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Brèves du Sanmatenga : Ils sont culottés !

Publié le samedi 30 septembre 2006 à 08h56min

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L’équipe de football du Trésor de Kaya a chaussé les crampons, le samedi 16 septembre, face à l’équipe de football du Trésor de Koudougou, qu’elle a battue par le score de 2 buts à 1.

Invité à assister à cette rencontre, nous nous sommes rendus à l’heure indiquée sur le terrain provincial situé au secteur n° 3. Quelle ne fut pas notre surprise de constater que malgré les communiqués du maire invitant la population à ne pas semer dans la commune, des individus ont eu l’outrecuidance d’aller semer à l’intérieur du stade provincial qui est un domaine clôturé.

Passe encore qu’on y sèment des arachides ou du niébé. Ils y sèment du sorgho et du petit mil. Que va dire le haut-commissaire puisqu’il existe une structure chargée de gérer le stade provincial ? Le transfert de ressources, compétences et infrastructures n’est pas totalement effectif, mais quand même. Si ce n’est pas avoir du culot, ça y ressemble en tout cas...


Ça n’arrive pas souvent

Il est rare que le parquet relaxe un prévenu pour infraction non constituée et lui demande de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse contre la partie civile devant qui de droit. Pourtant, c’est ce qui est advenu le mercredi 6 septembre, au Tribunal de grande instance siégeant à Kaya. Les faits : Sana Moussa était en partance pour Dargo afin de rendre visite à sa mère malade.

Une fois à Boulsa, le chauffeur le débarqua parce que les passagers pour Tougouri étaient plus nombreux. Comme il faisait tard, Sana décida de passer la nuit à la gare routière de Boulsa. Selon le gardien Zongo Wefo dit Jean, il l’a vu entrer, aller aux toilettes et venir se coucher.

Voilà qu’après, la SONABEL a coupé le « jus » vers 1h. Plus tard, le chauffeur sera hélé par Ima Abel, pour s’entendre dire de venir car il avait enfin son voleur. A son arrivée, selon Jean il trouva Ima et lui demanda où était le voleur. Celui-ci de lui indiquer un individu couché. Quand Jean alluma sa torche sur sa tête, il se leva brusquement et demanda ce qui se passait.

Ima lui fera comprendre qu’il voulait le voler ; ce que nia Sana. Les uns disaient de lui faire sa fête et les autres de le conduire à la gendarmerie. Comme la balance penchait vers ceux qui disaient de lui faire sa fête, Sana opta pour la fuite. Rattrapé, il fut battu et laissé pour mort. Ce n’est que plus tard qu’il fut récupéré par la police et reçut des soins au Centre médical avec antenne chirurgicale de Boulsa.

A la barre, selon Ima, une fois de retour du marché à bétail de Pouytenga où il était allé vendre du bétail, il était venu passer la nuit à la gare de Boulsa et dans son sommeil, un voleur lui avait subtilisé 205 000 F CFA en déchirant sa poche à l’aide d’une lamelle. Aussi, depuis lors, il faisait attention. En ce mois de juillet, de retour du marché, il avait bu du café noir et faisait attention quand il sentit une main qui glissait le long de sa cuisse. Il attrapa cette main et appela le gardien.

Or, selon le gardien, quand il est arrivé, il a trouvé Ima debout et Sana couché. Ce qui faisait deux versions différentes. Ainsi, Sana a été copieusement battu pour rien, lui qui avait eu à subir un tel sort quelques temps auparavant. Sana a été relaxé avec comme conseil de se pourvoir contre Ima. Le fera-t-il ?


La saison inquiète

A la date du jeudi 21 septembre, cela faisait dix jours qu’il n’avait pas plu à Kaya. Pourtant, le sorgho et le mil rouge qui sont en épiaison ou en état d’épiaison ont besoin d’eau.
On voit même des arachides dont les feuilles sont fanées. Pour les plus optimistes, il n’y a pas de crainte car, pour eux, il reste encore trois ou quatre bonnes pluies. Que Dieu les entende, sinon à l’allure où vont les choses, ils risquent d’être surpris.


L’argent rentre

Depuis le 15 août, Kaya est envahie par des pastèques. Même que des camions en exportent sur Ouagadougou.

A cause de certaines voies impraticables à cause de l’hivernage, des producteurs évacuent leurs productions avec des charrettes. D’autre part, comme nous l’avait dit le directeur régional des Ressources animales du Centre-Nord, les bonnes herbes pour le bétail se trouvent dans les bas-fonds qui sont eux colonisés par les cultures vivrières.

Difficile d’y conduire les animaux et ne pas se créer des ennuis avec les propriétaires des champs. Alors, ces propriétaires des champs, des bas-fonds, fauchent l’herbe au stade de maturation dont ils remplissent les charrettes. Cette herbe est prisée des éleveurs et ne suffit pas dans Kaya, car, plus nourrissante, elle remplace les résidus industriels, c’est-à-dire qu’avec les pastèques et l’herbe, l’argent rentre.


A quand une opération d’éclairage ?

La question mérite d’être posée car de nos jours, c’est comme si rouler sans phare est devenue la mode à Kaya. Quatre roues comme deux roues, chacun y va de son gré. Pourtant, il n’y a pas longtemps, la brigade de prévention routière avait mené une opération qui avait été salutaire. Chassez le naturel, il revient au galop, dit-on. Nous pensons qu’il faut secouer le cocotier car rouler la nuit devient dangereux à Kaya.


Le délégué villageois a écopé de 4 mois fermes

Souleymane Wango est le délégué administratif de son village. Profitant de sa situation et de son âge puisqu’il dépasse la cinquantaine, il fera comprendre à Dicko qui est boucher, qu’il peut lui trouver des grains. Ainsi, de 8000, 16 000, 32 000 francs, remis en main propre Wango encaissera en tout 210 000 francs. Un jour, il appela Dicko, ouvrit un magasin où étaient stockés des sacs de céréales et dira que c’était ce qu’il avait pu acheter.

Le jour où Dicko décida d’aller faire un prélèvement, le frère à Wango lui dira d’aller se faire foutre car les céréales lui appartenaient et voilà les problèmes. A la gendarmerie comme à la barre, Wango a reconnu les faits et avait déjà remboursé la somme de 10 000 francs. Aussi le Tribunal siégeant à Kaya l’a condamné à 4 mois fermes et à payer à Dicko, 200 000 francs.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Kaya

Sidwaya

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