la compagnie et éviter qu’elle ne se déploie en direction de l’Occident. Kantigui qui suit cette affaire de très près, se tient aux aguets.


-Barreau du Burkina : débats contradictoires autour de la question des honoraires

Kantigui suit de très près un ensemble de débats contradictoires mais constructifs pour l’avenir du barreau burkinabè. Même si les positions sont parfois radicales... Les débats en cours ont commencé à bouillonner depuis qu’une lettre circulaire du bâtonnier Barthélemy Kéré en date du 22 janvier 2004 a demandé à ce que désormais, "l’honoraire de l’avocat lui soit dû par son client". Cette circulaire a été déclarée comme illégale par des avocats qui pensent qu’elle n’est pas de nature de protéger et à permettre l’accès à la justice des personnes défavorisées.

Que nenni, clame le bâtonnier qui avec forces arguments, pense plutôt le contraire ! Et le ministre de la Justice d’affirmer que la révision de la loi portant organisation judiciaire au Burkina, ira dans le sens des arguments du bâtonnier...

Aujourd’hui, les hommes en toge noire, ne parlent que de la question.

Kantigui a ouï dire qu’il serait même question de pétition, de moralisation du paysage des avocats burkinabè, etc. Kantigui suit ce débat de très près...


-Yako se mobilise pour l’unité de ses fils

Comme dit dans les murmures de la semaine dernière, les ressortissants de la commune de Yako se sont bel et bien réunis le week-end dernier... Dans la capitale du Passoré, il a été question d’unité, de rassemblement en se mettant au-dessus des différences sociales, idéologiques, etc. Forte a été la mobilisation.

Au sortir de cette rencontre, un bureau composé d’hommes nouveaux, élu. Les principaux membres sont entre autres, M. Cyrille Sawadogo (président), Ouédraogo Ignace, Pascal Diendéré, Tasséré Zida et Zaba Noraogo Innocent...

Kantigui
Sidwaya

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