LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Norbert Michel Tiendrébéogo, député de l’UPS : « Nous avons besoin de paix et de développement .... »

Publié le vendredi 1er juin 2007 à 08h38min

PARTAGER :                          

Norbert Tiendrébéogo en campagne

Le Conseil constitutionnel a livré les résultats officiels des législatives du 6 mai dernier. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas varié d’avec les résultats provisoires. Nous avons rencontré un nouvel élu et pas des moindres, Norbert Michel TIENDREBEOGO de l’UPS, juste après la proclamation des résultats. Il apprécie.

Le Conseil constitutionnel vient de proclamer les résultats officiels des législatives, votre appréciation ?

N.T : C’est un sentiment de fierté qui nous anime, fierté d’avoir contribué à un enracinement du processus démocratique dans notre pays, fierté de voir que les Burkinabè sont capables de dépassement, capables d’organiser des choses. C’est vrai, sortir d’une élection sans qu’il n’y ait eu des bagarres à gauche et à droite, sans qu’il n’y ait eu des coups de feu, je crois que c’est tant mieux pour notre pays et pour notre peuple.

C’est dommage qu’il y ait eu des fraudes massives, dénoncées d’ailleurs par les uns et les autres mais je crois que derrière tout ça, c’est le sentiment de pouvoir servir ce peuple là qui nous anime et je crois que nous attendons impatiemment de pouvoir aller à l’hémicycle pour être le porte-voix, le porte-flambeau, des sans voix de notre pays.

Si nous revenons un peu en arrière, comment vous avez battu la campagne sur le terrain ?

NT : Nous avons battu la campagne comme tout le monde. Cela est allé du porte à porte, d’organisation d’assemblées générales et de mini meetings. Nous avons tout fait pour ne pas organiser de grand rassemblement, parce que nous estimions que ce n’est pas la peine. A l’expérience nous nous sommes rendus compte que les grands rassemblements réunissent les militants déjà acquis, alors qu’à une élection, il s’agit d’aller à la pêche des voix, des sympathisants, voire de ceux qui sont indécis. C’est pourquoi on a privilégié les petites assemblées générales dans les secteurs et dans les villages, et je crois que quelque part, ça payé.

L’UPS et l’UNIR/MS deux partis sankaristes qui vont se retrouver à l’Assemblée nationale, peut-on envisager une possible unité de ces deux forces-là au parlement ?

N.T : Les contacts ont toujours été permanents, rappelez-vous que Me SANKARA a dit que l’UNIR/MS était née pour l’unité des Sankaristes, mais même avant ça le FFS dont j’ai été le président durant plus de 6ans a toujours dit qu’il était né à cause et pour l’unité des Sankaristes.

Ceci dit, l’UPS est un début de commencement, c’est cas même cinq formations politiques qui se sont regroupées en son sein, c’est vous dire que ce sont des gens qui croient en la nécessité de s’unir pour faire du Sankarisme, une formation politique crédible. Dans ce sens, je crois que toute démarche à l’endroit de l’UNIR ou tout autre parti se réclamant de notre idéal commun n’est que le bienvenu et nous ne cesserons de faire ces genres de contacts car nous sommes persuadés que c’est quelque chose qui va aboutir très bientôt.

Norbert TIENDREBEOGO a-t-il pardonné les accusations portées contre lui, sa détention, sur la tentative de putsch ?

N.T : Pardonner, je crois que c’est un mot très fort, car de toute façon, je n’ai jamais eu une dent contre qui que ce soit, c’est plutôt de la pitié qui m’animait lorsque je voyais les évènements se dérouler. C’est dire que c’est toujours ce sentiment qui m’anime, et je dis, je n’en veux pas particulièrement à quelqu’un, j’ai plutôt de la pitié pour tous ceux-là qui ont eu à monter cette farce-là, malheureusement d’ailleurs très mal montée comme l’a dit l’autre.

Il n’y a pas lieu d’avoir des dents aussi longues, nous sommes tous des Burkinabè et je crois qu’un jour ou l’autre, on finira toujours par se retrouver, c’est ça qui est le plus important, et surtout de pouvoir construire ensemble notre pays. Je m’inscris dans cette logique, je ne suis pas un va-en-guerre contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, moi je suis plutôt pour la paix, je cultive des relations de paix avec tous ceux qui sont autour de moi, je m’efforcerai d’être ainsi jusqu’à la fin de mes jours.

Vous allez bientôt vous revêtir de l’écharpe de député, quelles seront vos ambitions au parlement ?

N.T : C’est de faire passer le maximum de lois au profit de notre peuple. C’est vraiment cela, mais c’est aussi être une barrière face aux lois liberticides face aux lois qui sont votées contre notre peuple. Nous avons besoin de paix, nous avons besoin de développement et je crois que toute loi qui n’ira pas dans ce sens-là, je m’opposerai forcement.

Que répondez vous à ceux qui disent que Blaise COMPAORE est le premier des Sankaristes ?

N.T : C’est une hérésie tout simplement, ça ne veut rien dire.

Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion

P.-S.

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique