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L’ADF/RDA claque la porte de la CENI du Kadiogo

Publié le lundi 17 mai 2004 à 07h59min

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Vingt cinq partis politiques de l’opposition étaient en conclave
le jeudi 13 mai dernier de 18h à 23h30 au siège du PAI (Parti
africain de l’indépendance) au secteur 2 de Ouagadougou
(quartier Bilbalogho).

A l’ordre du jour, il était question de
délibérer sur la directive de la CENI (commission électorale
nationale indépendante) relative à la mise en place des
démembrements de cette structure dans la province du
Kadiogo. Les débats se sont focalisés sur la procédure à suivre
pour le choix des représentants au sein de cette structure
provinciale. Les participants avaient à trancher sur deux
procédures. La première émanait de l’ADF/RDA favorable à la
démarche consensuelle et en cas de blocage, au tirage au sort`.

La seconde qui émanait de la . Selon le communiqué que nous
a fait parvenir le président du présidium, le député Yamba Malick
Sawadogo, était plutôt favorable à la recherche si possible du
consensus pour que chaque parti puisse être représenté au
niveau de ces démembrements et à défaut au vote transparent
pour départager les différents candidats . La seconde procédure
ayant été retenue, ce fut finalement, après le retrait de la salle de
l’ADF-RDA, par vote à bulletin secret, que les représentants
furent élus. Toujours selon ce communiqué de presse, ce
scrutin a donné les résultats suivants :
- CEPI (Commission électorale provinciale indépendante) :
UNIR/MS ; CPS
- CECI (Commission électorale communale indépendante) :
UNDD ; PDP/PS
- CECIA(Commission électorale communale indépendante
d’arrondissement)-Bakuy : FFS ; RDP
- CECIA(Commission électorale communale indépendante
d’arrondissement)-Bogodogho : RDEB ; PDS
- CECIA(Commission électorale communale indépendante
d’arrondissement) - Boulmiougou : PFID ; PAREN
- CECIA(Commission électorale communale indépendante
d’arrondissement)-Nongr-Massom : PSU ; PDS
- CECIA(Commission électorale communale indépendante
d’arrondissement)-Sgnoghin : PNR/JV ; FPC
- CEDI (Commission électorale départementale
indépendante)-Komki Ipala : CNDP ; PSU
- CEDI (Commission électorale départementale
indépendante)-Koubri : PPDS ; RDEB
- CEDI (Commission électorale départementale
indépendante)-Pabré : MPS/Parti Fédéral ; PDN
- CEDI(Commission électorale départementale indépendante)
- Saaba : PNP ; UDPI
- CEDI (Commission électorale départementale indépendante)
- Tanghin-Dassouri : MDR ; GDP
- CEDI (Commission électorale départementale
indépendante)-Komsilga : CDS ; FPC.


Henry Kissinger discuté à Ouaga

L’ancien Secrétaire d’Etat américain de 1973 à 1976 (sous
Richard Nixon), prix Nobel de la paix en 1973, Henry Kissinger,
vient de publier un ouvrage : "La nouvelle puissance
américaine". En résumé, il indique que l’Amérique est face à un
dilemme : "Soit céder à la tentation de l’unilatéralisme, soit
travailler à l’équilibre des forces dans le cadre d’une politique
d’action concertée à long terme.

" Le Centre culturel américain de
Ouaga a donné l’occasion à un public d’universitaires,
d’étudiants, d’hommes de médias, de diplomates, etc de
débattre, au-delà de l’ouvrage, de la politique africaine des USA.
Tous les points de vue ont été exprimés, y compris ceux
critiquant la politique actuelle de la Maison blanche.

Mais la
plupart des intervenants ont avoué que l’Afrique doit cesser de
pleurnicher sur son sort et se mettre résolument au travail,
seule façon d’intéresser l’Amérique, à l’instar de la Chine,
aujourd’hui. La liberté de ton, au sein même d’une enceinte
américaine, a démontré que l’Amérique reste tout de même un
pays de liberté.


Festival "Vue d’Afrique" : le Burkina à l’honneur

La 20e édition du festival "Vue d’Afrique", tenue du 15 au 25 avril
au Canada, a mis en exergue la diversité et la qualité du cinéma
africain. Plusieurs films burkinabè étaient en compétition. Ainsi,
"Kounandi" de la réalisatrice Appoline Traoré a remporté le "prix
Images de femmes de Micheline Vallancourt". Le nouveau film
de Kollo Daniel Sanou, intitulé "Tassouma" a été choisi pour
l’ouverture du festival. Gaston Kaboré et Fanta Régina Nacro
étaient également de la partie. Le documentaire "Borry Bana ou
le destin fatal de Nobert Zongo", réalisé par Abdoulaye Diallo et
Luc Damiba, a lui aussi fait une sortie remarquable. Il a
d’ailleurs reçu une mention spéciale du jury, de même que tous
les autres films burkinabè en compétition. A ce qu’on dit, "Borry
Bana" a été un événement dans l’événement. Juste avant une
projection à l’Université de Québec à Montréal, des étudiants ont
composé sur un sujet relatif à ce film qui rend hommage à
Nobert Zongo. Côté mode, le Burkina était représenté par
Pathé’O.


Martin N’terry s’affirme aux Etats-Unis

Depuis les Etats-Unis où il est installé il y a de cela un bon
moment, l’artiste musicien burkinabè Martin N’Terry fait
beaucoup de bruit, musicalement parlant. Il chante, se produit
en concert dans des lieux qui ont pignon sur rue. Mais , l’homme
reste collé à son ambition d’essayer , avec d’autres artistes , de
faire connaître davantage la musique burkinabe au pays de
l’Oncle Sam. Il est conscient que la tâche est très difficile, mais
comme lui-même le chante, "il faut avoir de l’espoir".

L’actuel
concept du père de "Sophie" (une de ses chansons phares)
c’est "vouloir c’est pouvoir". C’est du reste le titre de l’album qu’il
vient de lancer. Nominé aux derniers Kundé, l’événement qui
consacre les meilleurs musiciens du Burkina Faso et d’ailleurs,
Martin N’Terry vient de prouver par la sortie de ce nouvel opus de
8 titres qu’il demeure une valeur sûre de la musique burkinabè.

Des chansons comme "c’est par ton boulot, oh Dounian, les
Révoltés, Savants satan, plus jamais, sabaly et Maman Africa"
sont de véritables chefs-d’oeuvres appréciés sans modération
par les mélomanes qui les ont déjà écoutés. Surtout que
l’enregistrement fait dans les meilleures conditions a donné un
son d’une grande qualité. On ne peut que souhaiter du succès à
Martin N’Terry qui n’a jamais oublié son pays et son public ,
même s’il est installé aux Etats-Unis.


Un homme poignardé à Tanghin

Un jeune vendeur ambulant de médicament a été poignardé
hier au marché "arba raaga" de Tanghin, secteur 23 de
Ouagadougou. Il a été tué par un jeune homme qui aurait entre
20 et 21 ans. Le drame serait survenu à la suite d’une bagarre
entre les deux jeunes . Des habitants du quartier expliquent que
le meurtrier aurait voulu payer des médicaments avec la victime
qui aurait refusé de les lui vendre. Une bagarre alors éclaté
entre eux et s’est terminée par la mort du vendeur de
médicaments . La police est déjà allée sur les lieux pour faire un
constat. Mais le meurtrier lui a pris la clef des champs. Cette
nouvelle a semé un vif émoi au marché qui s’est alors vidé de
ses occupants. Il faut dire que la victime était un jeune du
quartier et sa maman elle même vendait de la pâte d’arachide
dans le même marché.


Cafouillage au restaurant universitaire

Le jeudi 13 mai dernier, le restaurant universitaire a été le
théâtre de violents cafouillages.
Tout est parti du contingentement d’abord des plats
disponibles. Chose que les organisations syndicales
estudiantines avaient déjà rejetée dans leur plate-forme
revendicative. Seulement, rien n’a été entrepris pour prendre en
compte cette préoccupation des étudiants. Ensuite est intervenu
le contingentement des tickets de restaurant. Désormais, les
étudiants devront se contenter de 3 souches par mois (une
souche contient 10 tickets) au lieu de 7. Des groupes
d’étudiants avaient menacé de piller le restaurant si la situation
n’était pas revue et corrigée .

La situation s’est détériorée le
jeudi 13 mai dernier où les étudiants n’ont pas hésité a mettre à
exécution leurs menaces . Ce fut le désordre total. Certains
étudiants sont ressortis du restaurant avec des plateaux pleins
de nourriture, tandis que d’autres se sont empresses de remplir
les sachets, tout ceci sous les regards impuissants des
serveurs et cuisiniers.

Départ de Mobil du Burkina aujourd’hui

Depuis le jeudi 13 mai 2004, les travailleurs de Mobil Burkina
ont entamé une grève illimitée. Comme nous l’annoncions dans
notre édition du même jour, les employés déçus par le silence
des responsables de Mobil et face à leur sort qui s’annonce très
critique, ont réagi par le biais de plusieurs manifestations.
Depuis, ils ont établi leur quartier général à la Bourse du travail
et dans un esprit d’ouverture, ont continué les négociations.

Seulement, Mobil se retire en principe ce lundi 17 mai et aucune
des doléances des employés n’est satisfaite. C’est pourquoi
ceux-ci demandent aux autorités de réagir, et au repreneur
potentiel de faire quelque chose pour ne pas "hériter d’un volcan
social".
Exxonmobil corporation a décidé un retrait progressif de
l’Afrique. Après le Soudan, la Mauritanie, le Congo, voici venu le
tour de la deuxième vague avec le Burkina Faso, le Mali, le Niger
et le Liberia.

Le 3 mars 2004, les employés de ces pays concernés reçoivent
la Direction Régionale venue de Dakar leur annoncer la volonté
de la société de céder la totalité de ses actions à un repreneur
dont l’identité est gardée sécrète jusqu’à ce jour.

Au Burkina Faso, elle demande aux employés de coopérer avec
les deux repreneurs potentiels retenus à l’issue d’un appel
d’offres. Le personnel fournit toutes les informations
nécessaires et/ou sollicitées par les repreneurs.

Le 3 mars 2004, à l’issue d’une Assemblée générale
extraordinaire, le personnel dresse une liste de doléances
après concertation avec les autres pays concernés :
- participation au capital de la nouvelle société
- Règlement des questions pendantes de reclassification,
augmentation de salaire annuel (en mai de chaque année),
recalcul de congés payés, etc...
- sauvegarde des acquis sociaux : salaires, indemnités, prêts
internes, formations, pension, retraite complémentaire...) par la
signature d’un protocole d’accords entre Mobil, les employés et
le repreneur.
- Paiement des droits légaux
- Paiement d’une indemnité de bonne séparation


Assassinat de Jeannette ilboudo : les parents de la victime inquiets du silence de la justice

Dans notre édition, du jeudi 19 février 2004, nous faisions cas
de l’assassinat d’une jeune fille de 18 ans , Jeannette Ilboudo,
originaire du village de Gouimsi, département de Kayao,
province du Bazèga, dont le corps mutilé a été retrouvé le 9
janvier 2004 sur les berges d’une rivière. Après ce drame, la
gendarmerie de Saponé qui s’était saisie de l’affaire avait
épinglé trois suspects qui ont été par la suite déférés devant le
parquet. Près de cinq mois après, les parents de la victime
s’interrogent sur la suite réservée à une situation qui les
traumatise. Ces derniers sont d’autant plus inquiets qu’ils ont le
sentiment que les autorités chargées de la sécurité des
citoyens accordent plus d’attention à des cas similaires qui se
sont produits bien après le drame du Bazèga.

Le Pays

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