"C ’est une situation anormale qui vient d’être corrigée car conformément aux textes en vigueur, l’assemblé générale du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE) doit se tenir tous les ans", a souligné d’entrée de jeu, le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Minata Samaté .

Qu’à cela ne tienne, la IIIe assemblée générale de la CSBE, après la IIe tenue en 1998, a ouvert ses portes le 24 janvier 2008 à Ouagadougou en présence des délégués des Burkinabè de l’étranger. Selon Mme Samaté, cette session leur donne l’occasion de communier et d’échanger sur leurs principaux sujets de préoccupations et d’obtenir des informations relatives aux possibilités d’investissements qui s’offrent à eux au Burkina Faso. Elle a salué et félicité la diaspora burkinabè qui, malgré la distance, reste attachée à la mère patrie, "en témoignent les transferts de fonds en direction du Burkina Faso qui s’élèvent à près de cinquante milliards de FCFA par an".

L’objectif recherché, c’est de mieux organiser la diaspora burkinabè afin qu’elle contribue davantage au développement du Burkina Faso. Minata Samaté a indiqué qu’afin de les inciter à investir dans leur pays, l’Etat burkinabè a créé des opportunités d’investissements à leur endroit. Elle a énuméré comme secteurs porteurs pouvant intéresser la diaspora burkinabè, entre autres, l’industrie, l’agriculture, l’environnement, l’élevage, les mines, le tourisme, l’hôtellerie et le bâtiment.

Le développement national, un objectif commun

"L’objectif n’est pas de vous contraindre à investir dans des secteurs précis, mais de sensibiliser afin que les richesses acquises à l’étranger ne soient plus uniquement utilisées pour les dépenses familiales, une partie des fonds pouvant être injectée dans des secteurs créateurs d’emplois et de revenus", a précisé Minata Samaté.

Le représentant des délégués des Burkinabè de l’étranger, Moussa Sawadogo a relevé que le thème de cette IIIe assemblée générale du CSBE les interpelle à plus d’un titre et qu’ils développeront des initiatives dans le sens du développement de la mère patrie. "Le développement national et le rayonnement international du Burkina Faso sont notre objectif commun et la mobilisation pour les atteindre, un devoir moral pour nous", a déclaré M. Sawadogo. Selon lui, la rencontre est un moment précieux parce qu’elle leur permettra de communier dans une union de cœur et de pensée avec leurs frères de l’intérieur, surtout après une longue période de dix ans. Le secrétaire permanent du CSBE, Sibiri Michel Ouédraogo a fait remarquer à la diaspora burkinabè que "le Burkina Faso a plus que jamais besoin de toutes ses filles et de tous ses fils pour son développement".

Quant aux délégués venus des différents pays de l’étranger, M. Ouédraogo les a avertis qu’ils n’ont pas le droit de décevoir la confiance placée en eux. "Votre tâche ne sera pas aisée en raison du caractère bénévole de la fonction, mais ceux qui vous ont élus savent que vous pouvez réussir", a signifié Sibiri Michel Ouédraogo. Il les a rassurés du soutien du secrétariat permanent du CSBE et des hautes autorités du Burkina Faso.

A propos du rayonnement international du pays des Hommes intègres, Minata Samaté a relevé que le pays jouit d’une bonne image sur le plan régional et mondial. Ainsi, elle a invité les burkinabè de l’étranger à contribuer à préserver cette image dans les différents pays d’accueil. Pour atteindre cet objectif, le ministre délégué, chargé de la Coopération régionale a demandé aux Burkinabè de l’étranger de respecter les lois et règlements de leur pays d’accueil, d’être en possession des documents exigés et de vivre en parfaite harmonie avec les populations des pays hôtes. Elle les a enfin invités à cultiver la paix, l’entente, l’union et la solidarité en leur sein.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya