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Maladies cardiovasculaires : Vers une chirurgie à coeur ouvert à Ouaga 2000

Publié le mardi 15 janvier 2008 à 09h58min

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La clinique du coeur, spécialisée dans la prise en charge des pathologies cardiovasculaires a officiellement ouvert ses portes le samedi 12 janvier 2008, à Ouagadougou. La cérémonie qui s’est tenue à cet effet a été placée sous le patronage du ministre de la Santé, Alain B. Yoda, et le parrainage du maire de Ouaga, Simon Compaoré.

Fonctionnelle depuis quelques mois déjà, la clinique du coeur sise à Ouaga 2000 a été officiellement inaugurée samedi dernier, à l’occasion d’une cérémonie qui a mobilisé plusieurs membres du gouvernement autour du monde de la médecine. Elle est née de la mise en commun des ambitions de deux professeurs agrégés de cardiologie, Ali Niakara, et Lucie Niébé/Ouédraogo qui ont ainsi voulu répondre, un tant soit peu, à la demande de plus en plus grande en matière de soins en cardiologie dans notre pays.

Une unité médicale de pointe

Comme son nom l’indique, la clinique du coeur est spécialisée dans la prise en charge des pathologies cardiovasculaires, aussi bien en urgences que pour les consultations programmées. Elle dispose d’un plateau technique moderne qui vient élargir le champ des explorations cardiovasculaires disponibles au Burkina. Elle fonctionne par les soins d’un personnel qualifié, composé de 3 médecins généralistes, de 2 attachés de santé, de 9 infirmières et infirmiers brevetés, de 9 aides-soignants, et de plusieurs médecins généralistes, travaillant tous sous la supervision des deux professeurs cardiologues.

La clinique du coeur a une capacité totale de 18 lits répartis entre un secteur d’hospitalisation classique de 13 lits, un box d’urgence de 3 lits et une unité de réanimation de 2 lits. Le coût des investissements est pour l’heure estimé à plus de 450 millions de francs CFA (dont 250 millions pour le matériel), sur financement d’un pool bancaire national. Lorsque le bâtiment sera terminé en R+1 et que tous les équipements interventionnels ultramodernes seront mis en place, le coût total des investissements, selon les promoteurs, aura dépassé le cap d’un milliard de francs CFA. Et c’est cela qui explique les coûts élévés ( 2000 F de plus que les autres cliniques de Ouaga) des prestations à la clinique du coeur. Mais ces prix demeurent inférieurs, toujours aux dires des promoteurs, à ceux pratiqués dans les cliniques spécialisées dans les autres pays de même niveau de vie que le Burkina.

Vers la chirurgie à coeur ouvert

A titre d’ambitions dans le court terme, la clinique du coeur entend se doter d’une unité de radiologie, d’un bloc opératoire moderne pour la chirurgie orthopédique, d’une ambulance médicalisée pour les transports et les transferts, bref, elle ambitionne devenir un grand centre de cardiologie comprenant toutes les structures jusqu’à la chirurgie à coeur ouvert ; un centre médical où plus d’une dizaine de cardiologues se tiennent la main pour aider à la prise en charge sur place des affections cardiovasculaires hautement mortelles, soulageant ainsi les personnes, les familles et même l’Etat, dans les évacuations sanitaires très coûteux.

A l’ouverture officielle de la clinique, le Pr. Ali Niakara qui a prononcé l’allocution des promoteurs s’est dit convaincu que le secteur privé de la santé retiendra l’attention des autorités, dans le cadre des initiatives étatiques de l’aide aux structures privées. Car pour lui, il est impérieux de trouver des moyens permettant à tous les Burkinabè malades, qu’ils soient salariés ou pas, mutualisés ou non, de pouvoir accéder à la clinique du coeur ou d’autres cliniques privées. Cette inquiétude a d’ailleurs trouvé un début de réponse dans le discours du ministre de la Santé, prononcé par Dr. Karim Bandé, directeur du sous-secteur santé privé. Il a en effet exprimé l’engagement du ministère de la Santé à aider les privés dans l’appui institutionnel et d’autres formes de programme d’appui, dans le sens d’une meilleure collaboration entre les secteurs public et privé.

Le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré qui a parrainé l’ouverture officielle de la clinique a pour sa part, félicité les promoteurs et les a exhortés à persévérer dans l’oeuvre ainsi entamée ; une oeuvre qui, selon lui, a l’accord du gouvernement, de la municipalité et de toute la population.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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