En effet, le torchon brûle entre le major du CSPS de Banzon et la population. Cela a débuté depuis le 30 juin 2007. Les faits reprochés au major par la population sont d’ordre administratif et financier, notamment la mauvaise gestion du CSPS. A cela, s’ajoute également la non assistance aux malades en cas d’urgence la nuit et les absences chroniques.

Une situation qui a trop perduré et qui a éclaté dans la matinée du jeudi 9 août 2007, à travers une marche sur la mairie de Banzon. Une marche organisée par la population pour protester contre la mauvaise gestion du major. C’est au regard de la tension qui prévaut déjà sur le terrain que le haut commissaire de la province du Kénédougou, M. Joachin Somda a dépêché une mission à Banzon. La mission s’est entretenue d’abord à huis clos avec les autorités locales, puis avec tous les acteurs de la crise à l’exception du major, absent pour des raisons de congé.

La rencontre ouverte a duré cinq heures d’horloge. Les débats sur la crise ont débuté à l’issue d’un exposé fait par le médecin chef du district sanitaire de Orodara, le Dr. Clément Méda sur la gestion des formations sanitaires. Pour les acteurs de la crise, l’ordre du jour, aurait été dévié car le sujet abordé par le MCD ne répond pas à leurs attentes. Il vaut mieux aller tout droit au but que de vouloir contourner les faits, ont-ils ajouté.

Le secrétaire général de la province du Kénédougou, M. Antoine K. Ouédraogo après avoir écouté tous les protestataires sur les mobiles réels de cette crise les a amenés à de meilleurs sentiments en leur prodiguant des conseils. Il a dit avoir pris bonne note de leurs préoccupations et promis de les transmettre à qui de droit pour décision. A entendre les uns et les autres, la situation actuelle qui règne à Banzon paraît perplexe. La mauvaise gestion administrative et financière que l’on reproche au major du CSPS de Banzon est-elle réellement le nerf de la guerre ?

Et pour cause, l’on se rappelle qu’aux dernières Olympiades organisées en 2006 par le district sanitaire de Orodara, ce CSPS a occupé la 3è place sur les 43 formations sanitaires que compte la province sous la direction de ce même major. Le problème peut-être se trouve sous d’autres angles, voire surtout comportemental ou social. Pour l’heure, le seul maître mot pour tous les Banzonais est incontestablement le départ du major. Affaire à suivre.

Tournée de prise de contact du nouveau haut-commissaire des Banwa

Après son installation officielle le 7 août 2007 par le secrétaire général de la région de la Boucle du Mouhoun, Moumouni Traoré, haut-commissaire entrant des Banwa a entrepris du 16 au 17 août 2007 une tournée de prise de contact avec les notabilités coutumières, les responsables des confessions religieuses de la cité de Kanakuy et les services responsables des provinciaux et des projets implantés au chef-lieu de la province Solenzo.

Placée sous le signe de la courtoisie, ladite tournée a été pour le nouveau haut-commissaire une opportunité de localisation géographique des services et structures, mais aussi un moment privilégié pour prodiguer ses encouragements à tous les acteurs oeuvrant quotidiennement dans le sens du développement et du bonheur des populations banwalaises.

Le nouveau responsable de la province a en outre effectué dimanche 19 août une sortie de terrain sur les sites respectifs des villages de Sanaba, Dira et de Gnassoumadougou inondés suite aux pluies diluviennes des 4,5 et 6 août 2007. Accompagné à l’occasion par les maires des communes concernées par le désastre, les directeurs provinciaux de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, de la police nationale et du commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Solenzo, Moumouni Traoré a pu constater de visu l’ampleur de la catastrophe. Il a témoigné toute la compassion aux 5 562 sinistrés de ces inondations.

Sidwaya