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Insécurité en milieu urbain : La commune de Ouagadougou élabore des stratégies

Publié le mercredi 3 octobre 2007 à 07h29min

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Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’habitat, la commune de Ouagadougou a organisé, le mardi 02 octobre 2007, un atelier de sensibilisation et de réflexion sur la prévention de l’insécurité urbaine.

"L’insécurité et la violence urbaine sont une préoccupation majeure des populations de l’agglomération de Ouagadougou", a affirmé le maire Simon Compaoré sur la base d’études diagnostiques participatives. A l’occasion de la Journée mondiale de l’habitat célébrée cette année autour du thème "Une ville sûre est une ville juste", la commune de Ouagadougou a tenu un atelier sur ses stratégies de prévention de l’insécurité.

Selon Simon Compaoré, au cours de ce quinquennat, le Burkina Faso, plus que les périodes précédentes, a été durablement touché par une insécurité généralisée qui affecte tous les secteurs de la vie nationale. "Les régions frontalières, les régions agropastorales, les grands axes routiers, les centres urbains, connaissent tous sans exception des attaques à mains armées, des agressions diverses et d’autres formes d’atteintes à la sécurité des personnes et des biens", a-t-il souligné. A ces formes de criminalité, s’ajoutent de nouveaux maux comme le trafic des enfants, le trafic d’organes humains et la cyber-criminalité.

C’est pour ces raisons que la municipalité, avec l’appui de ses partenaires que sont l’ONU-Habitat, Alliance des villes, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a entrepris de mener une étude sur la sécurité urbaine dans l’agglomération de Ouagadougou. Cette étude se veut être une contribution à la préparation d’un programme de prévention de l’insécurité urbaine qui inclut l’information générale accessible sur la délinquance et l’insécurité. Il inclut aussi l’information générale accessible sur la demande de prévention et sécurité ainsi que sur les actions entreprises par les gouvernements à tous les niveaux et par la société civile.

Trois formes d’insécurité

Selon le maire Compaoré, sur la base des informations collectées et traitées, il sera défini en collaboration avec le groupe thématique sur la sécurité des axes pertinents de développement. "Ces axes pourraient se décliner en actions ou projets à mettre en œuvre dans le plan d’action à court ou moyen terme de la commune", a-t-il précisé. Plus spécifiquement, l’insécurité se présente sous trois formes.

D’abord, les accidents de la circulation et des cas assimilés. Ensuite, le grand banditisme ou attaques à mains armées. Enfin, les crimes et délits contre les particuliers, la chose publique, les mœurs et la propriété. L’examen des données statistiques de la Gendarmerie nationale, de la Police nationale et de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers permet de cerner les tendances actuelles.

Sur la base de l’interprétation de ces données, il ressort clairement que les accidents de la circulation constituent l’une des premières causes d’insécurité des populations. Ils constituent aussi un fléau pour la société toute entière en raison de leur gravité et des préjudices causés aux usagers de la route et aux riverains des voies publiques. L’Etat des attaques armées a connu une croissance importante au cours des cinq dernières années. L’apparition d’une nouvelle forme de criminalité, la cyber-criminalité se confond avec la vulgarisation des Technologies de l’information et de la communication.

A cela s’ajoute la criminalité transfrontalière qui affecte surtout l’économie nationale.
Selon le directeur du bureau régional Afrique et pays arabes-ONU-Habitat, M. Alioune Badiane, pour prévenir, réduire et éliminer la violence et le crime, les gouvernements, les autorités locales en partenariat avec tous les acteurs intéressés devront concevoir, créer et maintenir les établissements humains sûrs à travers le développement social et le renforcement des capacités du leadership local.

"C’est au prix d’efforts conjugués, se traduisant par la réunion des moyens et mécanismes concertés que nous pourrons aboutir à l’avènement d’un environnement, "d’une ville juste et une ville sûre pour le bonheur du Burkina Faso en général et de Ouagadougou en particulier", a conclu Simon Compaoré.

Bachirou NANA

Sidwaya

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