Les missions diplomatiques des Etats membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) accréditées auprès de l’UNESCO sont rassemblées au sein d’un groupe dit Groupe francophone de l’UNESCO, qui célèbre chaque année la journée internationale de la Francophonie. L’événement, placé cette année sous le haut patronage d’Abdou Diouf et qui a connu la présence de M. Tidjani-Serpos, représentant le Directeur général de l’UNESCO et de M. Roger Dehaybe, administrateur général de l’Agence de la Francophonie, a drainé plusieurs centaines de personnes à la Maison de l’UNESCO.

L’ambassadeur Filippe Savadogo qui préside cette année le Groupe francophone, a présenté l’UNESCO comme un excellent partenaire de l’OIF qui, selon le mot du Général de Gaulle, a pour vocation « de servir l’unité humaine ». Il a, à ce sujet, relevé la sympathie du Directeur général de l’institution, le japonais Koïchiro Matssura, à l’égard de la langue française à laquelle il entend accorder toute la place méritée. Selon M. Savadogo, la question de l’utilisation des langues de travail revêt pour les membres de l’OIF, une grande priorité car elle est la base même de la volonté de la communauté internationale d’édifier, comme le disait Senghor, une vraie civilisation de l’Universel, préalable à toutes initiatives de paix, de concorde et de solidarité.

Le président du Groupe francophone de l’UNESCO s’est aussi félicité de la convergence de vues entre la Francophonie et l’UNESCO sur les priorités dans le cadre du plan d’action du Millénaire, à savoir la lutte contre la pauvreté et la maladie, l’éducation pour tous, l’environnement, et l’eau potable, la démocratie et la lutte contre toute forme d’uniformisation de la culture.

M. Abdou Diouf, qui présidait la cérémonie, a salué l’initiative du Groupe francophone qui fait la promotion de la diversité culturelle et du multilinguisme. Pour le secrétaire général de l’OIF, l’UNESCO est un lieu privilégié, une institution irremplaçable, à la fois pour consolider l’approche multilatérale des relations internationales et pour construire avec détermination la diversité culturelle et linguistique, nécessaires à une mondialisation équilibrée, dans laquelle toutes les identités peuvent trouver leur place.

M. Diouf n’a pas manqué d’inscrire la célébration de la journée de la Francophonie dans la perspective du Xème sommet qui aura lieu dans notre pays et il a invité tous les partenaires de la Francophonie « à prouver que nos aspirations ne sont pas des chimères » en se mobilisant « pour donner des réponses concrètes à ce besoin si profond de solidarité que notre monde actuel exprime, trop souvent de manière désespérée. »

La soirée s’est achevée par un grand spectacle sous le thème de la « Diversité culturelle » avec des défilés de costumes traditionnels et de créations contemporaines d’une dizaine de pays représentant les cinq continents.

C. Paré