LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

N. Emmanuel Bamogo, maire de la commune rurale de Pissila : La population doit signaler les voisins suspects

Publié le jeudi 8 novembre 2007 à 13h13min

PARTAGER :                          

Emmanuel N. Bamogo

Hormis les communes urbaines, les nouvelles communes rurales ont de la peine à prendre leur envol et leurs actions ne sont pas souvent visibles. Au Sanmatenga, la commune de Pissila est connue pour le dynamisme de ses fils et pour le commerce, car certains élèves sèchent les cours les jours de marché, afin d’aller prêter main forte à leurs parents. Nous avons approché le maire de cette commune, Emmanuel N. Bamogo, afin de savoir les actions déjà menées dont la lutte contre le banditisme etc.

Pour M. Bamogo, depuis son installation, le conseil municipal a rencontré les acteurs de la société civile, les commerçants, les groupements et associations, les responsables coutumier et religieux, les ressortissants de la commune résidant à Ouagadougou, Bittou, Pouytenga, Tenkodogo afin de les inviter à s’allier à la population pour mener ensemble des actions pour le développement de la commune.

Dans le cadre de la décentralisation, la population devient son propre acteur de développement car personne ne viendra développer la commune à sa place. C’est ainsi, qu’une journéee long de certaines voies. Le Programme d’appui été organisée pour reboiser le long de certaines voies. Le Programme d’appui à la réforme de l’eau a été approché pour l’adduction d’eau potable de la ville de Pissila et les démarches promettent.

D’autre part, une coopérative de gestion de l’électricité a été mise en place et la connexion avec Kaya est prévue pour 2008. Des sessions d’alphabétisation ont été organisées dans vingt villages avec le concours des opérateurs en alphabétisation. La commune devant compter sur ses propres ressources, comment alors développer l’esprit fiscal ? A cette question, le maire Bamogo a dit : "Parmi les groupes rencontrés, les commerçants demeurent les vrais acteurs du développement. Avec la décentralisation, nous leur avons expliqué qu’il revient à la population de prendre en main sa destinée car les ressources collectées serviront à la construction d’écoles, de dispensaires, de routes etc.

Personne ne viendra le faire à leur place et s’il y a une contribution externe, elle viendra en appoint. Les commerçants ont d’ailleurs trouvé que certaines taxes comme l’occupation de la voie publique n’étaient pas perçues et qu’il fallait le faire pour améliorer l’assiette fiscale. Pour la contribution du secteur informel, ce sont les commerçants qui viennent nous voir de dire aux agents qui sont à Kaya de venir percevoir les taxes". Les zones de Pissila, et Pibaoré sont connues comme zones criminogènes. Pour le maire Bamogo, la commune de Pissila compte 100 350 habitants pour un commissariat de police avec six (6) agents. La commune compte 56 villages. La Brigade territoriale de gendarmerie basée à Pibaoré couvre aussi la commune de Pissila. Le maire nous a dit : "Dans ces conditions, il est difficile de couvrir tous les villages, surtout que certains sont distants de 45 km. Nous constations des crimes de sang, des règlements de compte, vols, braquages.

Aussi, nous avons sensibilisé la population en lui demandant de contribuer à la lutte contre le banditisme en s’impliquant, car elle est la première victime. C’est à la population de porter à la connaissance des forces de l’ordre, les cas suspects car au village chacun sait qui est qui et qui peut avoir quoi. Si les forces de l’ordre ont les renseignements, elles peuvent mener des enquêtes et arrêter les personnes suspectes si les faits sont avérés. A Pissila, la population est prête à recevoir une Brigade de gendarmerie et à contribuer à la construction des locaux".

A l’entrée comme à la sortie de Pissila, on voit des cases rondes construites. Est-ce un lotissement en vue ? A cette question, Emmanuel N. Bamogo a dit : "A l’installation du Conseil, nous avons hérité d’un plan de lotissement concernant 1100 parcelles qui avaient été dégagées en 2005. Il fallait les attribuer. Les zones concernées étaient une partie des secteurs n° 1, 5 et 4. Ne connaissant pas le nombre de ménages, le Conseil a fait procéder à un recensement des chefs de famille et des fils maries, ce qui a donné un chiffre de 1574. C’est dire que les 1 100 parcelles ne suffisaient pas. Dans la perspective d’un futur recensement surtout que les secteurs n°2 et 3 ne sont presque pas loties, le Conseil a demandé de procéder à un recensement de ces zones. Les gens se sont précipités pour construire de petites case et le Conseil a dit de recenser toute cases dont la hauteur dépasse 1,50m.

Ainsi, 5 000 personnes ont été recensées. Si maintenant le Conseil entreprend des démarches auprès de l’autorité de tutelle et que celle-ci accorde une extension pour deux mille (2 000) parcelles, ces petites cases ou maisons seront prises comme étant les ruines. Pour l’attribution des parcelles loties, le Conseil a privilégié ceux qui ont construit et y habitent effectivement. Les autres attendront que la demande d’extension qui n’a pas été introduite, soit faite et agréée". C’est dire que les vendeurs de parcelles qui spéculent souvent risquent de voir noir.

Synthèse de Jacques NONGUIERMA
AIB/Kaya

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km