Pô, la capitale de la province du Nahouri, a accueilli pendant 2 mois, neuf (9) étudiants canadiens qui y ont effectué un stage en techniques de travail social. Venus en Afrique pour la première fois, ces jeunes étudiants, âgés de 19 à 21 ans, issus du CEGEP de Jonquière (école québécoise située entre le secondaire et le supérieur) ont vécu à fond, les réalités sociales africaines. Cette expérience s’est révélée fort intéressante et passionnante selon les étudiants au regard de l’ambiance qui a régné tout au long de leur séjour. Par ce voyage, un pas de leur programme d’études de 3 ans vient d’être franchi. Tout a commencé dès leur arrivée par une intégration culturelle. Chaque étudiant est placé dans une famille d’accueil. Ils ont partagé et vécu les us et le quotidien du Nahouri avec leur « nouvelle famille africaine ».

C’est ainsi qu’ils ont pu s’imprégner de certaines réalités africaines, différentes des leurs. Divisés en 2 groupes, certains étudiants ont travaillé à vulgariser le code des personnes et de la famille avec les structures déconcentrées du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du Nahouri.

Ils ont pour ce faire, mené des activités d’information et de sensibilisation auprès des populations à travers des causeries-débats, ciné- débats, émissions radio et visites à domicile. D’autres ont collaboré avec l’association Ga Mo Wigna de Pô en initiant des actions de sensibilisation aux IST/Sida. Ils ont parcouru les villages du Nahouri pour parler sans détour, du Sida.

Un concours de dessin sur cette maladie a même été organisé avec les élèves des différents lycées et collèges de Pô et les meilleures oeuvres ont été peintes sur des murs. De l’avis de l’étudiant Stéphane Dufour, ce voyage leur a permis une ouverture sur le monde « Je n’aurais jamais pu apprendre autant de choses si je n’étais pas arrivé à Pô.

Nos valeurs ont rencontré celles d’ici et j’ai découvert que la collectivité prime sur l’individu eu Afrique ». Quant à Sheila Simard, elle retourne au Canada avec le sentiment et la conviction d’avoir appris à communiquer sur le plan interculturel et n’oubliera pas de si tôt le sourire de ces hommes et femmes avec qui elle a pu échanger.

Ce voyage de découverte, d’apprentissage et d’étude, loin d’être du tourisme a été possible grâce à la participation active du Centre de solidarité internationale, une ONG canadienne qui intervient dans deux (2) pays en développement que sont l’Equateur et le Burkina Faso.

Ses programmes de coopération permettent aux pays du Sud d’acquérir les moyens techniques, matériels et humains pour prendre en charge leur propre développement. Depuis quelques années, cette ONG réalise avec la collaboration de l’association Ga Mo Wignai de nombreuses actions de sensibilisation dans différents domaines au profit des populations du Nahouri.

Romaric DOULKOM

Sidwaya