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Assemblée générale des personnes âgées : Problèmes de soins, problèmes de siège, manque de moyens...

Publié le jeudi 7 septembre 2006 à 07h09min

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La section nationale de l’Association internationale francophone des aînées (AIFA) a tenu, le 6 août dernier, une assemblée générale à Ouagadougou. Les participants ont examiné les rapports moral et financier, égrené des difficultés et des espoirs.

Les personnes âgées sont souvent confrontées à une kyrielle de problèmes. Elles sont souvent abandonnées à elles-mêmes. Souvent aussi, bien que bénéficiant du soutien de leurs enfants ou petits-enfants, elles doivent faire face à des charges récurrentes. C’est du reste pourquoi elles ont décidé de créer l’AIFA-Burkina, le 8 septembre 2005. Après une année d’existence, place au bilan : l’association a pu obtenir d’un organisme hospitalier québécois, deux lots de médicaments d’une valeur de six millions de FCFA.

La présidente de l’Association internationale et de la section nationale, Alimata Salembéré, cerne la mesure de l’enjeu. « Les personnes âgées ont presque tous les mêmes problèmes de santé, notamment de tension, de vue, de taux de sucre dans le sang, etc. Pour les aider, nous avons en projet la création d’un centre de soins. Cela leur permettra d’aller prendre leur tension, consulter par exemple un ophtalmologue », explique-t-elle.

Puis elle ajoute que « nous avons déjà dans notre association, des personnes compétentes : des médecins, des cardiologues, des ophtalmologues, etc. Nous allons mettre ces compétences au service de toutes les personnes âgées du Burkina Faso. C’est un grand projet, mais nous avançons de façon méthodique. Nous avons un premier centre actuellement en aménagement grâce au soutien du ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Ainsi, petit à petit, nous pourrons avoir un centre de santé certes primaire dans chaque secteur, mais qui sera d’une très grande utilité pour les personnes âgées ».

Objectif affiché, « permettre aux personnes âgées d’être autonomes, de se prendre en charge donc, le plus longtemps possible. Cela est très important car ces personnes peuvent continuer à participer au développement de notre pays », ajoute Mme Salembéré.

Mais l’association est confrontée à des difficultés. En première ligne, le manque de moyens. Cependant, « nous sommes en train de nous organiser pour demander du soutien à l’Organisation internationale de la francophonie ». « Je lance donc un appel à tous ceux qui peuvent apporter leurs contributions au fonctionnement de notre association. Cela nous permettra également d’avoir un local et de résoudre bien d’autres problèmes ». Pas de local donc pour le moment. Si bien que les tranches de médicaments reçus ont été remis à la Croix rouge et à l’association « Génération solidaire », en attendant « l’appui de personnes, d’associations, d’ONG ou d’institutions de bonne volonté ».

L’AIFA-Burkina entend également créer des antennes régionales afin d’assurer « un suivi rigoureux de ses projets ». Il s’agit notamment de la formation à la citoyenneté, de la lutte contre l’illettrisme, et de la pharmacopée traditionnelle. Le premier projet est sur le point d’être finalisé. Un séminaire est même prévu à cet effet en novembre prochain.

La gestion de la trésorerie de l’association a été jugée satisfaisante par les commissaires aux comptes. Ils ont cependant fait des suggestions pour plus d’efficacité. Ils ont aussi appelé les membres à s’acquitter de leurs cotisations. L’AIFA-Burkina entend mener un plaidoyer en faveur des personnes âgées auprès des autorités politiques, coutumières et religieuses.

Elle participera aussi à la conférence internationale de l’association, prévue à Paris, du 8 au 10 novembre prochains. Autre moment fort : la célébration de la journée internationale des personnes âgées le 1er octobre. Déjà, Alimata Salembéré et son équipe appellent à la mobilisation : « Notre association ne regroupe pas seulement les retraités, donc les anciens fonctionnaires, mais aussi tous les autres, quelles que soient leurs catégories sociales ». Alors, à vos marques, prêts, adhérez !

Par Hervé D’AFRICK

Le Pays

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