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Coupe de la CAF : L’EFO voit désormais grand

Publié le mardi 20 mars 2007 à 07h05min

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A l’issue des tirs au but qui ont vu la victoire de l’EFO aux dépens de l’US Ouakam (4-3, c’était la liesse dans le camp des « bleu et Blanc ». Les joueurs burkinabè venaient ainsi de remplir un autre contrat. Pour des acteurs de cette qualification, elle a été obtenue de haute lutte.

Ousmane Compaoré dit Lato (entraîneur de l’EFO) : Pour ce match retour contre l’US Ouakam, l’équipe devait rester solide et être fort mentalement. C’est ce qu’elle a fait et je remercie les joueurs pour avoir été solidaires sur le terrain. Nous étions en place défensivement même si nous n’avons pas développé notre jeu en attaque. Je tiens à tirer mon chapeau à ma défense qui a annihilé toutes les actions offensives des Ouakamois. Comme je le disais à l’aller, l’adversaire joue bien au football et en venant à Dakar, on savait qu’il allait se montrer offensif. L’US Ouakam a posé le jeu et chercher des solutions pour nous déstabiliser. Mais il lui a manqué un peu la finition.

Vous avez opté pour un seul attaquant devant, qui d’ailleurs errait comme une âme en peine. Et on a vu que le gardien de but sénégalais, Pape Latyr Ndiaye, n’a pratiquement rien eu à faire. Croyez-vous que cela est normal dans un match de football ?

Nous sommes venus à Dakar avec 16 joueurs en laissant à Ouaga plusieurs blessés. Sandaogo sur qui je comptais a fait le déplacement mais jusqu’à la dernière minute, il m’a dit que ça n’allait toujours pas. J’étais donc obligé de revoir mon dispositif et il me fallait dans un premier temps défendre et attendre de voir comment les choses vont évoluer. Ibrahim Ouattara que nous avons placé devant, n’est pas un attaquant de métier. Son rôle était d’attirer la défense adverse sur lui pour permettre au milieu de ne pas laisser les Sénégalais quadriller le terrain. Je pense que cela a marché parce que ça aussi permis à ma défense de bien se positionner. Je vous parlais tout à l’heure de certains blessés et si j’avais deux ou trois dans l’effectif, la physionomie du match aurait été tout autre. Moi, ce que je retiens c’est notre victoire qui a été acquise de haute lutte. Pour les huitièmes de finale, les ténors seront là et vous verrez une grande équipe de l’EFO.

Souleymane Banao : je suis très content de notre qualification parce que nous avons cru jusqu’au bout. La plupart de nos titulaires étaient absents pour cause de blessure et ce n’était pas facile. Mais malgré cela, nous sommes restés solidaires et Dieu nous a aidés à gagner ce match. Comme à Niamey, nous avons vécu des situations frustrantes sur le terrain. Nous n’avons pas baissé les bras et cela a payé. Nous comptons travailler davantage pour aller loin dans la compétition.

Après le but sénégalais sur penalty, tu n’as pas eu peur par la suite ? Le penalty est venu au moment où on tenait toujours le bon bout. J’avais peur qu’un autre penalty arrive et je ne cessais de demander à mes camarades de ne pas contrôler les balles devant les buts. Ils m’ont écouté et je crois que c’est notre solidarité qui a fait le reste.

Quand il fallait passer par les tirs au but pour départager les deux équipes, étais-tu confiant ? Le plus dur était sur le terrain et on n’avait pas peur des tirs au but. Nous avions travaillé cette épreuve lors de nos différentes séances d’entraînement. J’étais préparé à cela mais il y a aussi le facteur chance. J’ai fait de mon mieux en délivrant mon équipe après le tir du gardien Pape Latyr Ndiaye.

Souleymane Sakou : Comme mes camarades, je suis fier de notre qualification parce qu’elle a été obtenue à l’extérieur. Tout le monde a fait son boulot et le résultat est là. Maintenant, j’espère que pour les huitièmes de finale, tous nos blessés seront guéris parce que notre objectif est de poursuivre notre chemin.

Eric Dagbei : je suis satisfait de ce que nous venons de réaliser à Dakar. Le footballeur que je suis ne demandait que cela et je souhaite que nos supporters nous accueillent à Ouagadougou pour que nous fêtons ensemble cette qualification.

Le but sénégalais constituait-il un tournant du match ? Pas du tout. Il restait encore beaucoup de minutes à jouer et il nous fallait rester sereins et vigilants. Le match n’était pas gagné pour les Sénégalais même s’ils dominaient la partie. On savait qu’on pouvait aller aux tirs au but et nous nous sommes battus pour ne pas encaisser un second but.

Issouf Ouattara : Je remercie l’équipe qui a fait preuve de courage. Notre but était de nous qualifier et chacun a donné le meilleur de lui-même. On croyait en nos chances et le succès est venu après l’effort.

Fousseni Traoré : C’est un sentiment de joie qui m’anime en ce moment après notre qualification. Je remercie le Seigneur d’avoir contribué à notre succès. Le match était difficile parce que les Sénégalais tenaient à refaire leur handicap. Ils ont joué très haut et c’était à nous de les contenir.

Le déclic est venu du côté sénégalais avec ce penalty intervenu à la 67e minute. Qu’est-ce qui s’est passé pour que la boule de cuir ricoche sur ton bras ?

Je m’apprêtais à me replacer dans l’axe quand j’ai vu que les Ouakamois amorçaient une offensive. Mais la balle qui a été jouée par un attaquant a tapé mon épaule. L’arbitre était un peu loin de l’action et je crois qu’il a été influencé par les attaquants de l’US Ouakam qui réclamaient de ce fait un penalty. Nous n’avons pas cherché à protester de crainte de prendre des cartons surtout que nous étions déjà diminués. Ils ont eu un penalty et le bon Dieu nous a offert la victoire.

Kassoum Ouédraogo dit Zico (président de la section football) : On est parti à Dakar avec un peu d’amertume compte tenu de la situation de notre infirmerie. Avec l’absence de huit joueurs pour cause de blessure, mon équipe est partie diminuée. Il fallait donc jouer prudemment pour ne pas prendre des risques offensifs. Un but nous aurait peut-être fait du bien, mais pour nous, il ne fallait pas prendre de but dans les quinze premières minutes. Avec un attaquant à qui on a confié un rôle, il nous a manqué le punch devant pour marquer ne serait-ce qu’un but. Mais sur l’ensemble des deux matches, l’EFO mérite sa qualification. Nous avons su gérer le match et on peut aller loin avec cette jeune équipe. Si nous récupérons nos blessés, nous aurons les moyens de progresser.

Ousseynou Sène (entraîneur de l’US Ouakam) : Nous nous sommes préparés en conséquence dans l’espoir de renverser la vapeur chez nous. Mais la chance n’était pas de notre côté. Mes attaquants ont fait leur boulot devant en mettant la pression à tout moment. On aurait pu gagner par 3 buts à 0, mais l’attaque a été maladroite sur toute la ligne. Dominer un match de bout en bout et ne pas l’emporter, c’est vraiment frustrant. Mes joueurs sont abattus et je vais leur parler parce que la vie sportive ne s’arrête pas à une élimination.

Que pensez-vous de cette équipe de l’EFO ?

L’Etoile filante a bien joué le coup et c’était sa chance aujourd’hui (NDLR, le samedi 17 mars 2007). Elle a beaucoup reculé et c’est de bonne guerre. Je croyais qu’on allait jouer les prolongations, mais l’arbitre m’a dit que le règlement ne prévoyait pas cela. Je ne cherche pas à me justifier parce que nous avions aussi travaillé les tirs au but. C’est une épreuve de chance et l’EFO mérite sa qualification. Dans cette équipe, l’attaquant de pointe que je craignais le plus n’a pas joué et on n’a pas su profiter de l’occasion.

De quel attaquant voulez-vous parler ?

C’est le dossard 20 (NDLR, il veut parler de Saîdou Sandaogo). Il nous avait secoués sur les côtés et il était pour nous un poison permanent. Si l’EFO croit en ses forces, elle ira loin dans le tournoi.

Propos recueillis à Dakar par Justin Daboné

L’Observateur

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