Six batteries, trois postes de radio auto, des DVD, des haut-parleurs, des cassettes et bien d’autres appareils électroménagers, c’est le butin que nous a présenté la police de Banfora ce 5 septembre 2006. Cette liste est loin d’être bouclée, car selon les révélations des voleurs, le plus grand receleur est toujours en cabale même si les hommes du commissaire Loya Sandoni sont très optimistes sur son arrestation.

Tout aurait commencé depuis les mois de juillet et août 2006, période pendant laquelle le commissariat de police de Banfora a enregistré plusieurs plaintes par rapport aux vols de postes de véhicules, de haut-parleurs et de batteries. Depuis lors, les recherches se sont orientées vers un certain nombre d’individus.

Mais le 3 septembre dernier, un commerçant à Banfora se présente à la police et soutient avoir été agressé à l’arme blanche par deux individus aux environs de 13h. Il se verra dépossédé de ses chaussures. Il soutient reconnaître un de ses agresseurs du nom de Guiré Adama, qui sera pris par les policiers.

Ayant reconnu les faits, il dévoilera son complice, un certain Ouattara Michæl, bien connu des services de la police et qui sera appréhendé à son tour dans un bâtiment où il y avait un certain nombre d’objets, tels des batteries des cassettes et des marmites.

Après un interrogatoire serré, les flics se rendront compte que ces délinquants détenaient également des postes de véhicules. En continuant leurs investigations, les policiers découvriront que ce sont les mêmes, avec d’autres complices aux personnes de Kouanda Soumaïla, Ouattara Mamari, Zerbo petit Jean et Ouédraogo Fousseni, qui ont opéré récemment.

La dernière opération du groupe, qui a eu lieu dans la nuit du 2 septembre dernier, leur avait permis d’emporter des postes de véhicules des hauts-parleurs et des batteries appartenant à un abbé et à un docteur.

Les perquisitions ont permis de mettre la main sur une partie du matériel et les flics révèlent avoir trouvé du chanvre indien commercialisé chez Mamari. Tous ces jeunes se retrouvaient chez lui pour en consommer ; il serait ravitaillé par un ghanéen. Pour les flics, le gros du matériel se trouverait aux mains de receleurs en cavale, mais, qui pourront être pris les jours à venir.

Ces bandits ont reconnu avoir opéré au CHR de Banfora et dans plusieurs autres secteurs de la ville. Leur procédé consistait à forcer les portières des véhicules à l’aide de rayons de moto façonnés au besoin ; très déterminés et méchants, ils cassaient les parebrises lorsqu’ils n’arrivaient pas à ouvrir les portières. Ce qui, par ces temps qui courent, traumatisait davantage les victimes au regard des prix des parebrises.

Luc Ouattara

Observateur Paalga