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Gestion des ressources en eau dans le Sahel : l’ensemencement des nuages, un espoir

Publié le jeudi 5 avril 2007 à 08h38min

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Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) organise du 2 au 6 avril 2007 à Ouagadougou une conférence sur l’ensemencement des nuages. Les experts des pays du Sahel et leurs homologues des Etats-Unis d’Amérique partageront leur savoir-faire en la matière.

“Améliorer la valeur et l’utilisation des données et modèles des prévisions météorologiques au Sahel”. C’est sous ce thème que les services météorologiques du Burkina Faso, du Mali et des USA échangent du 2 au 6 avril 2007 à Ouagadougou.

Cette concertation entre scientifiques vise à maîtriser les phénomènes météorologiques et à renforcer le programme d’augmentation des précipitations par ensemencement des nuages au Sahel. De l’avis du représentant du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel, Mahama Lawali, l’initiative consistera à voir comment améliorer la qualité de vie des populations en “comprenant mieux” les phénomènes météorologiques.
“La principale entrave à une sécurité alimentaire durable et à une gestion rationnelle des ressources naturelles au Sahel demeure la pluviométrie et sa forte variabilité inter-saisonnière”.

C’est pourquoi il estime qu’étant donné que les 100 millions d’habitants du Sahel d’ici à 2015 connaîtront une baisse significative des ressources en eau disponibles, les programmes d’ensemencement des nuages sont salutaires.

Ils sont une composante essentielle d’une gestion intégrée des ressources en eau au Sahel “en même temps qu’un élément de la stratégie d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques”. Le vice-président du Centre national américain pour la recherche atmosphérique (NCAR), Foote brant, a lui aussi souligné l’importance de la maîtrise de l’ensemencement des nuages.

Selon lui, 50 pays ont recours à cette pratique qui permet aux populations d’augmenter leurs productions agricoles. “La météo permet de prévoir des phénomènes naturels tels que les tornades et d’anticiper sur des problèmes atmosphériques à même de menacer la santé des populations”, a-t-il ajouté.

Le ministre délégué à l’Agriculture, Bonoudaba Dabiré a pour sa part salué cette conférence qui intervient au moment où la sous-région sahélienne connaît une situation de vulnérabilité fortement tributaire de la pluviométrie et des ressources naturelles. Lors de la première journée des travaux, le Centre national américain pour la recherche atmosphérique (NCAR) et le programme Saaga ont procédé à une signature de convention.

Cet accord permettra au programme Saaga de renforcer ses capacités en matière d’ensemencement des nuages. D’autres partenariats sont prévus entre les universités africaines et l’Université américaine pour la recherche atmosphérique basée au Colorado aux Etats-Unis d’Amérique.

Hamadou TOURE

Sidwaya

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