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Grève à l’Université de Koudougou : Etudiants et administration à couteaux tirés

Publié le vendredi 27 avril 2007 à 07h46min

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Bila Gérard Segda, président de l’Université de Koudougou

Suite à un débrayage des étudiants prévu pour durer 48 heures du 23 au 24 avril 2007 sur le campus, les responsables administratifs de cet établissement marquent leur étonnement, alors que les étudiants refusent de reculer.

Le président de l’ANEB section de Koudougou, Sylvestre Antony Kambou, que nous avons pu rencontrer a bien voulu nous situer sur le bien-fondé de la grève que ses camarades et lui envisagent : “Il s’agit d’un certain nombre de points de revendications que l’administration ne veut pas entendre d’une oreille favorable.

C’est entre autres, le cas de la bibliothèque, la session de rattrapage, le droit au redoublement, la moyenne de passage de 12 à 10”. C’est devant la froideur de l’administration à prendre à bras le corps leurs préoccupations qu’ils ne pouvaient plus la ménager, a-t-il ajouté.

Aussi, avons nous cherché à rencontrer les responsables administratifs pour en savoir davantage. Le président de l’Université, Bila Gérard Segda étant absent, le secrétaire général, Jean Marie SOmpougdou et le chargé de communication, Hubert Sawadogo, nous reçurent et c’est ainsi qu’une rencontre avec le président fut organisée.

Dans la même soirée, aux environs de 16h 30, le président nous recevra pour nous donner de plus amples informations avec des documents à l’appui : correspondances, compte-rendu de rencontre avec la section de Koudougou, arrêté portant organisation des enseignements, des modalités d’évaluation et de délibération.

Pour le président de l’U.K, les étudiants de l’IUT sont de mauvaise foi et ne sont pas du tout reconnaissants. Il en a voulu pour preuves, leur accès à cette école qui s’est fait de façon exceptionnelle, c’est-à-dire sans avoir subi le test d’entrée.

Bien plus, a-t-il dit, les conditions d’études et de formation, les évaluations et autres informations ont été portées à leur connaissance. En clair, l’IUT est une école de formation professionnelle et ne doit être confondue ni comparée aux UFR de l’Université.

Par conséquent, affirme t-il, il ne peut se soustraire de la ligne de conduite des écoles similaires en matière d’évaluation et d’examen et ce, dans le but de permettre la reconnaissance, la validité et la crédibilité des diplômes d’une part et de faciliter l’insertion socioprofessionnelle tant au niveau national qu’international de ses étudiants d’autre part.

Du reste, au terme de l’article 30 de l’arrêté du 18 juillet 2006 portant organisation des enseignements, des modalités d’évaluation et des délibérations des jurys dans les établissements de formation professionnelle et professionnalisante de l’UK est de 12/20 au minimum.

Quant au droit au redoublement, la question devrait être soumise à étude et décision au Conseil de la formation et de la vie universitaire (CFVU) qui est l’organe décisionnel par excellence et dont la toute prochaine session est prévue au mois de mai 2007. Selon l’administration, l’intégralité des différents points de revendication a été examinée lors de l’audience présidentielle du mercredi 18 avril et certains points de la corporation de l’IUT ont déjà faits l’objet d’accords.

Des points de convergence qui ont amené le président à demander à la direction de l’ANEB de faire reprendre les cours à l’IUT afin de sauver l’année académique au niveau de cet établissement qui connaît déjà près de deux semaines de perte de cours...

Pascal Y. BAKO (Collaborateur)

Sidwaya

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