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Promotion des droits humains : Des audiences foraines pour la délivrance d’actes de naissance dans la Comoé

Publié le vendredi 22 juin 2007 à 07h15min

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Le ministère de la Promotion des droits humains organise du 19 juin au 3 juillet 2007, une opération de délivrance de jugements déclaratifs et supplétifs d’actes de naissance, au profit des populations des départements de Niangoloko et de Mangodara dans la province de la Comoé.

Le lancement de cette opération est intervenu le 19 juin dernier à Niangoloko, présidé par le gouverneur de la région des Cascades, en présence du secrétaire général du ministère de la Promotion des droits humains.

Selon le secrétaire général du ministère de la Promotion des droits humains, André Dembélé, “ en organisant cette présente opération, le ministère de la Promotion des droits humains entend contribuer au renforcement de notre système d’état-civil ”.

Aussi, l’objectif de cette opération est-il de “ permettre, à travers des audiences foraines, à des citoyens qui ne disposent pas d’actes de naissance d’avoir des jugements déclaratifs et supplétifs d’actes de naissance en tenant lieu ”, a-t-il précisé. Elle intervient en pleine phase du processus de la décentralisation intégrale avec l’installation des maires des communes rurales et urbaines. La délivrance à grande échelle des pièces d’état-civil dans la Comoé fait suite aux opérations pilotes menées dans les provinces d’Oubritenga, du Kourritenga et du Kadiogo.

Pour le gouverneur de la région des Cascades, Issouf Rouamba, “ le premier droit de tout citoyen est sa reconnaissance à l’état-civil ”, avant d’ajouter qu’ “ il revient à l’administration de faire en sorte que tout citoyen ait cette reconnaissance juridique ”. Par ailleurs, la possession de l’acte de naissance “ permet à l’administration locale de mieux élaborer ses projets et plans de développement ”, a soutenu le gouverneur des Cascades.

Malheureusement, d’après les statistiques officielles, “ à peine 30% des naissances du Burkina Faso font effectivement l’objet d’une déclaration à l’état-civil, conformément à la loi ”, a rappelé le secrétaire général du ministère de la Promotion des droits humains bien que, “ aux termes de l’article 106 du Code des personnes et de la famille, toute naissance survenue sur le territoire burkinabé doit faire l’objet d’une déclaration dans les deux mois à compter du jour de la naissance ”.

C’est donc face à une telle situation que le gouvernement burkinabé a inscrit le renforcement du système d’état-civil parmi ses priorités, notamment dans l’axe n° 4 du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, consacré à la bonne gouvernance. “ La possession d’une pièce d’état-civil est essentielle dans la vie de tout individu dans la société moderne. Elle engage toute sa vie, puisqu’elle représente la reconnaissance juridique de son existence. Elle constitue pour le citoyen le point de départ de sa citoyenneté ”, a souligné M. Dembélé.

Le gouverneur de la région des Cascades a de ce fait, salué le choix de la province de la Comoé en général et des départements de Niangoloko en particulier, “ tant il est vrai que la demande en actes de naissance, en jugements déclaratifs et jugements supplétifs de naissance [...] y est forte ”. Quant au maire de la commune de Niangoloko Abraham Dramane Soulama, il a estimé que cette opération “ vient à point nommé dans notre commune au regard des irrégularités constatées et pire, du nombre d’usagers qui, quotidiennement envahissent sans cesse nos services d’état-civil ”.

A noter que pendant la cérémonie de lancement de l’opération, trois jeunes filles ont reçu leurs actes de naissance des mains du maire de la commune de Niangoloko, du secrétaire général du ministère de la Promotion des droits humains et du gouverneur des Cascades en attendant l’ouverture officielle des audiences foraines dans les villages des départements concernés.

Urbain KABORE

Sidwaya

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