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Soudan : Blaise Compaoré rencontre la communauté et les étudiants burkinabè

Publié le vendredi 15 décembre 2006 à 07h40min

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Présent à Khartoum du 6 au 8 décembre 2006 dans le cadre du Ve Sommet ACP, le président du Faso, Blaise Compaoré a rencontré les ressortissants burkinabè vivant au Soudan. Au menu des échanges, les difficultés que ceux-ci rencontrent et des conseils pratiques de Blaise Compaoré pour les surmonter.

Les Burkinabè vivant au Soudan sont assez nombreux. 350 000 selon eux-mêmes et plus de 200 000, de l’avis du consul honoraire du Burkina Faso à Khartoum. Ils sont un peu dispersés à l’intérieur de leur pays d’adoption et s’illustrent surtout dans des petits boulots (manouvres, agriculteurs, ouvriers dans les exploitations pétrolières...). D’autres aujourd’hui plus Soudanais que Burkinabè travailleraient dans l’administration soudanaise. De façon générale, ils affirment vivre en symbiose avec les Soudanais. « Nous n’avons pas de difficultés majeures », a déclaré leur président, Augustin Ouédraogo en mooré au président Blaise Compaoré dans la matinée du 8 décembre dernier à Khartoum. Ils disent suivre à partir de l’extérieur ou parfois de passage au pays, les nombreux efforts déployés par le président Compaoré et ses collaborateurs dans le sens du développement.

Une réalité qui, a affirmé M. Augustin Ouédraogo, rend légitime la joie des Burkinabè du Soudan après la brillante réélection de Blaise Compaoré à l’issue de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005. Néanmoins les doléances n’ont pas manqué. Tout en saluant les missions du ministère burkinabè des Affaires étrangères au Soudan pour la délivrance de pièces d’identités entre autres, les compatriotes ont souhaité que ces missions puissent aller à l’intérieur du Soudan où vivraient de nombreux Burkinabè. Ils ont également sollicité un siège pour l’association qu’ils ont mise sur pied au Soudan. Séance tenante, le président du Faso a instruit le ministre Youssouf Ouédraogo des Affaires étrangères également présent à prendre des dispositions idoines en réponse à ces doléances.

A la suite de leurs aînés, ce sont les étudiants burkinabè de Khartoum qui ont été reçus par Blaise Compaoré. Au nombre d’une cinquantaine, ces étudiants sont dans les universités soudanaises pour approfondir leurs connaissances dans des disciplines comme la pédagogie, la comptabilité, le droit, etc. La seule différence, a relevé leur président Harouna Kontoungomdé, c’est que l’apprentissage se fait en arabe. Une langue qui, a-t-il reconnu, n’est pas usitée dans l’administration et même le privé burkinabè.

Ces étudiants sont donc conscients qu’il va falloir une reconversion du point de vue linguistique pour s’adapter aux exigences du marché de l’emploi au Burkina Faso. C’est pourquoi, il ont sollicité auprès du président Blaise Compaoré de la documentation en vue d’améliorer leur français avant le retour au bercail. Tout comme ceux qui les avaient précédés chez le président du Faso à Khartoum, les étudiants ont posé le problème de local pour, disent-ils, pouvoir se retrouver et organiser des activités culturelles et récréatives, surtout lors d’événements importants au Burkina Faso.

La fête de l’Indépendance par exemple, célébrée chaque 11-Décembre. Blaise Compaoré qui a parfaitement partagé les initiatives des étudiants les a appuyés financièrement pour la commémoration du 11-Décembre 2006 et a, une fois de plus, invité le ministre Youssouf Ouédraogo à étudier la question de la documentation française avec ses collègues en charge de l’éducation. Mieux, il a annoncé aux étudiants burkinabè du Soudan, sa volonté d’ouvrir le forum de la jeunesse (se tenant annuellement depuis 2005) aux jeunes Burkinabè vivant en dehors des frontières nationales.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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