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CASEM extraordinaire du ministère de la Défense : La reconversion des militaires au centre des débats

Publié le mercredi 30 janvier 2008 à 11h00min

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Le ministère de la Défense a tenu hier mardi 29 janvier 2008 à l’intendance militaire, son Conseil d’administration extraordinaire 2008 des secteurs ministériels (CASEM). La problématique de la reconversion au sein de l’armée est au centre des échanges.

La reconversion des militaires dans les forces armées nationales". C’est sous ce thème que se sont penchés les participants au Conseil d’administration extraordinaire de l’année du ministère de la Défense, le mardi 29 janvier 2008. "En décidant d’échanger sur cette question capitale dans le cadre d’un Conseil d’administration extraordinaire, nous avons voulu que les principaux décideurs du département de la Défense s’approprient ce concept et participent à sa dissémination et à se mise en œuvre effective...", a souligné le ministre en charge de ce secteur, Yéro Boly en ouvrant les travaux de la rencontre.

Pour Yéro Boly, dans un contexte mondial marqué par l’évolution des missions des armées, leur professionnalisation et la nécessité de renforcer les liens entre l’armée et la nation , la question de la reconversion des militaires est devenue un élément essentiel de la gestion des ressources humaines. Les changements technologiques des armes et les moyens de défense ont un impact certain sur la nécessaire technicité des militaires dont les missions se sont étendues et diversifiées pour prendre désormais en compte des actions au profit des populations civiles. Le Burkina Faso, face à ces mutations, a fait le choix du passage progressif d’une armée mixte à une armée entièrement professionnelle. Cela exige une gestion rigoureuse des ressources humaines avec surtout un rajeunissement nécessaire des personnels.

Pour ce faire, il convient, de l’avis du ministre, de concilier l’augmentation de la durée de l’activité dans un contexte général de réformes des retraites des agents de l’Etat et la nécessité de conserver une armée jeune. Une exigence qui implique, selon le ministre, qu’un nombre important ne pourra plus terminer la totalité de sa vie professionnelle dans l’armée et aura donc à se reconvertir dans le civil. Il faudra alors, soutient le ministre, les y préparer et les aider. Et pour le ministre, si cette démarche de reconversion est bien maîtrisée, elle sera une opportunité pour la société burkinabè de bénéficier d’une précieuse contribution des personnels ayant acquis, au cours de leur carrière militaire, une expérience de grande valeur, facilement transposable sur le marché du travail.

Le département que dirige Yéro Boly entend donc, dans cette approche de professionnalisation, mettre en œuvre une chaîne de reconversion, dans les Forces armées. "Le fonctionnement de cette chaîne devrait s’appuyer sur un référentiel précis et cohérent, qui fixe les orientations et qui définit clairement les rôles et les attributions des acteurs concernés...", a noté le premier responsable du département de la Défense. Il a donc invité les participants à ces travaux à s’y investir pleinement afin de permettre de définir de manière consensuelle, le référentiel qui sera désormais le socle de toutes les actions en matière de reconversion dans les Forces armées nationales.

Etienne NASSA

Sidwaya

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