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Malversations financières à Boromo : Le second adjoint au maire s’explique

Publié le lundi 13 août 2007 à 07h03min

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Le deuxième adjoint au maire de la commune de Boromo, et secrétaire à la formation politique et civique de la section provinciale du CDP des Balé, accablé depuis un certain temps par des prétendues malversations financières avec un groupement de femmes et des membres de son grain de causerie a rencontré Sidwaya le 31 juillet dernier. Cela pour faire le point du dossier judiciaire dont il est sorti gagnant.

Selon le conseiller Chek Abd-Del Kader Seynou, à l’issue de leur audition à huis clos le 20 juillet dernier avec le procureur du Faso, l’affaire a été purement et simplement classée car il n’y avait rien en rapport avec les différentes plaintes contre lui.

L’enquête de 9 mois n’a révélé aucune infraction et ils étaient 7 personnes (accusé, accusateurs et témoins) à être entendues par le procureur. A la question de savoir quels sont les faits qui lui étaient reprochés, il citera deux plaintes : la première est une accusation de la présidente du groupement Labankognouma de Boromo dont Mme Yé née Bicko Mariam, présidente de ce groupement féminin affirme qu’il a puisé 3 fois dans leur caisse une somme d’environ 5 millions de F CFA.

Chose impossible, selon Chek Abd-Del Kader Seynou qui dira qu’après explication, l’enquête est remontée jusqu’à la Caisse populaire de Boromo et elle n’a rien révélé. "Je croyais même que cette plainte était relative à un projet d’élevage de poules dont j’avais demandé à Mme Yé de parrainer un groupe de jeunes il y a environ quatre ans de cela ; de toutes les façons, l’intéressé est toujours là ! Enfin de compte je me suis rendu compte que c’est un montage des suites de notre querelle pendant les élections municipales entre le CDP et le PDP/PS", a-t-il soutenu. Pour ce projet en question, il estime l’avoir réalisé mais les résultats ne sont pas satisfaisants.

Pour la seconde plainte, M. Seynou explique que c’est Mme Yé née Bicko Mariam, son époux Zakaria Yé et Issa Guira dit Nikiema président de leur grain plus connu sous le nom de "Bureau 14" en raison de l’autocritique des membres, qui l’accusent d’avoir monté avec eux un projet qui est resté sans suite. "Jamais au grand jamais, je n’ai monté un projet avec eux ! Il y a eu une proposition sur un projet d’irrigation de maïs et ils m’ont dit non. Le vieux Yaya Guira dit Baba ayant comparu en tant que témoin a maintes fois, devant le procureur, dit qu’ils n’ont jamais monté un dossier avec moi", a-t-il indiqué. Il poursuit en disant que ses accusateurs ont même demandé à ce qu’ils se partagent l’argent du projet.

Parlant de l’agrément qu’il aurait pris avec Mme Yé pour le montage du dossier, Kader affirme que si tel était le cas, le compte du groupement Labankognouma ouvert depuis 2000, pour lequel on l’accuse d’avoir retiré de l’argent, serait approvisionné mais ce n’est pas le cas.

Au regard de ce qui précède, les autorités judiciaires, si l’on en croit Seynou, ont purement et simplement classé le dossier estimé vide. Ces plaignants, pendant l’audition, qui étaient, selon l’accusé, sur leurs nerfs, auraient tempêté dans la salle et ont failli se faire enfermer par le procureur. Ils estimaient être lésés dans leurs droits mais il n’y a rien contre sa personne. "Cette affaire, en aucun moment, ne m’a inquiété. Je savais que tout était faux et que la justice n’est pas là pour transformer le mensonge en vérité. Mon silence durant ces 9 mois m’a permis de savoir qui fait quoi dans cette affaire.

Les auteurs et les complices de ce montage constituent à mon avis, des fouilleurs de la poubelle de la politique. La poubelle ne se conserve pas mais elle se vide", a-t-il conclu. Pour un souci d’équilibre de l’information, nous avons également rencontré les deux autres parties ayant porté plainte mais elles n’ont pas voulu s’exprimer. Elles disent tout simplement qu’elles ont peur et estiment qu’elles n’ont pas quelqu’un qui les soutient dans cette affaire.

Rasmané ZONGO
AIB/Boromo

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