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Genre et VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest : Diagnostiquer la féminisation de la pandémie du Sida

Publié le mardi 20 mars 2007 à 07h14min

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Une réunion sous régionale sur le thème : « Genre et VIH/SIDA » se tient à Ouagadougou du 18 au 20 mars 2007. Des préoccupations relatives à la féminisation de la pandémie du Sida sont à l’ordre du jour.

Attirer l’attention des leaders Ouest-africains sur les écarts entre les hommes et les femmes dans la perspective de l’égalité et de l’équité genre à propos du Sida, est l’objet d’une rencontre sous régionale à Ouagadougou. La réunion se tient du 18 au 20 mars 2007, sous le thème « Genre et VIH/SIDA ».

La concertation de trois (3) jours permettra de proposer
des stratégies idoines de luttes spécifiques contre l’extrême vulnérabilité des femmes au sein de l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

En effet, il ressort que de nos jours, le Sida atteint et affecte de plus en plus les femmes. Ainsi, 59 % des personnes séropositives en Afrique sont des femmes. Selon l’ONUSIDA, en 2004, 75 % des jeunes infectés sont des filles et pour chaque garçon infecté, il y a cinq à six filles qui le sont.

De l’avis de la secrétaire générale du ministère de la Promotion de la femme, Mme Jocelyne Vokouma, « les jeunes femmes âgées de 15 à 25 ans courent un risque au moins trois fois plus élevé d’être infectées par le VIH/SIDA que les hommes de la même tranche d’âge ».

Pour expliquer la vulnérabilité particulière des femmes et des jeunes filles en Afrique, Mme Vokouma a évoqué les raisons relevées par les recherches de l’ONUSIDA. Il s’agit entre autres, du faible accès à l’éducation, à l’emploi, aux crédits, aux soins de santé primaire, à la terre et à l’héritage. A cela, il faut ajouter les mariages précoces, forcés, la polygamie, les rapports sexuels intergénérationnels et le poids des traditions.

A entendre la secrétaire générale, « seule une approche sexo-spécifique tenant compte des effets de la maladie sur les femmes et les hommes, permettra de réduire les taux d’infection ». Pour sa part, la direction du Centre de la CEDEAO pour le développement, Mme Aminatta Dibba, a salué le Burkina Faso qui abrite la rencontre et dont le chef d’Etat Blaise Compaoré est président en exercice de la CEDEAO.

Alban KINI

Sidwaya

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