Le Boeing 747 de Corsair affrété par Air Sénégal International qui transportait 466 pèlerins burkinabè a atterri à l’aéroport international de Bobo-Dioulasso à 12 h 03 mn, ce 13 janvier. Parmi eux, 450 pèlerins de la région de Bobo-Dioulasso, qu’autorités, parents, amis et connaissances attendaient dans une certaine effervescence depuis le matin.

En effet, leur arrivée, d’abord annoncée pour 09 h 30 mn, puis pour 11 h 40 mn, a provoqué aux abords de l’aéroport de Bobo-Dioulasso, une longue attente et une ambiance bien particulière. Arrivée à pied, à mobylette, en voiture ou en bus, une foule nombreuse était à l’affût. Elle scrutait l’horizon à la recherche de “l’oiseau de fer ” qui tardait à venir.

Le ciel chargé de brouillard et l’atterrissage très discret de l’avion l’ont prise au dépourvu de même que ceux postés sur le tarmac de l’aéroport. Ce n’est qu’en milieu de piste que le Boeing 747, un gros porteur, a été aperçu, à la satisfaction générale, en définitive.

Au pied de la passerelle, attendaient les autorités au premier rang desquelles le haut commissaire du Houet, Salifou Ouédraogo, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou et le préfet du département de Bobo-Dioulasso, Benjamin Kafando venues souhaiter la bienvenue aux “ ladji ” et “ hadja ”.

A leur descente d’avion, les pèlerins ont reçu de chaudes poignées de mains et des accolades à profusion avant de se diriger vers des bus de la compagnie TCV qui les attendaient pour les amener au hall de débarquement où ils devaient accomplir les formalités de sortie de l’aéroport. Ils mettront près de deux heures à sortir de l’avion où sont restés 16 autres pèlerins burkinabé qui devaient être débarqués à Ouagadougou.

Parmi les pèlerins de Bobo, on déplore un mort en la personne de Mamadou Kassamba, âgé de la soixantaine. De sources proches du comité local d’organisation, il aurait été pris de malaise pendant le tour de la Kaaba, à La Mecque. Transporté d’urgence à l’hôpital, il y est décédé. Il a été inhumé sur les lieux saints de l’Islam.

Urbain KABORE

Quelques pèlerins s’expriment à leur descente d’avion

Baba Traoré, président du conseil régional : Disons que pour ce qui concerne le hadj, il y a des difficultés liées au système même et à la nature des rites. Il faut marcher souvent sur 15 km, parfois il ne faut pas dormir. Et même quand il faut dormir, c’est souvent dans le froid et sans couverture. Sinon, tout s’est bien passé même si on a déploré un cas de décès, des suites de maladie. Sur le plan spirituel, je suis vraiment ravi. Je regrette seulement de ne pas y être allé plus tôt. Je peux vous assurer que nous avons participé à tous les rites du pèlerinage qui, en réalité, ne durent qu’une semaine.

Mme Sidibé née Diallo Zalika : Par la grâce de Dieu le Tout-puissant, le pèlerinage à La Mecque s’est bien déroulé. Je suis partie en bonne santé et je suis revenue en bonne santé. C’est vrai que les pèlerins de Bobo-dioulasso ont bougé plus tard que ceux de Ouagadougou, mais nous avons pu accomplir tous les rites prescrits en ce qui concerne le pèlerinage.

Propos recueillis
par U.K

Sidwaya