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Le préscolaire, l’autre priorité de l’éducation

Publié le vendredi 11 janvier 2008 à 10h33min

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Dans son rapport 2007 sur l’Education pour tous (EPT), l’UNESCO a rappelé aux pays du monde entier, particulièrement ceux de l’Afrique sub saharienne leur engagement en faveur de la petite enfance. Le développement et l’amélioration de l’éducation de la petite enfance, notamment les plus vulnérables et défavorisés constituent en effet, l’objectif I de l’Education pour tous (EPT) lancée en 2000 et qui a requis l’engagement de la communauté internationale.

Neuf ans avant l’échéance (2015) où ces objectifs devraient être atteints, le Burkina Faso a un taux de préscolarisation de 1,45%. Question de culture ou problème économique ? Les chiffrent montrent que la plupart des enfants commencent leur cycle à partir de sept ans, directement au CP1. Or, des études ont démontré l’importance de l’éducation préscolaire, étape qui permet d’établir les fondements de l’éducation.

Toutes les sociétés disposent, certes, de leurs propres systèmes de protection et d’éducation des jeunes enfants ; mais le préscolaire s’impose aujourd’hui au monde moderne, avec l’urbanisation et le désir des femmes de jouir de leur droit au travail. Dans les sociétés traditionnelles, l’incitation des femmes à entreprendre des activités rémunératrices de revenus, leur impose de trouver un abri pour les enfants. En tout état de cause, que ce soit en milieu urbain ou rural, même si les parents ne sont pas convaincus du bien-fondé de ces écoles, ils ont au moins un lieu sûr pour déposer les petits et vaquer à leurs occupations. Depuis quelques années, plusieurs villages disposent de leur « bissongo » à cet effet. Mais aujourd’hui, la restructuration en vue d’une normalisation de ces « bissongo » s’impose. Le Burkina Faso a adopté courant décembre 2007, la stratégie nationale de développement intégré de la petite enfance pour rendre justice à ces 29% de la population.

Le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale réfléchit en ce moment, sur la mobilisation des ressources pour le financement du volet éducation de ce programme, en vue de multiplier les centres d’accueil et doter les 8000 villages du Burkina de cette infrastructure. 80 milliards y sont nécessaires et les grands défenseurs des droits des enfants devraient trouver là, une belle opportunité d’exprimer leur engagement en faveur des jeunes enfants. L’Etat également doit être plus regardant sur ce volet, désormais intégré dans l’éducation de base, dans le cadre de la réforme du système éducatif.

Assétou BADOH

Sidwaya

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