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Réforme du système éducatif du Burkina Faso : Les derniers réglages du gouvernement

Publié le vendredi 1er juin 2007 à 07h35min

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Joseph Paré et odile Bonkoungou, ministres chargés de l’éducation

Le gouvernement du Burkina Faso est décidé à réformer le système éducatif du pays. Le président du Faso, Blaise Compaoré et ses ministres ont tenu un séminaire, le 31 mai 2007 à Ouagadougou sur la question.

"L’ordre du jour du séminaire gouvernemental porte sur le projet de document de réforme de notre système éducatif. Le gouvernement du Burkina Faso a estimé très judicieux de se pencher sur ce grand dossier pour déceler les dernières orientations à donner aux ministres en charge de l’Education". C’est en ces termes que le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), Odile Bonkoungou a planté le décor du séminaire gouvernemental tenu, le 31 mai 2007 à Ouagadougou.

Selon Mme Bonkoungou, ces orientations leur permettront "d’avancer sereinement dans la gestion de ce dossier". Pour le ministre Bonkoungou, la réforme du système éducatif burkinabè ne se limite pas au projet de loi d’orientation de l’éducation adopté depuis 1996 qui, a-t-elle indiqué, est dépassé au regard du contexte actuel. "Dans la mouvance générale de la réforme du système éducatif, il a été jugé nécessaire de relire cette loi qui n’a pas connu d’application, faute de texte d’application", a confié le MEBA.

Et le ministre chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Adama Fofana de confirmer : "C’est strictement le thème portant sur la réforme du système éducatif faisant l’objet d’un projet de loi à l’Assemblée nationale et qui connaîtra un sort définitif qui fait l’objet de notre rencontre". Cela est d’autant plus important, a indiqué le ministre Fofana car, "cette loi qui est attendue par le gouvernement sera mise en application dès la rentrée scolaire 2007-2008".

Ne serait-ce pas une occasion pour faire le bilan de la gestion du gouvernement Yonli III à quelques jours de sa démission ? "Absolument pas ! Il y a un Conseil des ministres prévu pour le vendredi 1er juin 2007. Donc je ne pense pas que cette rencontre soit destinée à un bilan quelconque", a relevé le porte-parole du gouvernement, Adama Fofana. En dehors de ceux de la Santé, Alain Yoda et des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré qui n’ont pas été aperçus, la plupart des ministres étaient au rendez-vous dans leur tenue des grands jours.

Ali TRAORE


* Quand le palais de Kosyam trompe des ministres

Ce ne sont pas seulement les élèves et étudiants (...) qui sont en retard, pour diverses raisons , au cours ou ailleurs. En tous les cas, un ministre du gouvernement Yonli III est arrivé après le Premier ministre sur la pointe des pieds au séminaire gouvernemental sur la réforme du système éducatif burkinabè, le 31 mai 2007. Et M. Yonli de l’épingler : "j’espère que demain vous serez à l’heure à l’ouverture de notre rencontre ! ".

Le ministre a tout humblement présenté ses excuses en indiquant qu’il s’était trompé permettant ainsi à ses collègues de sourire et de détendre l’atmosphère. Chose curieuse, l’on pouvait dire que ce ministre était encore dans la limite du temps, car, après que le président du Faso est installé dans la salle et que la presse a été mise gentillement à la porte, un des ministres arrivera en vitesse devant le grand portail du palais présidentiel.

La sécurité lui a ouvert le portail, mais imaginons ensemble la suite des événements !. Ayant tenté de nous renseigner, il semble que ledit ministre croyait que le séminaire devait se tenir au nouveau palais de Kosyam à Ouaga 2000 ! C’est de là-bas qu’il a rebroussé chemin pour le palais présidentiel de Koulouba. Naturellement il est arrivé en retard !


* Le ministre Paré préoccupé ?

A l’ouverture du séminaire gouvernemental tenu, le 31 mai 2007 à Ouagadougou sur la réforme du système éducatif burkinabè, le ministre de l’Enseignement secondaire supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Joseph Paré était au four et au moulin. Il faisait des va-et-vient multiples entre sa place et les techniciens chargés de faire la projection sur le document.

Sachant qu’il a en charge la gestion de l’un des volets du système éducatif burkinabè et que la mise en œuvre de cette réforme ne semble pas rencontrer l’assentissement de tous les acteurs du système, sa préoccupation peut être comprise. En effet, des informations de terrain qui parviennent laissent entendre que le détachement des enseignants du secondaire (CEG) pour le compte du primaire ne semblent pas faire beaucoup d’heureux.

Malheureusement, le ministre Paré étant trop préoccupé par l’organisation pratique et technique du séminaire n’a pas pu se prêter aux questions de la presse. La première tentative pour recueillir les informations s’est soldée par : "Attends, une minute". Et la deuxième s’est soldée gentillement par : "Vous voyez, le Premier ministre est là, (...)", tout en rejoignant sa place en toute tranquillité.


* Ambiance des derniers jours de Yonli III

"Absolument pas, cette rencontre n’est destinée à aucun bilan. Un Conseil des ministres est prévu pour cela, le vendredi 1er juin 2007", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Adama Fofana à l’ouverture du séminaire gouvernemental, le 31 mai 2007 à Ouagadougou. M. Fofana dit certainement vrai, mais le regard de certains de ses collègues ministres laissaient transparaître de l’inquiétude et de la peur. "Ne serait-ce pas mon dernier séminaire ? ", se poseraient comme interrogation certains ministres.

Ce qui est sûr, le gouvernement Yonli III lévera l’ancre bientôt. Et, lui et son gouvernement étant à plus d’un an de gestion du programme du président du Faso, "Le progrès continu pour une société d’espérance", ce séminaire d’hier, en attendant le fameux Conseil des ministres d’aujourd’hui, servirait de plateau pour faire le bilan de cette gestion.

Les ministres présentaient des mines pas trop rassurantes, sauf au moment où ils serraient la main du président du Faso, Blaise Compaoré avec de larges sourires sur le visage.

A.T

Sidwaya

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