Bénédictions, chants de louanges, danse et réaffirmation de foi ont constitué les moments forts de cette célébration. Après avoir souhaité des voeux de santé, de paix et de sainteté à l’ensemble des chrétiens, Monseigneur Basile Tapsoba a félicité et encouragé les soeurs de la congrégation de saint Gildas. « Que le seigneur donne à chacune de vous le courage d’exécuter chaque point de la mission qui vous a été confiée. C’est avec amour que nous avez accepté de venir vivre avec nous » a t-il dit.

Selon l’évêque de Koudougou, c’est en 1958 que les premières soeurs sont arrivées au Burkina Faso et plus précisément à Réo grâce à Joseph Brethault, premier évêque de Koudougou. C’est ce dernier dira t-il, qui avait entrepris les démarches ayant abouti à l’installation de la Congrégation des Soeurs de saint Gildas au Burkina. Arrivées avec pour mission d’annoncer l’évangile à travers l’éducation primaire, ces soeurs ont soigné des malades avec dévouement, formé des jeunes filles en couture, contribué à relever leur niveau intellectuel, assuré l’apostolat, en un mot, oeuvré pour le développement intégral du Burkina, a dit Monseigneur Basile Tapsoba .

Que le Seigneur vous comble de ces grâces afin que vous puissiez célébrer ce cinquantenaire dans la joie, a-t-il ajouté. Pour la Soeur régionale des soeurs de saint Gildas, Monique Clouet, les soeurs ont été appelées à l’origine pour annoncer l’évangile à travers une oeuvre d’éducation à savoir l’enseignement primaire et la formation des jeunes filles et des femmes au centre social à Réo. Les soeurs, dit-elle, ont participé à toutes les actions pastorales et ont accueilli sans distinction de religion, les personnes qui se présentaient à elles.

A en croire la soeur régionale, les actions des bienfaitrices soeurs ne se limitent pas là. Elles répondent également à des besoins alimentaires à travers les centres nutritionnels pour bébés, les surveillances maternelles et infantiles, et sanitaires à travers les dispensaires à Goubri et au secteur 30 de Ouaga. La conseillère générale de la supérieure Denise Corbineau, la Soeur Anne Hogan a aussi rendu grâce à Dieu. Elle dit avoir fait le déplacement au nom de la supérieure pour venir célébrer à l’unisson ce jubilé avec ses soeurs. Ce cinquantenaire constitue, a-t-elle dit, un moment d’allégresse et de grâces. Elle a exhorté les soeurs à bien entretenir cette générosité née entre les premières soeurs de la congrégation et les populations du Burkina. Elle a émis le voeu que l’année 2008 qui va bientôt commencer soit pour les soeurs, une année de joie et de renouvellement personnel pour le bien du peuple burkinabè.

Au nombre de trois à leur arrivée, les Soeurs de la Congrégation de saint Gildas, sont aujourd’hui une trentaine au Burkina Faso et une dizaine au Ghana. Fidèles chrétiens, Amis et sympathisants sont venus nombreux pour partager la joie avec les soeurs de la congrégation. Les choristes n’ont pas failli à leur mission, ils ont exécuté de beaux chants pour laisser les soeurs esquisser des pas de danse. Cinquante ans de sollicitude, 50 ans au service des plus démunis, que de chemin parcouru. Cette année jubilaire a pris fin le 27 décembre 2007 à travers une grande cérémonie.

La soeur régionale Monique Clouet nous livre ses sentiments.

"Ce jubilé est pour moi une grande joie. C’est une occasion de rendre grâce à Dieu, pour tout ce qu’il a réalisé par l’intermédiaire des Soeurs de saint Gildas pour son Eglise et pour les populations du Burkina. Ce cinquantenaire est un moment fort de réflexion pour réajuster notre travail, notre apostolat afin de mieux répondre aux besoins actuels des populations. C’est une occasion de repenser la mission communautaire et de confier l’avenir au Seigneur. Je dis merci à son excellence monseigneur Basile Tapsoba qui a bien voulu présider cette messe d’actions de grâces".

Par Dabadi ZOUMBARA

Le Pays