C’est un ministre de la Santé satisfait après la visite des travaux sur le nouveau site du CHR de Banfora qui a regagné Ouagadougou le 11 janvier 2008. Selon l’architecte, les travaux sont à un niveau de réalisation de 40%.

La délocalisation du CHR de Banfora est née de la volonté des autorités du pays d’augmenter l’offre et la qualité des soins aux populations. Essentiellement financée par le budget de l’Etat, la construction de cet hôpital est prévue en quatre phases. La première comprend la clôture, la maternité, les urgences, et la deuxième, le service de médecine, le laboratoire, le centre régional de transfusion sanguine, l’administration, le parking et la pédiatrie. La troisième phase comprend la cuisine, les travaux de raccordement, la morgue, la buanderie, le parking du personnel et les toilettes. La quatrième et dernière phase comprend le bloc opératoire, la radiologie, le château d’eau, l’infectiologie, le service de consultations externes, les passages couverts et le terrain de sport. A ce niveau, les travaux sont en cours de réalisation ou attendent de l’être. A terme, c’est-à-dire en 2009, c’est un hôpital à vocation régionale et sous-régionale qui devra sortir de terre.

Pour permettre le déménagement progressif du CHR de l’ancien site au nouveau, la construction a commencé par les services qui existent déjà sur l’ancien site. Leur équipement, d’un montant de 300 millions de F CFA, est prévu pour cette année 2008 et fera du CHR de Banfora un hôpital moderne de 300 lits érigé sur une superficie de 17 hectares avec un plateau technique répondant aux normes d’un hôpital régional type. Il va nécessiter un investissement présivisionnel de 6 milliards de F CFA.

Le CHR de Banfora est depuis longtemps handicapé par le manque de personnel spécialisé qui est plus criard au niveau des chirurgiens.

A la question des journalistes de savoir si la volonté de faire de ce CHR un centre où seront traitées toutes les pathologies tient compte de cet aspect, le ministre Alain Yoda s’est voulu rassurant. "Nous ne pouvons pas construire un bloc opératoire sans chirurgiens, ou une partie de prise en charge des maladies infectieuses sans spécialistes. C’est pour dire que nous avons prévu le développement des ressources humaines en fonction des infrastructures", a-t-il fait savoir.

Alain Yoda après la visite du chantier

A l’issue de la visite, le ministre de la Santé nous a confié ses sentiments.

"C’est une visite qui était devenue nécessaire dans la mesure où nous avons voulu créer un hôpital devant servir au traitement d’un certain nombre de pathologies, puisque Banfora, de nos jours, réfère beaucoup de malades à Bobo Dioulasso. Selon l’architecte, nous sommes à 40% de réalisation sur une prévision d’investissement de 6 milliards de francs, et les travaux sont entièrement financés par l’Etat. Je suis satisfait de voir que les travaux ont été faits mais je souhaite que l’hôpital puisse nous être livré dans le délai prévu, c’est-à-dire en 2009."

Propos recueillis par Mamoudou Traoré

Le Pays