LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Education des filles : Intégrer le genre dans l’enseignement des sciences et de la technologie

Publié le mercredi 6 septembre 2006 à 07h29min

PARTAGER :                          

Les 5 et 6 septembre 2006, FAWE-Burkina organise un atelier de formation sur l’intégration du genre dans l’enseignement des sciences et de la technologie. Une trentaine d’enseignants prennent part à cette session.

Comment élaborer une leçon sensible aux filles ? Pourquoi le genre influe sur la performance et comment intégrer les filles dans la conception des cours ? C’est autour de ces questions que sont réunis 35 enseignants en sciences, mathématiques et technologies (SMT) du lycée mixte de Gounghin, du lycée Nelson Mandela et de l’école primaire d’IPEO dans le Poni les 5 et 6 septembre 2006 à Ouagadougou.

L’un des objectifs du Forum For Africain Women Educationalists (FAWE) est la dissémination et l’intégration des meilleures pratiques dans les systèmes éducatifs. Selon la présidente de FAWE Burkina, madame Alice Tiendrébéogo, « les interventions menées pour améliorer la participation des filles en SMT profiteront à peu d’entre elles, si des efforts particuliers ne sont pas fournis pour intégrer les résultats dans les politiques d’éducation ».

Pour répondre à ce souci, un atelier sur le renforcement des capacités des encadreurs pour l’intégration du genre dans l’enseignement des SMT a été organisé en janvier 2006 au Cameroun. Le Burkina Faso y a participé et le présent atelier en est une restitution. La formation s’appuie sur des résultats d’études ; ces études ont montré que des méthodes pédagogiques et des attitudes et pratiques des enseignants sont des facteurs avérés qui contribuent à la faible performance des filles en SMT.

Les études ont également révélé que le matériel dédactique est dénué de toute sensibilité de genre et présente les filles et les femmes ainsi que leur rôle dans des contextes empreints de stéréotypes. Les camps scientifiques initiés pour pallier cette situation ne concernent que très peu de filles. C’est pourquoi, selon madame Tiendrébéogo, il faut introduire ce concept depuis la base.

Le conseiller du ministre en charge des Enseignements secondaire supérieur et de la Recherche scientifique Loya Kako a rassuré le FAWE du soutien du ministère, pour toute action visant l’accès et la réussite des filles dans les SMT. « La marginalisation des filles et des femmes dans ce domaine ralentit le progrès économique, lorsque l’on sait le rôle essentiel qu’elles jouent dans l’agriculture, l’environnement, la santé de la famille ».

FAWE créé en 1992 est une organisation regroupant des femmes ministres de l’éducation, des femmes recteurs d’université et celles qui occupent des postes de décideurs en Afrique. Il est représenté dans 32 pays africains au sud du Sahara. Le principe de FAWE est d’agir comme base de ressources intellectuelles, pour épauler les Etats dans la conception et la mise en œuvre des stratégies capables d’accroître la participation des filles et des femmes à l’éducation et de progresser vers l’éducation pour tous.

Assetou BADOH

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique